La Fille du puisatier
France : 2011
Réalisation : Daniel Auteuil
Scénario : Marcel Pagnol, Marie Leconte
Acteurs : Daniel Auteuil, Astrid Berges-Frisbey, Nicolas Duvauchelle
Distribution : Pathé Distribution
Durée : 1h47
Genre : Drame
Date de sortie : 20 avril 2011
La Fille du puisatier est une adaptation du roman de Marcel Pagnol du même nom sorti en 2011. Il s’agit aussi de la première réalisation de Daniel Auteuil, l’acteur souhaitant mettre en scène l’histoire de l’un de ses auteurs favoris. Il y endosse également le rôle du puisatier.
En coupant à travers champs pour aller porter le déjeuner à son père, Patricia rencontre Jacques. Elle a dix-huit ans, il en a vingt-six. Elle est jolie, avec des manières fines de demoiselle ; il est pilote de chasse et beau garçon. Un peu de clair de lune fera le reste à leur seconde rencontre. Il n’y aura pas de troisième rendez-vous : Jacques est envoyé au front. Patricia attendra un enfant de cette rencontre. Les riches parents du garçon crieront au chantage, Patricia et son père, le puisatier, auront seuls la joie d’accueillir l’enfant. Une joie que les Mazel leur envieront bientôt et chercheront à partager, car Jacques est porté disparu…
Dans l’ensemble, j’ai trouvé que La Fille du puisatier était un bon film, une bonne adaptation du roman qui nous fait passer un agréable moment. Il nous rappelle d’autres adaptations de Pagnol comme Jean de Florette, La Gloire de mon père, même s’il n’arrive jamais au même niveau que ces longs-métrages cultes.
Coté casting, il y a un point faible : Astrid Berges-Frisbey (Patricia) joue mal, atrocement mal, à tel point que ça en devient insupportable. Elle est certes très jolie, mais son interprétation scolaire n’est pas digne d’un premier rôle. Une bonne partie du film repose sur elle, malheureusement elle ne nous entraîne jamais dans son histoire et n’est pas touchante pour un sou. Elle n’arrive jamais à provoquer un sentiment d’empathie à son égard. Moi qui ait la larme facile et qui pleure devant tous les films, j’avais pour une fois prévu les mouchoirs mais non, pas besoin.
Heureusement, d’autres personnages relèvent le niveau du casting, à commencer par Daniel Auteuil (père et puisatier). Il est adorable dans son rôle de père veuf qui élève seul ses six filles, qui ne comprend pas grand chose à l’amour mais qui protège coûte que coûte ses enfants. On retient juste un passage un peu étrange : le moment où Patricia, 18 ans, annonce à son père qu’elle est enceinte d’un homme qu’elle n’a vu que deux fois dans sa vie est un peu irréaliste. On a du mal à croire qu’à l’époque une fille à qui cela arrivait ne se fasse pas massacrer par ses parents. Ici, le père la prend dans ses bras… pas que ce ne soit pas touchant, mais la réaction du père est assez surprenante.
Nicolas Duvauchelle (Jacques – a également joué dans Hell, Le Grand Meaulnes) est également un excellent atout dans le casting, pas seulement pour son physique avantageux, mais parce qu’il joue avec beaucoup de naturel un personnage énigmatique : est-il amoureux ? Est-il mort au combat ? Les questions s’enchaînent, on ne sait pas sur quel pied danser avec lui jusqu’au dernier moment, ce qui le rend d’autant plus charismatique. On peut aussi souligner la présence de Marie-Anne Chazel dans le rôle de la tante dévergondée qui n’a pas sa langue dans sa poche. Encore un rôle étonnant mais qui reste sympa.
La réalisation est quant à elle soignée, bien qu’on pourrait reprocher à Daniel Auteuil sont style un peu trop académique et classique. Les paysages et les décors de la Provence sont jolis : les typiques maisons du sud, les oliviers… on a des fois l’impression de revoir Manon des sources (c’est un compliment). Les costumes sont réalistes, aussi bien ceux de la famille peu aisée du puisatier que ceux de la famille Mazel plus riche, le contraste est bien mis en avant. Enfin, la bande son est simple et bien choisie, les musiques apportent de l’émotion là où les acteurs ont échoué.
En bref :
Pour son premier passage derrière la caméra, Daniel Auteuil signe un remake agréable, fidéle au classique de Marcel Pagnol. Le casting est celui que l’on rêve d’avoir dans les films français. Ce film émouvant retrace l’univers de Pagnol avec dignité. La musique est douce et il y à de beaux dialogues entre les personnages.
La fille du puisatier est un très beau film plein de tendresse et d’émotion qui rend un bel hommage au film de l’époque et qui bénéficie d’une excellente distribution.
revoir plutôt l’original, du grand cinéma quand l’immense Raimu parle au coeur avec un naturel confondant loin de l’accent fabriqué (quelle horreur cette mascarade d’accent provençal ) qui donne envie de se boucher les oreilles…..une Provence de carte postale sans charme et désuète à souhait..
FUIR CE FILM! Il y a tellement mieux à voir au cinéma …
Je n’irai pas jusqu’à dire qu’il faut fuir ce film, c’est loin d’être un navet même s’il comporte de nombreux défauts. L’accent du sud… c’est une autre histoire sur laquelle je ne voulais pas spécialement m’attarder mais bon puisqu’on en parle : c’est effectivement insupportable 😉