Critique : Le Projet Almanac

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Allen Evangelista, Jonny Weston et Sam Lerner

projet almanac afficheLe Projet Almanac

Etats-Unis, 2014
Titre original : Project Almanac
Réalisateur : Dean Israelite
Scénario : Andrew Stark, Jason Pagan
Acteurs : Jonny Weston, Sofia Black D’Elia, Michelle DeFraites
Distribution : Pretty Pictures
Durée : 1h47
Genre : Science fiction
Date de sortie : 25 février 2015

Note : 2/5

Décidément le found footage a un bel avenir devant lui, hélas plus quantitatif que qualitatif. Ça fait combien de films depuis le début de l’an dernier, pour ne remonter que jusque là ? Merci, Paranormal Activity, grrr….

Sam Lerner, Jonny Weston, Allen Evangelista et Virginia Gardner
Sam Lerner, Jonny Weston, Allen Evangelista et Virginia Gardner

 

Synopsis : Déçu de ne pas avoir obtenu la bourse qui pouvait lui permettre de payer les astronomiques frais d’inscription à la MIT (la Massachusetts Institute of Technology), David Raskin fouille dans le grenier à la recherche d’anciennes inventions de son père. Il découvre une caméra sur laquelle a été filmée la fête de son septième anniversaire… et se voit à l’écran âgé de dix ans de plus ! En cherchant à comprendre ce mystère, il trouve un objet étrange dans le laboratoire de son père, un outil qui va lui permettre, avec sa sœur Christina et ses amis Quinn et Adam, de remonter le temps.

PROJECT ALMANAC

Le found footage, un truc sans fin

Ce croisement entre L’Effet Papillon et Chronicle (avec un peu d’Un jour sans fin, revendiqué dans les dialogues qui évoquent aussi la série Dr Who et les films Looper et Timecop !) peine à se démarquer de ses trop évidentes influences, le premier dans la façon de revisiter les retours dans le passé pour en changer d’infimes détails au mépris du danger, le deuxième dans le dérapage croissant du brave gars dont les tracas du quotidien (argent, reconnaissance sociale, relation amoureuse) le font déraper vers un tempérament sombre. Si l’on fait fi de ce manque d’originalité, ce récit fantastique assure au moins le minimum syndical malgré la construction basique en trois parties et demi avec l’exposition / l’utilisation futile de la machine / le dérapage dramatique / l’épilogue qui amorce une suite potentielle.

PROJECT ALMANAC

La réalisation (ne parlons pas de mise en scène tout de même) fait parfois preuve d’énergie, notamment dans les scènes au festival de Lollapalooza (c’est une production MTV donc musique rock variétés obligatoire) mais l’incohérence d’éléments du scénario ou les approximations de style sont lassantes. Le found footage éclipse toujours le récit et ce film n’est pas une exception à cette règle. L’effet de glissement et de retour vers le passé au ralenti est différent d’autres voyages dans le temps mais comment ce ralenti peut être saisi par une caméra (go pro ou autre) qui au passage, a une autonomie de batterie inédite ?

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Sincérité des personnages malgré les clichés

La distribution dont se détache vaguement Sam Lerner, le membre du trio un peu amusant qui devient populaire en jouant avec le passé, est anodine, les clichés de caractérisation n’aidant pas beaucoup. Les cinq jeunes acteurs ont une bonne dynamique commune tout de même malgré un scénario qui se concentre uniquement sur le jeune héros, ses proches n’étant pas du tout développés. David a une sœur et l’on remarquera que s’il est traumatisé par la mort de son père le jour de son septième anniversaire, elle s’en moque totalement, ou alors son deuil à elle (qui porte la caméra) n’intéresse pas le réalisateur. L’on appréciera néanmoins la sincérité des personnages dans leurs rapports personnels (amitié, disputes, liens sentimentaux) qui s’émerveillent des possibilités de l’invention, profitant des retours vers le passé pour leur avantage personnel mais ratant bêtement le jackpot à la loterie et ne tentant pas de la rattraper (je ne veux pas gagner deux fois à la loterie !), contrairement à un concert rock sur lequel ils reviennent encore et encore pour mieux en profiter ! Un peu du grand n’importe quoi mais amusant… Un peu d’ambition n’eut pas nui mais ce n’est hélas pas le but ici…

Jonny David Raskin et Sofia Black D'Elia
Jonny David Raskin et Sofia Black D’Elia

Conclusion

Pas de révolution dans le genre balisé du voyage dans le temps mais un divertissement regardable à défaut d’être passionnant, un peu inférieur au déjà moyen Effet Papillon et très nettement inférieur au classique Retour vers le futur ou même au récent Chronicle dont il est quasiment un remake officieux avec des pouvoirs différents comme changement principal. Ce premier film de Dean Israelite (cousin de Jonathan Liebesman, réalisateur des Tortues Ninja dernière version) est produit par Michael Bay, ce qui explique peut-être son relatif manque d’ambition et ses placements de produit abusifs, du Red Bull encore, financier principal des productions de Bay (No pain no gain, Transformers 4).

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