Gods of Egypt
Etats-Unis, 2016
Titre original : –
Réalisateur : Alex Proyas
Scénario : Matt Sazama, Burk Sharpless
Acteurs : Nikolaj Coster-Waldau, Gerard Butler, Brenton Thwaites, Geoffrey Rush, Elodie Yung
Distribution : SND
Durée : 2h08
Genre : Action, Fantastique
Date de sortie : 6 avril 2016
Note : 2,5/5
S’il parle de grandeur et le fait bien, Gods of Egypt n’en est pas pour autant un grand film, car terni par des fautes de goûts et tombant à plusieurs moments dans le ridicule.
Synopsis : Seth, le dieu du désert, assassine son frère Osiris et vole les yeux de son neveu Horus afin de prendre le pouvoir. Mais, ses plans vont être mis en péril par ce dernier et l’aide d’un humain.
De l’action, des dieux et un homme…
La force du film réside sans aucun doute dans son rythme et ses scènes d’action (ce qui commence bien pour un blockbuster) qu’Alex Proyas filme avec beaucoup de soin. Ces séquences fonctionnent et sont souvent dantesques. J’ai rarement été surpris par tant de renouvellement pendant une œuvre de cet acabit. On passe d’une pyramide piégée, à des serpents géants dans une scène hallucinante, puis à un sphinx et tout cela sans sourciller. Bref, on ne s’ennuie à aucun moment.
Les dieux égyptiens sont plutôt bien traités et leurs relations avec les humains sont intéressantes. Proyas sait les mettre en scène de façon à faire ressortir leur grandeur comme leur décadence. On ressent un certain plaisir à voir ces mythes égyptiens adaptés à la lettre. Ainsi, on sourit comme un gamin lorsqu’on aperçoit le vaisseau de Râ tirant le soleil derrière lui autour d’une terre véritablement plate. Maintenant je rêve que Proyas fasse un film sur la cosmogonie hindoue, des éléphants sur une tortue ça doit avoir de la gueule !
Dans le film, nous suivons un dieu et un humain : Horus et Beck. Chacun amoureux de sa chère et tendre respective. La relation de ces deux protagonistes est amusante et permet quelques réflexions sur les rapports qu’un humain pourrait avoir avec un dieu, si ce dernier était tangible. On sourit, lorsque Horus explique à son compagnon de route qu’il n’en a rien à faire des prières des humains. Toutefois, on est dans un blockbuster tout public, il ne faut pas faire trop réfléchir (ça empêche de mâcher ses popcorn tranquillement), les rapports entre dieux et mortels manquent donc de profondeur.
Le bon goût en hors d’œuvre ?
Ce manque de profondeur nous permet d’aborder ici, les principaux défauts du film. Proyas montre certes la grandeur avec un côté (très) kitsch assumé mais commet des fautes de goûts qui rendent ridicules certaines scènes. Prenons pour exemple le personnage de Râ. Lorsqu’il utilise ses pouvoirs, il se met à brûler en continu, devenant une sorte de torche humaine et à ce moment on se retrouve face à de vieux effets visuels qui n’ont rien à envier aux pires séries passant sur Syfy. L’intrigue ne fait rien pour arranger les choses, cousue de fils blancs (dorés !) et l’on passe d’une péripétie à une autre sans trop comprendre le pourquoi du comment. Les acteurs s’en sortent même si leurs personnages sont de belles coquilles vides. Elodie Yung parvient à être plus touchante que dans la saison 2 de Daredevil. Nikolaj Coster-Waldau et Gérard Butler ont des rôles taillés pour eux mais semblent assez peu investis. Brenton Thwaites se débrouille en faux Aladdin mais sa compagne Courteney Eaton ne convainc pas.
Conclusion
Le réalisateur de The Crow et Dark City signe un gros blockbuster qui peut briller par ses partis pris (l’accent mis sur l’action et le rythme) mais perd son intensité dans des fautes de goûts et des personnages qui ont beau être d’or vêtus mais n’ont pas autant de valeur.
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