Comment le cinéma a bâti notre imaginaire ludique

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Le monde des casinos nourrit en nous un imaginaire foisonnant. Qu’on fréquente ces établissements ou qu’on n’y ait jamais mis les pieds, la représentation que nous nous en faisons est sensiblement la même.

Si on nous demande à quoi le mot “casino” nous fait penser, nous arrivent pêle-mêle un ensemble d’images d’Épinal, faites de machines à sous, de cartes, de tapis verts et d’ambiance frénétique, mais aussi de distinction, de risque, de tension nerveuse et de vodkas-martinis.

Pourquoi ? Cet imaginaire, c’est en très grande partie au cinéma que nous le devons, tant il est vrai que ces univers se sont nourris l’un de l’autre.

Quand l’histoire prend ses quartiers à Hollywood

C’est bien au cinéma états-unien que l’on doit cet héritage. Il faut dire, à tout seigneur tout honneur, que si les premiers casinos sont européens, c’est en revanche aux États-Unis que naît ce qui deviendra le casino moderne, avec notamment l’invention des premières machines à sous. Du “bandit manchot” installé dans un coin de saloon au free spin de casino désormais pratiqué en ligne, que de chemin parcouru…!

Si les westerns ont bien entendu véhiculé l’archétype du joueur passionné, des parties endiablées et d’une ambiance inimitable, d’autres films ont gravé dans nos esprits ce qui est pour nous, désormais, l’essence même du casino.

Pour nous concentrer sur l’essentiel, citons évidemment le maître entre tous, à savoir le désormais classique Casino de Martin Scorcese. Il n’est que le plus connu d’une pléiade de films consacrés au sujet et qui continuent de motiver le public, comme l’a montré le succès de The Card Counter en 2021.

Mais bien entendu, notre image des casinos nous vient d’un univers qui ne leur est pas directement lié, mais qui y retourne souvent : celui de James Bond.

L’influence de la licence James Bond

Évitons les poncifs et occupons-nous de l’essentiel, à savoir en quoi James Bond est responsable de notre conception désormais bien enracinée du casino.

Il n’est pas inutile de rappeler que Casino Royale est le tout premier roman de Ian Fleming relatant les aventures de son personnage. Publié en 1960, il n’a cependant pas été le premier à être adapté au cinéma, n’ayant bénéficié “que” d’une réinterprétation humoristique en 1967 avec l’incroyable David Niven – dont il faut lire les non moins incroyables Mémoires -, avant d’être pleinement intégré à la série en 2006, en introduisant Daniel Craig dans le rôle.

Si Craig y joue au poker durant une partie de l’intrigue, ça n’a cependant rien de nouveau : il y avait belle lurette que le public avait intégré le fait que James Bond fréquentait la haute société et se rendait dans les casinos autant pour joueur que pour séduire et enquêter.

Quand Hollywood s’invite dans la salle

Sans surprise, les casinos ont très vite accueilli le cinéma en leur sein, notamment via les thèmes des machines à sous. Et là, le panel est vaste : évidemment les James Bond, mais tout aussi bien le Parrain, Harry Potter, Batman, Star Wars, etc. : cette fois, c’est Hollywood qui a été mis à l’honneur par le casino, plutôt que l’inverse.

Le succès des machines inspirées de ces univers ne s’est jamais démenti, et il est même renforcé par le développement fulgurant, ces dernières années, de leurs versions numériques. Car il est évident que le casino en ligne inspiré du cinéma ne peut qu’être vecteur de créations toujours plus riches. En effet, les possibilités technologiques offertes par cette dématérialisation en termes de visuels (animations et graphismes) et d’effets sonores (bruitages et musiques) ne peuvent que favoriser l’accueil des grandes licences du cinéma, dont il devient possible de recréer les ambiances de façon très poussée.

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