Critique Express : On the go

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On the go

Espagne : 2023
Titre original : –
Réalisation : Julia de Castro, María Gisèle Royo
Scénario : Julia de Castro, María Gisèle Royo
Interprètes : Omar Ayuso, Julia de Castro, Chacha Huang
Distribution : Outplay Films
Durée : 1h13
Genre : Aventure, Comédie, Drame
Date de sortie : 22 janvier 2025

3/5

Synopsis : Être ou ne pas être mère, telle est la question pour Milagros, 37 ans. Sur un coup de tête, elle vole la Chevrolet de son père pour un périple à travers l’Andalousie. Accompagnée de son ami Jonathan, qui cherche du réconfort sur Grindr, elle croise la route d’une mystérieuse jeune femme qui prétend être une sirène. Lorsqu’ils décident de l’emmener vers la mer, leur voyage prend alors une tournure inattendue.

Lorsque Milagros égrène des différences d’âge au tout début du film, avec une constante, 38 ans, on ne saisit pas immédiatement de quoi il s’agit, mais très vite on va comprendre que cette jeune femme a environ 37 ans, qu’elle est consciente qu’il ne faut plus tarder pour satisfaire son désir d’être mère et qu’elle calcule quel âge elle aurait lorsqu’un enfant qui pourrait naitre dans 9 mois atteindrait 10 ans, 15 ans, 39 ans.De même, lorsque Jonathan se livre au même exercice avec, cette fois ci, un regard vers le passé et un écart de 54 ans, on ne saisit pas non plus  de quoi il s’agit, avec la différence, cette fois ci, qu’on ne comprend la raison que beaucoup plus tard  et, encore, sans en avoir la certitude absolue : Jonathan, homosexuel revendiqué, a probablement été violenté très jeune par un homme qui avait 54 ans de plus que lui d’où sa motivation pour incendier le club dont cet homme est propriétaire et qu’il continue, à 77 ans, de faire fonctionner au risque de « bousiller » l’existence future de jeunes mineurs.

Milagros et Jonathan sont amis et leur rencontre avec une jeune asiatique qui ne s’exprime qu’en anglais et qui, prétendant être une sirène, demande à être remise à la mer sous peine de se dessécher, va les amener à sillonner l’Andalousie, entre Séville et Cadix, dans la Chevrolet Corvair 1967 du père de Milagros. On s’amuse à tout ce que Milagros imagine pour pouvoir tomber enceinte, depuis l’utilisation du compte grindgr de Jonathan pour trouver un père pour son enfant jusqu’à des mouvements post coït afin de mettre toutes les chances d’ovulation de son côté. Ce film à très petit budget (on parle de 75 000 Euros !), a été réalisé par 2 femmes, Julia de Castro,  native de Ávila, en Espagne, et María Gisèle Royo, native de Caracas, au Vénézuela. A la fois rationnel dans son discours plutôt féministe et foutraque dans sa réalisation, On the go n’est pas sans faire penser aux premiers films d’Almodovar et, tout particulièrement, à Pepi, Luci, Bom et les autres filles du quartier, son premier long métrage, sorti en 1980. On retrouve une des réalisatrices, Julia de Castro, dans le rôle de Milagros. Quant à la musique, très présente, ce road-movie tourné en Andalousie appelait forcément une grande parenté avec le flamenco.

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