I.T.
Irlande, France, Danemark : 2016
Titre original : –
Réalisation : John Moore
Scénario : Dan Kay, William Wisher Jr.
Acteurs : Pierce Brosnan, James Frecheville, Anna Friel, Stefanie Scott
Distribution : TF1 Vidéo
Durée : 1h17
Genre : Thriller
Date de sortie : 10 novembre 2016 (e-cinema, Plateformes VOD)
2.5/5
Le réalisateur irlandais John Moore s’est fait un nom dans le cinéma glorifiant la testostérone : films de guerre, films d’action, cinéma fantastique. Dans I.T., il s’aventure dans un genre nouveau pour lui, le thriller 2.0, avec bataille entre un hacker et un chef d’entreprise, arbitrée par un « nettoyeur » du Département d’état.
Synopsis : Mike Regan est un homme d’affaire puissant qui contrôle tout. Il possède tout ce dont on peut rêver : une femme et une fille superbes, une luxueuse maison ultra-connectée. Sa compagnie aérienne est sur le point de révolutionner le marché avec une nouvelle application digitale mais il doit à tout prix séduire de nouveaux investisseurs pour réussir. Tout est sur le point de s’effondrer quand un bug informatique perturbe la présentation.
Sans l’aide d’un jeune intérimaire surdoué, c’était l’échec. Mike lui offre un travail, l’invite chez lui, lui présente sa famille… Puis tout bascule : la relation qui s’installe se transforme rapidement en véritable cauchemar. Mike va perdre le contrôle de sa vie, les technologies qui l’entourent vont se retourner contre lui et sa famille. Piraté, traqué, menacé… Pourra-t-il sauver sa famille ?
Le loup est entré dans la bergerie
Ne jamais laisser le loup entrer dans la bergerie, car alors, le pire peut arriver, d’autant plus si le loup est un hacker pas très bien dans sa tête et que vous ne prenez pas de gants pour le faire ressortir. Le pire, c’est ce qui arrive à Mike Regan, un chef d’entreprise sur le point de révolutionner le monde du transport aérien en « ubérisant » une flotte d’avions. D’abord conquis par Ed Porter, un développeur informatique que sa société emploie en tant qu’intérimaire et qui a réussi à trouver rapidement une solution à un bug informatique intervenu lors d’une présentation capitale pour son entreprise, Mike Regan prend vite la mouche lorsqu’il s’aperçoit qu’Ed tourne un peu trop autour de Kaitlyn, sa fille de 17 ans. Quand il décide de le mettre à la porte, aussi bien de son entreprise que de sa maison, c’est trop tard, le hacker Ed dispose de tout ce qu’il faut pour lui pourrir informatiquement toutes ses vies, la vie privée, la vie professionnelle.
Thriller 2.0 puis thriller à l’ancienne
Il est certain que tout ce qui tourne autour du piratage informatique apporte des éléments nouveaux à ce vieux genre qu’est le thriller. Le problème, c’est que, cinématographiquement parlant, ce n’est pas forcément évident à mettre en images et à rendre passionnant. Dans I.T., John Moore fait ce qu’il peut dans la première partie du film, avec des alternances de vues d’écran et de scènes mettant en scène les différents protagonistes, mais la réussite est loin d’être totale. En fait, il faut attendre la deuxième partie du film, qui se rapproche davantage d’un thriller à l’ancienne, avec visite d’un appartement en absence du propriétaire, avec l’intervention de la police, avec bagarre à coups de poing, pour ressentir par moments cette montée d’adrénaline qui fait le charme du genre. Pour ce film tourné en Irlande, John Moore a fait appel à une distribution très internationale : Pierce Brosnan, qui joue Mike, est irlandais ; Anna Friel, interprète de Rose, son épouse, est anglaise ; Stefanie Scott, qui joue Kaitlyn, sa fille, est américaine ; James Frecheville, interprète de Ed Porter, est australien ; Michael Nyqvist, qui joue le « nettoyeur » qui va aider Mike à combattre Ed, est suédois.
Ce thriller de John Moore ne peut pas être considéré comme une totale réussite. Dans la première partie, le réalisateur peine à passionner les spectateurs avec ce chef d’entreprise pris au piège par un redoutable informaticien. Il remonte la pente dans la deuxième partie qui « fait » dans le thriller à l’ancienne et dans l’action physique, ce qui fait davantage partie de l’ADN du réalisateur.