Crazy Horse
France, USA : 2011
Titre original : Crazy Horse
Réalisateur : Frederick Wiseman
Scénario : Frederick Wiseman
Acteurs :
Distribution : Sophie Dulac Distribution
Durée : 2h14
Genre : Documentaire
Date de sortie : 5 octobre 2011
Globale : [rating:2][five-star-rating]
A 81 ans, Frederick Wiseman n’en a pas fini de nous prouver qu’il est le spécialiste du film-documentaire, en témoigne son César du Meilleur documentaire pour La Danse, le ballet de l’Opéra de Paris. En 2011, il revient très en forme avec Crazy Horse, un long-métrage réaliste sur le quotidien des danseuses du célèbre cabaret parisien. Et vous, iriez-vous au cinéma pour voir un documentaire ?
Synopsis : Entrez dans les coulisses du temple mondial de la sensualité, le Crazy Horse… Pour son 39e film, Frederick Wiseman lève le rideau d’une troisième institution française après la Comédie Française et le Ballet de l’Opéra de Paris. Au cœur du plus avant-gardiste des cabarets parisiens, la caméra du documentariste américain suit le metteur en scène Philippe Decouflé et Ali Mahdavi, directeur artistique, qui réinventent les numéros de la célèbre revue de danseuses nues. Découvrez la vie du Crazy, des répétitions aux représentations publiques…
Il n’y a pas à dire, Wiseman est toujours très pro dans ses mises en scène, même lorsqu’il s’agit de films-documentaires. La technique de réalisation est au point et accompagne à merveille l’image des danseuses en plein show. Les jeux d’ombres et de lumières ainsi que les prises de vue pas si anodines que ça mettent les femmes en valeur en rendent les scènes de représentation spectaculaires. Belle performance du réalisateur qui prouve une fois de plus qu’il aime les femmes et qu’il sait les mettre en lumière.
Malheureusement, ce long-métrage n’intéressera que les fans du Crazy Horse. Honnêtement, je n’ai pas trouvé le sujet plus intéressant que ça, et on n’apprend rien de plus en 2h que ce qui a déjà été dit mille fois dans les reportages d’M6. Un monde de strass et de paillettes la nuit, beaucoup d’entraînement et de pression en coulisses… les filles n’ont pas la vie facile, on le sait et on s’en tape. De plus, Frederick Wiseman essaie de nous faire entrer dans ce monde à part, en vain. Entre les dialogues inintéressants de l’équipe du Crazy Horse et les secrets qui ne sont finalement jamais dévoilés, la proximité « acteurs »-spectateurs ne fonctionne pas. Le réalisateur à beau essayer de mettre en avant les valeurs humaines et la solidarité du groupe au sein d’un espace restreint, on ne parvient pas à être captivé, pire encore on se sent presque de trop dans ce milieu fermé.
Pour en revenir à la longueur du documentaire, le réalisateur s’attarde trop à nous montrer les numéros. A part nous faire faire des économies (plus besoin d’aller à Paris pour voir le spectacle) il n’y avait pas tellement d’intérêt à rallonger le film avec ça.
Résumé :
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