L’Etrange Noël de Monsieur Jack
Etats-Unis, 1993
Titre original : The Nightmare Before Christmas
Réalisateur : Henry Selick
Scénario : Caroline Thompson, Michael McDowell, d’après le poème de Tim Burton
Acteurs : Chris Sarandon, Danny Elfman, Catherine O’Hara (voix VO)
Distribution : Walt Disney Pictures
Durée : 1h13
Genre : Animation, Fantastique, Musical
Date de sortie : 7 décembre 1994
Note : 5/5
Chaque période de l’année s’articule autour d’une fête : Halloween en automne, Noël en hiver, Pâques au printemps… Mais connaissez-vous leurs origines ? Comment sont-elles réellement organisées ? Auriez-vous pu imaginer que des villes soient spécifiquement consacrées à ces fêtes et que leurs habitants y travaillent toute l’année pour être prêts le jour J ? Dans les années 80, le plus artistique et le plus déjanté des réalisateurs Tim Burton écrivit une œuvre poétique sur la ville d’Halloween-Town dont le héros local, Jack Skellington, s’ennuie tellement dans sa routine d’Halloween qu’il a décidé de s’emparer de la fête de Noël pour la fêter de la manière la plus macabre possible, nous sortant ainsi de nos traditions ! En 1993, le réalisateur Henry Selick, épaulé par Tim Burton, réalise ce long-métrage en stop motion, un procédé d’animation dont la réalisation se fait image par image : L’Etrange Noël de Monsieur Jack.
Synopsis : Après avoir fêté comme il se doit la fête d’Halloween, Jack Skellington, surnommé « le roi des citrouilles » et très apprécié de sa communauté, est las de cet évènement. Après une longue promenade dans les bois, il tombe sur des portes à l’effigie des différentes fêtes qui ont lieu durant l’année. Son attention se porte sur celle au sapin décoré, happé par le vent d’hiver, il découvre la merveilleuse ville de Christmas-Town. Intrigué et émerveillé, il décide de rapporter toutes sortes d’objets de ce monde chez lui et ainsi organiser les festivités de Noël avec l’aide de ses concitoyens.
Atmosphère macabre
D’un côté nous avons Halloween-Town, civilisation portant toute la noirceur burtonienne. De nombreux jeux d’ombres amplifient une atmosphère macabre avec des personnages difformes dans une ville bancale mais plein d’humour et avec un sens de la fraternité. De l’autre Christmas-Town, un univers de douceur et de tendresse, lumineux où le mal n’existe pas : la féerie Disney à l’état pur. Le passage de l’un à l’autre se fait dans un tourbillon de flocon rempli de couleur et de joie où nous découvrons avec Jack ce que signifie l’esprit de Noël. La rencontre de ces deux mondes opposés se fait avec harmonie et nous offre un rendu d’une beauté artistique époustouflante.
Le jeu des couleurs, les différents thèmes abordés (les festivités et la frénésie qui en découle, l’amitié, le besoin de faire le point avec soi-même pour se retrouver et surtout l’unicité des villes dont les membres sont toujours prêt à travailler et s’entraider pour réaliser le rêve de l’un des leurs) nous offre plus qu’un simple divertissement mais aussi une leçon de vie, surtout dans notre société qui a tendance à prôner l’individualisme.
Une famille bien étrange
Nous sommes rapidement transportés visuellement par différents procédés techniques. Dès les premières minutes, nous entrons dans Halloween-Town guidés par des fantômes afin de participer aux festivités de la Fête des morts. Puis, pour nous immerger complètement dans l’histoire, le réalisateur a eu recours à des prises de vues de caméra subjective, ce qui permet de la suivre du point de vue de Jack et par des plans d’ensembles où nous faisons partie intégrante de la scène, directement plongés dans ce récit très dynamique, plein de vie qui va toujours à l’essentiel ce qui évite d’être noyé dans des détails inutiles.
L’utilisation de la pâte à modeler et autres matériaux pour la conception des décors et des marionnettes conçues avec soin, associés à la musique ajoutent une dimension artistique à ce film mémorable. Nous pouvons apprécier tout le talent de compositeur de Danny Elfman à travers la bande originale et son jeu d’acteur puisqu’il prête sa voix à trois personnages et joue aussi son propre rôle (je vous laisse le trouver…). Les chansons font avancer le récit, caractérisant les héros et nous permettent de mieux discerner leurs sentiments et leurs tourments intérieurs.
Conclusion
Cette histoire originale met en scène deux mondes (Halloween et Noël) que tout sépare et que Henry Selick et Tim Burton réunissent pour mêler noirceur et gaieté. Ce coup de génie avec un esthétisme fort traverse le temps sans perdre de sa magie (noire et blanche) et dont les cadeaux et les friandises ensorcelés sont de véritables délices à consommer sans modération.
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