Critique Express : Push it to the limit

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Push it to the limit

France : 2023
Titre original : –
Réalisation : Sabrina Nouchi
Scénario : Sabrina Nouchi
Interprètes : Sabrina Nouchi, Vittoria Baiocco, Milo Chiarini
Distribution : KapFilms
Durée : 1h22
Genre : Drame, Comédie noire
Date de sortie : 28 août 2024

3.5/5

Synopsis : Bianca 20 ans et Lola 25 sont 2 sœurs que tout oppose. Contraintes de faire les escortes pour sauver leur père d’une dette, elles vont devoir faire face aux conséquences de leurs mauvais choix. Seulement 5.000 euros manque à l’appel, mais Bianca va signer le début de la fin lorsqu’elle va asséner un coup à la tête de Tania, femme de Dan le «mac», sur un malentendu. Entre imprévus, mensonge, accident et meurtre, il ne faudra pas plus d’une nuit à ces 2 jeunes filles pour voir leur vie basculer du tout au tout. Malgré les désaccords et les différents qui les divisent tout au long de ce huit clos haletant, une chose continuera de les réunir jusqu’à la fin, l’amour sororal qui les unies.

 

Il est probable que vous avez déjà pris connaissance du synopsis de Push it to the limit et vous savez donc déjà, un peu, de quoi il retourne. Il est possible que se soit opéré chez vous un rapprochement entre ce titre et le Scarface de Brian de Palma.  En effet, on entend dans ce Scarface une chanson interprétée par Paul Engemann et dont le titre est « Scarface (Push It to the Limit) ». Vous avez donc tous les éléments pour pouvoir imaginer que ce 2ème long métrage que Sabrina Nouchi a réalisé seule est un film noir et seulement un film noir. Est-ce vraiment le cas ? Oui et non ! Oui, c’est un film noir,  non, ce n’est pas seulement un film noir. Oui, c’est un film noir parce que l’histoire de ces deux sœurs qui accumulent les bévues et qui ne sont entrées que très récemment dans le monde de la prostitution, tout au moins l’une d’entre elles, dans le seul but de récolter l’argent qui permettrait de sauver leur père condamné à mourir si une grosse dette n’est pas remboursée, nous entraîne dans un monde de maison close, de dealers, de flingues, en résumé dans le monde des films noirs. Non, parce que Push it to the limit est aussi une comédie. Avec ces nombreux coups de sonnette qui annoncent les arrivées de personnages divers et variés, avec ces portes qu’on ouvre et qu’on referme, avec ces corps qu’on traîne sur le sol et qu’on enferme dans des placards, il y a du Feydeau dans ce film. Les éléments franchement comiques ne manquent pas, telle cette insistance à affirmer qu’elles ne sont pas des putes quand bien même l’une d’entre elle reconnaît que « au bout d’un moment, baiser pour de la tune, cela s’appelle être une pute », telles ces nombreuses références à des films ou à des séries qui peuplent leurs dialogues, tel cet homme, Dan, leur mac, à qui on ne cesse de dire qu’il est énervé et qui finit par craquer : « c’est vous qui m’énervez à force de dire que je suis énervé ». Grace au talent de Sabina Nouchi, la face comique du film ne nuit en rien à sa face noire. On la retrouve comme comédienne dans le rôle d’une des 2 sœurs, Lola, la plus âgée des deux, qui  s’est toujours crue plus forte que l’autre, Bianca, et qui va s’apercevoir, à sa grande surprise, qu’il n’en est rien. Le rôle de Bianca est interprété, excellemment, par Vittoria Baiocco. Dans le rôle d’un dealer très/trop bavard, on retrouve Milo Chiarini dont on avait aimé il y a 2 mois le film Mon milieu dans lequel il interprétait le rôle principal aux côtés de … Sabina Nouchi dont il est le compagnon. Ces deux là, dans le passé, ont déjà réalisé ensemble deux longs métrages. Que ce soit de nouveau ensemble ou chacun(e) de son côté, on guettera dorénavant avec beaucoup d’attention ce qu’elle et il nous offriront dans le futur.

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