C’est pas moi
FRA, 2024
Réalisateur: Leos Carax
Scénaristes: Leos Carax
Casting: Leos Carax ; Denis Lavant ; Nastya Carax
Distributeur: Les films du Losange
Genre : Biopic ; Expérimental
Durée : 42 min
Date de sortie (FR): 12 Juin 2024
3,5/5
Après sa présentation à Cannes, je lisais de ce moyen métrage de Leos Carax qu’il contenait plus de cinéma que les 3h du dernier Coppola. Je ne peux valider ou infirmer mais je me ferai quand même plus mesuré sur ce qui ressemble surtout à un témoignage visuel halluciné des pensées du cinéaste.
J’ai toujours pensé que Carax était un formidable créateur d’images et qu’il avait l’art de créer sa propre voie pour faire voir trouver le sens dans les impasses du monde.
‘C’est pas moi’ me semble être un mélange de deux projets: une sorte de journal intime et une réflexion plus philosophique sur le cinéma. M’est avis que les deux ne se mélangent pas toujours bien et que l’on peut rester sur une impression cryptique.
Je l’interprète comme un manque d’équilibre de l’ensemble qui empêche l’effet d’être vraiment percutant. N’empêche, j’ai éclaté de rire, j’ai eu la gorge serrée, j’ai revu des images de mes souvenirs, j’ai pensé au cinéma, à ma politique et au monde d’après.
Je n’ai pas trouvé beaucoup d’espoir en ce moment chez Carax, je préfère vous prévenir, mais plutôt comme une sorte de poème.
A la fin, il nous dit en épilogue avec la voix de Denis Lavant (désolé Mr Carax, je paraphrase peut-être pas exactement):
Les images d’aujourd’hui sont trop pressées. C’est comme si elles voulaient nous empêcher de cligner des yeux. Hors, la beauté existe entre ces pauses, condition de son apparition. Nous devons cligner des yeux, c’est la beauté qui nous l’impose.
Synopsis: Pour une exposition qui n’a finalement pas eu lieu, le musée Pompidou avait demandé au cinéaste de répondre en images à la question: Où en êtes vous, Leos Carax ? Il tente une réponse, pleine d’interrogations. Sur lui, « son » monde. Je sais pas. Mais si je savais, je répondrais que…
Conclusion
Je dois vous avouer que j’aime ce cinéaste, que j’aime plus que tout qu’il ne répond pas. Qu’il refuse de dépasser trop vite la question. “C’est pas moi”, n’est pas vraiment un film, peut-être. Mais plutôt un cri de 40 min qui vous laisse presque intact.
