Etats-Unis, 2014
Titre original : Horrible Bosses
Réalisateur : Seth Gordon
Scénario : Jonathan Goldstein, John Francis Daley, Michael Markowitz
Acteurs : Jason Bateman, Charlie Day, Jason Sudeikis, Kevin Spacey, Jennifer Aniston, Colin Farrell, Jamie Foxx
Distribution : Warner Bros France
Durée : 1h40
Genre : Comédie
Date de sortie : 17 août 2011
Note : 3/5
Tuer n’est pas facile, même lorsque l’on est fan de New-York Police Judiciaire comme vont le prouver le trio maladroit de cette comédie. Ces trois héros improbables sont interprétés par des acteurs relativement inconnus en dehors des Etats-Unis alors que leurs patrons sont des vedettes internationales habituées aux premiers rôles.
Synopsis : Pour Nick, Kurt et Dale, la seule chose qui pourrait rendre le travail quotidien plus tolérable serait de réduire en poussière leurs intolérables patrons. Démissionner étant exclu, les trois copains échafaudent, avec l’aide de quelques verres de trop et les conseils douteux d’un ancien détenu, un plan quelque peu alambiqué, mais infaillible, pour se débarrasser de leurs employeurs respectifs… définitivement. Il n’y a qu’un problème : les plans les plus infaillibles ne le sont qu’autant que les cerveaux qui les ont conçus le sont.
Des vedettes de la comédie américaine
Jason Bateman (Arrested Developement, Juno), Charlie Day (Pacific Rim, It’s always sunny in Philadelphia) et Jason Sudeikis (Bon à Tirer, Les Miller, une famille en herbe) sont certes de très grandes vedettes de la télévision ou de la comédie,US mais restent nettement plus inconnus en France en dehors des accrocs aux séries made in America. Leur incapacité à mener un plan à son terme va être la cause de gags délirants. Face à eux, trois comédiens qui s’amusent avec leurs images respectives pour le plus grand plaisir des spectateurs.
Des stars en patrons pervers
Kevin Spacey (surnommé total fucking asshole – je ne traduis pas) est un patron pervers, et mêle les personnages qu’il incarnait dans Swimming with Sharks, Glengarry Glen Ross et un peu de Usual Suspects dans un excès comique réjouissant. Jennifer Aniston (la crazy evil bitch – je ne traduis pas non plus) excelle dans une partition énorme aux dialogues vulgaires qui renvoie sans problème la Demi Moore de Harcèlement dans les cordes. Elle s’amuse de déjouer son image de séductrice romantique sur son éternel piédestal dans des comédies insipides. Ici, elle veut un homme et fait tout pour l’avoir.
Enfin, Colin Farrell (dipshit cockhead son – non, là non plus, achetez un dico) s’est fait une sale gueule, chauve avec quelques cheveux gras et le ventre bedonnant, mais un peu musclé quand même. Son intérieur est aussi laid que son apparence physique avec un chat qui ne cesse de sortir nulle part et une décoration surchargée en dragons par celui qui pense être un champion d’arts martiaux. Un casting étonnant qui s’en donne à coeur joie et trois acteurs qui forment un trio de patrons détestables qui vont devoir subir la vengeance de pieds nickelés du crime qui vont tenter de se venger définitivement. Autre star dans un petit rôle, Jamie Foxx est un escroc minable qui se fait passer pour un dangereux truand et donne des conseils idiots, mais qu’il fait payer très cher. À noter la drôle d’apparition de Ioan Gruffudd dans un rôle de nettoyeur bien spécial.
Conclusion
Si tous les rebondissements ne sont pas réussis, le ton badin et d’excellents dialogues rattrapent quelques incohérences et facilités d’écriture. La rigueur du scénario pâtit légèrement de la rencontre entre Kevin Spacey et Colin Farrell qui oriente le film vers une trame plus convenue mais le rythme reste soutenu et suffisamment méchant pour continuer à amuser. La première partie est savoureuse et la fin franchement réussie et l’on passe donc un relatif bon moment avec cette galerie de caractères déjantés.