Critique Express : Stella est amoureuse

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2016

Stella est amoureuse

France : 2022
Titre original : –
Réalisation : Sylvie Verheyde
Scénario : Sylvie Verheyde, William Wayolle
Interprètes : Flavie Delangle, Marina Foïs, Benjamin Biolay
Distribution : KMBO
Durée : 1h50
Genre : Comédie dramatique
Date de sortie : 14 décembre 2022

1/5

Synopsis : 1985, premier été sans les parents. Le soleil, les copines, les Italiens, le rêve. Retour à la réalité, pour Stella, c’est l’année du bac. Et même si elle dit qu’elle s’en fout, elle sait bien que ça peut décider de sa vie entière… Plutôt mourir que de reprendre le bar de ses parents. Surtout que, chez elle, son père s’est cassé avec une autre, en laissant les dettes et sa mère en déprime. Heureusement il y a les sorties, la nuit, les rencontres, et puis l’amour pour rêver d’un autre monde.

Les pires clichés d’un certain cinéma

A la vision de certains films, on se demande quelle est la part de masochisme qui fait qu’on s’entête à rester jusqu’à la fin alors qu’on est plongé dans un ennui profond et que tout nous apparait déplaisant. Un exemple parmi d’autres : Stella est amoureuse, un film qui réunit tous les pires clichés d’un certain cinéma. Mais, dites moi, alors que la santé du cinéma en salles n’est pas florissante, est-on en droit de se montrer aussi sévère envers un film ? C’est justement à cause de cette mauvaise santé, c’est justement parce qu’on souhaiterait ne voir sortir que des films susceptibles d’attirer les spectateurs dans les salles, que ce soit des films avec du fond, ou qui fassent rire de façon intelligente, ou qui nous embarquent dans des situations pleines de suspense, qu’on est en droit de se montrer particulièrement sévère envers les films dont on pense, en toute honnêteté, qu’ils risquent fort de décourager les spectateurs de retourner en salles, des films qui, en tout cas, n’ont strictement aucun atout pour les remplir.

Prenez Stella est amoureuse : ce film prend la suite de Stella, un film que Sylvie Verheyde avait réalisé en 2008. On est en 1985, Stella a 17 ans, elle est peu loquace ; sa mère, interprétée par Marina Foïs, tient un café et sait à peine lire ; son père, interprété par Benjamin Biolay, est parti vivre avec une autre femme. Bien que ce soit l’année du bac, Stella se désintéresse totalement de ses études, elle préfère passer son temps aux Bains Douche, une boite de nuit très tendance dans les années 80, un endroit où elle va tomber amoureuse d’André, un noir qui chante et pratique la breakdance. Bien utilisés, tous ces éléments auraient pu donner de la matière pour la réalisation d’un film plein d’intérêt. Le problème majeur de Stella est amoureuse, c’est que le film reste en permanence à la surface des choses, aucun de ces éléments n’étant véritablement approfondi. N’ayant de ce fait pas grand chose à dire, Sylvie Verheyde s’est trouvée face à un gros problème : comment remplir 110 minutes de film dans ces conditions ? Fastoche ! En faisant du remplissage avec moult scènes de trémoussage en boite de nuit, des conversations d’une grande vacuité et un nombre fort important d’allumages de cigarettes.


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