Premier épisode de la saison qui se déroule entièrement dans Greendale, An Alternative History of the German Invasion s’attaque au problème mis en avant dans Competitive Ecology : les personnages de Community sont complètement fermés au reste du monde. L’idée n’est pas mauvaise en soi, mais l’exécution laisse à désirer.
Il fallait un groupe initialement antipathique qui prenne contrôle de la salle d’études pour que l’épisode ait du sens, mais les Allemands de Foosball and Nocturnal Vigilantism n’étaient pas nécessairement le meilleur choix. C’est le genre de personnages qui marche bien pour une apparition rapide, mais qui devient très vite lourd, et c’est le cas ici. Du coup, leur présence est plus ou moins tolérable selon l’appréciation de chacun pour les blagues sur les Allemands (Luftballons!).
L’épisode se finit aussi beaucoup trop facilement pour Jeff & Co. Tout le campus se soulève contre eux, mais il suffit qu’ils réparent deux ou trois salles pour s’excuser et tout va bien ? Peut-être est-ce la volonté de NBC de ne pas avoir de personnages principaux trop antipathiques, mais c’est un peu gros quand même. Jusqu’ici, Community parvenait à finir ses épisodes sur des notes réconfortantes tout en se moquant de la pratique via Jeff. Ici, il n’y avait pas une once d’ironie dans le montage final, malheureusement.
Et puis après, il y a Chang. Il n’y a pas grand chose à dire sur le retour de Chang pour l’instant, si ce n’est que ce n’est pas particulièrement drôle ou intéressant, que ce n’est certainement que de la préparation pour un épisode centré sur lui à venir. Chang est un personnage tellement incohérent d’une saison à l’autre qu’il est difficile de s’intéresser à sa « Changnesia ». Qu’il soit honnête ou pas importe peu, nul doute qu’il aura bientôt un épisode centré sur lui où les scénaristes lui inventeront une nouvelle personnalité plus ou moins extrême. Avec un peu de chance, ce sera mieux que sa storyline de la saison 3, mais c’est peut-être un peu optimiste de se l’imaginer.
Au final, un épisode un peu creux, dont la réussite dépend entièrement de l’efficacité des blagues, puisque Community n’aspire aujourd’hui plus à grand chose d’autre qu’à nous faire rire un peu de temps en temps.