Critique Express : Eephus, le dernier tour de piste

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Eephus, le dernier tour de piste

Etats-Unis : 2023
Titre original : –
Réalisation : Carson Lund
Scénario : Carson Lund, Michael Basta, Nate Fisher
Interprètes : Keith William Richards, Frederick Wiseman, Bill Lee, Cliff Blake
Distribution : Capricci Films
Durée : 1h38
Genre : Drame
Date de sortie : 1er janvier 2025

2.5/5

Synopsis : Alors qu’un projet de construction menace leur terrain de baseball adoré, deux équipes amatrices d’une petite ville de la Nouvelle-Angleterre s’affrontent pour la dernière fois. Face à cet avenir incertain les tensions et les rires s’exacerbent, annonçant la fin d’une ère de camaraderie.

Admettons qu’il peut paraitre difficile de s’intéresser à un film dont le sujet principal est le base-ball, un sport dont les règles et les termes techniques  vous sont totalement inconnus, au point de ne même pas savoir à quoi le titre du film fait référence. Toutefois, si le base-ball est bien le sujet principal de Eephus, un peu trop même pour nous français qui, pour la plupart, n’avons jamais vu un seul match de toute notre vie, ce n’est heureusement pas son seul sujet. Bien mis en images par Carson Lund, dont c’est le premier long métrage en tant que réalisateur mais qui a déjà une certaine réputation en tant que Directeur de la photographie, Eephus, présenté à la Quinzaine des Cinéastes de Cannes 2024, est aussi un film choral sur la nostalgie qui envahit un certain nombre de personnes en train de vivre, dans les années 1990,  la fin d’une pratique qui leur était chère, celle consistant à voir 2 équipes de baseball, les Riverdogs et les Adler’s Paint, constituées de purs amateurs d’âges très divers, s’affronter chaque semaine sur un terrain de sport d’une petite ville de la Nouvelle Angleterre.

Même si de nombreux participants ont atteint un âge qui ne leur permet plus de se montrer très performants dans ce sport qui les passionne, ce n’est pas là que se trouve la raison du prochain arrêt de ces journées de convivialité consacrées au baseball : sur leur terrain de jeu va être construite une nouvelle  école, avec des enfants qui étudient venant remplacer des adultes qui jouent. Par petites touches et sur une durée allant du début du jour à la tombée de la nuit, Eephus arrive à nous parler de ce que peut être la vie aux Etats-Unis pour des américains mâles de la classe moyenne et de tous âges vivant loin des grandes métropoles. Il y a un côté Altman dans le cinéma de Carson Lund et on entend la voix du grand documentariste Frederick Wiseman parlant du match au micro d’une radio locale.

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