Critique : Joy

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Etats-Unis, 2015
Titre original : –
Réalisateur : David O. Russell
Scénario : David O. Russell, Annie Mumolo
Acteurs : Jennifer Lawrence, Robert De Niro, Bradley Cooper, Edgar Ramírez, Virginia Madsen
Distribution : Twentieth Century Fox France
Durée : 2h04
Genre : Comédie dramatique, biopic
Date de sortie : 13 janvier 2015

Note : 3/5

Ce nouveau film de David O’Russell, metteur en scène de Happiness Therapy et American Bluff est porté une fois de plus par les trois acteurs fétiches du réalisateur : Jennifer Lawrence, Bradley Cooper et Robert DeNiro. Inspiré d’une histoire vraie, Joy décrit le fascinant parcours sur une quarantaine d’années d’une femme farouchement déterminée à réussir, en dépit de son excentrique et dysfonctionnelle famille.

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Synopsis : Le parcours, sur 40 ans, d’une femme farouchement déterminée à réussir, en dépit de son excentrique et dysfonctionnelle famille, et à fonder un empire d’un milliard de dollars. Au-delà de la femme d’exception, Joy incarne le rêve américain dans cette comédie dramatique, mêlant portrait de famille, trahisons, déraison et sentiments.

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Un rêve américain

David O’Russell démarre son film en grande pompe en offrant une présentation fascinante des personnages, des décors et du contexte. À grands renforts de travellings et de plans imagés, dans un rythme effréné, le metteur en scène présente a tour de rôle les différents membres de cette famille hétéroclite. Le spectateur découvre médusé une Jennifer Lawrence, la protagoniste principale, se démultipliant pour satisfaire les besoins quotidiens d’une maison qui tombe en ruine et de parents antipathiques à souhait, un Robert De Niro susceptible, radin et renfrogné dans le rôle du père, une demi-sœur qui la déteste, une mère bloquée sur des feuilletons idiots à longueur de journée, une grande mère idéaliste et utopique, un ex mari fumiste mais sympathique, deux filles et une belle mère mondaine affreusement détestable. Au milieu de cette odieuse famille, Joy finit par perdre pied et décide de tenter de changer de vie. Très habile de ses mains, l’esprit vif, elle imagine un balai révolutionnaire qu’elle fabrique pour le vendre elle-même par la suite grâce au personnage de Bradley Cooper, directeur d’une chaîne de télé, qui permet à Joy de présenter son invention au télé achat. David O’Russell trouve le bon rythme à travers ce film relativement abouti sur la réussite à l’américaine, tout en parlant à son spectateur de balais. Le personnage de Cooper répète souvent que l’Amérique est le pays où se côtoient constamment l’ordinaire et l’extraordinaire, David O’Russell a voulu retranscrire cette idée et le résultat est globalement réussi. Les interprètes sont très justes, les relations familiales insupportables permettant de valoriser Joy qui parvient à se défaire de situations négatives avec une détermination sans faille. Le sujet est classique (un simple biopic d’une réussite américaine inattendue) et le traitement sobre permet de créer une histoire mesurée, tempérant les grands accès de rage ou de tristesse.

Joy Robert De Niro Bradley Cooper Jennifer Lawrence

Une réalisation classique

O’Russell réalise un film léger, sans pathos inutile ou asphyxiant, dépouillé de toute inutilité, de passages à rallonge ou de sentimentalisme dégoulinant qui apparaît plus subtile et moins extravagant que American Bluff, son précédent film. Paradoxalement Joy reste un film classique, David O’Russell se repose sur ses acquis, ne prend que peu de risques et Joy demeure moins inventif que Happiness Therapy, moins ambitieux également. O’Russell ne s’empêche pas quelques embardées personnelles techniques et qualitatives mais globalement le film reste dans le carcan habituel de son metteur en scène, apparaissant comme un long métrage solide et efficace, léger et édifiant, mettant en second plan de nombreux principes contractuels et juridiques passionnants, à défaut d’être très original.

Joy Robert De Niro Isabella Rossellini jennifer Lawrence

Conclusion

Joy, classique, efficace s’inscrit globalement dans les thématiques, l’art et la filmographie de David O’Russell.

3 Commentaires

  1. J’ai décidément du mal à comprendre l’emballement autour de ce réalisateur. Si Happiness Therapy ne m’avait pas convaincu, je suis cette fois sortie résolument énervée de ma salle de cinéma. J’aimais beaucoup le sujet du film mais mon Dieu, quel traitement!
    Si la famille est effectivement insupportable, (à un tel point que ça en devient quand même peu crédible) pas sur que l’héroïne en sorte grandit alors qu’il lui faut 1h45 pour enfin réagir à une litanie sans fin d’humiliations, de brimades, et d’absence d’amour.
    On est dans la caricature du début à la fin. On pense qu’ils ne vont pas oser en rajouter, mais jusqu’au bout, on n’épargne rien comme lieu commun au spectateur, et la grand mère dégoulinante de gentillesse, et le méchant businessman qui devient sympa, et évidemment, la self made woman qui connait les difficultés de la vraie vie et devient donc la plus sympa des découvreuses de nouveaux talents…
    Bref, sans compter sur la morale douteuse, et la pseudo apologie des armes à feux bien américain.

    Enfin un cauchemar, dont la fin ne voulait pas arriver…

  2. Et sinon, elle est ou la critique là-dedans ? Car ton premier paragraphe n’est que de la paragraphe visuelle ou tu te contentes de répéter les péripéties du film, tandis que ton second paragraphe n’est qu’un empilement de lapalissades obséquieuses et de propos ronflants que tu utilises pour te donner un genre. Décidément, la critique est un art qui se perd….
    (Sincèrement, arrête d’écrire car là tout le monde peut le faire ton machin)

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