My sunshine
Japon : 2024
Titre original : Boku No Ohisama
Réalisation : Hiroshi Okuyama
Scénario : Hiroshi Okuyama
Interprètes : Sosuke Ikematsu, Keitatsu Koshiyama, Kiara Nakanishi
Distribution : Art House
Durée : 1h30
Genre : Drame
Date de sortie : 25 décembre 2024
3/5
Synopsis : Sur l’île d’Hokkaido, l’hiver est la saison du hockey pour les garçons. Takuya, lui, est davantage subjugué par Sakura, tout juste arrivée de Tokyo, qui répète des enchaînements de patinage artistique. Il tente maladroitement de l’imiter si bien que le coach de Sakura, touché par ses efforts, décide de les entrainer en duo en vue d’une compétition prochaine… À mesure que l’hiver avance, une harmonie s’installe entre eux malgré leurs différences. Mais les premières neiges fondent et le printemps arrive, inéluctable
Des films qui sortent le jour de Noël, cela n’arrive, en moyenne, que tous les 7 ans et c’est le cas cette année. Parmi les films qui sortent ce mercredi 25 décembre 2024, il y en a un qui, à un gros détail près, est en phase avec ce qu’on a coutume d’appeler l’esprit de Noël : My sunshine, présenté dans la sélection Un Certain Regard au dernier Festival de Cannes, est pendant très longtemps un « feel good movie » et, en plus, l’action se déroule très souvent sur de la glace ou dans des paysages enneigés. Dans ce film dont l’action se déroule dans l’île d’Hokkaido, tout au nord du Japon, on rencontre 3 personnages principaux : un adulte, Arawaka, un ancien champion de patinage artistique devenu entraineur, et deux adolescents : Sakura (cela veut dire « cerisier en fleurs » en japonais), une jeune adolescente arrivée depuis peu de Tokyo et que Arawaka, qui la considère comme étant très prometteuse, entraine pour des compétitions à venir ; Takuya, un jeune adolescent, souffrant d’un bégaiement hérité de son père et peu sûr de lui. Pour faire comme les garçons de son entourage, il s’est mis, sans passion aucune, au hockey sur glace. S’apercevant combien Takuya a été séduit par la grâce de Sakura lorsqu’il l’a vue s’entrainer sur la patinoire, au point d’essayer d’imiter ses enchainements, Arawaka, très gentiment, va lui proposer de s’orienter vers le patinage artistique en commençant par lui expliquer que les patins utilisés dans le patinage artistique sont différents de ceux du hockey sur glace. Face au talent très vite manifesté par Takuya, il va imaginer de réunir les deux adolescents pour les entrainer en duo et leur faire passer un test qui leur permettrait de participer à des compétitions.
Dans ce film dont on devine qu’il possède un caractère autobiographique, nous voici donc face à un trio en totale harmonie, avec Arawaka, un personnage d’une grande gentillesse, avec Sakura, une jeune adolescente dont la grâce ne laisse pas indifférent et avec Takuya, un jeune adolescent tourneboulé par ses élans amoureux envers Sakura, sans doute les premiers qu’il ait jamais ressentis. Bref, My sunshine est un film qui nous replonge dans notre jeunesse, un film dont le côté reposant, allant même parfois jusqu’à frôler la mièvrerie, trouve parfaitement sa place le jour de Noël. Sauf que, brutalement, alors que le film approche de son épilogue, le réalisateur Hiroshi Okuyama, peut-être parce qu’il a connu lui-même une telle situation, amène le gros détail évoqué plus haut. Pas question, bien sûr, de dévoiler de quoi il s’agit. On se contentera de dire qu’il est question de bêtise humaine et du mal que cela peut faire alors que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Petit détail pour conclure : pour interpréter Sakura et Takuya, Hiroshi Okuyama a choisi des adolescents sans expérience dans le jeu d’acteur mais ayant par contre une très bonne pratique du patinage sur glace plutôt que des adolescents ayant déjà joué la comédie mais à qui il aurait fallu apprendre à patiner. De plus, il a laissé au trio une grande place à l’improvisation, persuadé d’obtenir ainsi un jeu plus réaliste. Le résultat lui donne entièrement raison.