Critique : Le Voyage d’Arlo

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le voyage d'arlo afficheLe Voyage d’Arlo

Etats- Unis, 2015
Titre original : The Good Dinosaur
Réalisateur : Peter Sohn
Scénario : Peter Sohn, Erik Benson, Meg Le Fauve, Kelsey Mann, Bob Peterson
Acteurs : Raymond Ochoa, Jack Bright, Jeffrey Wright (VO)
Distribution : The Walt Disney Company France
Durée : 1h34
Genre : Animation
Date de sortie : 25 novembre 2015

Note : 4/5

Les dinosaures ont de tout temps fasciné petits et grands. Présentes dans l’imaginaire collectif, ces créatures mythiques ont endossé des apparences et des couleurs multiples au gré des découvertes et des envies de chacun. Mais qui sont-ils réellement ? En 2000, les studios Disney nous ont relaté l’histoire d’Aladar dans Dinosaure. Cet Iguanodon, adopté par une famille de lémuriens, avait échappé au cataclysme causé par une météorite qui avait provoqué l’extinction de son espèce. Les survivants entreprirent un long et dangereux périple pour atteindre la Terre des Nids, terre promise des dinosaures. Quinze ans plus tard, Disney-Pixar rembobine et propose de suivre ces animaux fantasmés dans une nouvelle aventure et sous un autre angle.

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Synopsis : Et si l’astéroïde qui devait s’écraser sur la Terre il y a plus de 65 millions d’années n’avait jamais atteint notre planète et ainsi évité l’extinction des animaux préhistoriques ? À quoi ressemblerait notre société aujourd’hui ? Elle serait évidemment dominée par les dinosaures. C’est ce que nous raconte l’histoire d’Arlo. Ce jeune Apatosaure craintif et maladroit, mais plein de bonne volonté, va vivre une aventure incroyable, accompagné de Spot, un petit garçon sauvage plein de vitalité et très dégourdi.

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Une chevauchée fantastique à dos de dinosaure

Les studios Pixar s’emparent des codes du western pour nous faire vivre cette grande chevauchée fantastique à dos de dinosaure. Arlo et les siens représentent une famille de fermiers typique du Far West. Les trois T-Rex, très complices et à l’humour mordant sont des éleveurs de bétail (ici, des bisons) qui luttent contre les bandits (des Velociraptors dotés de plumes, référence faite aux Indiens). Si les dinosaures sont humanisés, l’homme est animalisé et apparaît sous les traits d’un enfant sauvage, prénommé Spot et dépourvu de la parole. Son comportement rappelle celui d’un chien et tel ce fidèle compagnon, Spot protégera et aidera notre jeune et frêle héros Arlo.

Le réalisateur a recours à des prises de vues panoramiques pour mettre en scène de grandes étendues sauvages qui font écho à l’Ouest américain, rappelant les plans utilisés dans le cinéma hollywoodien de l’âge d’or du Western (John Ford particulièrement…). Cette nature inhospitalière, parfois inquiétante, sert de décor au voyage d’Arlo. Mais elle devient un personnage à part entière lorsqu’elle lui permet d’affronter ses peurs en se dépassant dans les situations les plus critiques. Chaque épreuve et chaque rencontre lui fournissent les clés pour devenir un «homme» et franchir le seuil de l’enfance pour passer à l’âge adulte et ainsi apposer son empreinte dans le cercle familial.

THE GOOD DINOSAUR

Réalisme et authenticité à chaque plan

Pixar a mis les moyens au niveau des graphismes qui sont impeccables et soignés avec des couleurs vives. En effet, les jeux de lumière et les contrastes font ressentir la beauté naturelle de notre planète comme lorsque les Apatosaures font s’envoler les lucioles dans la nuit noire. Les éléments naturels sont plus vrais que nature ! Le travail sur les images (la limpidité de l’eau, la représentation de la végétation, le soleil étincelant…) et sur les sons (le grondement du tonnerre…) ajoutent du réalisme et de l’authenticité à chaque plan. Nous avons l’impression de regarder un film en prises de vue réelles sur lesquelles sont ajoutés les personnages animés qui évoluent dans ces magnifiques paysages.

La magie des studios Disney-Pixar a de nouveau opérée pour notre plus grand plaisir. Elle permet au spectateur, que nous sommes, de nous immerger complètement dans ce voyage initiatique. Nous ressentons les mêmes émotions que nos héros. Comme eux, on rit, on pleure et on vit l’aventure au rythme des sonorités Folk de la musique de Mychael Danna et Jeff Danna. Les valeurs familiales et l’amitié ont une place prédominante et l’amour, qui en découle, transcende Arlo qui, pour sauver son ami, aura le courage de surmonter sa peur en affrontant les charognards sans scrupules que sont les Ptérodactyles.

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Conclusion

Cette fresque préhistorique pleine de dynamisme et de tendresse met subtilement en scène l’idéal américain. Ce film d’animation nous ramène aux sources et montre ce besoin constant de l’homme de vivre en harmonie avec la nature. C’est un bel hommage au Western et à différents grands classiques de Disney ! Les innovations technologiques ont encore progressé puisque la 3D n’est pas simplement de profondeur mais commence à devenir une 3D relief. Celle-ci est particulièrement bien exploitée dans le court métrage d’introduction Sanjay’s Super Team.

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