Chroniques de Tchernobyl
USA : 2012
Titre original : Chernobyl Diaries
Réalisateur : Bradley Parker
Scénario : Oren Peli
Acteurs : Devin Kelley, Jonathan Sadowski, Ingrid Bolso Berdal
Distribution : Metropolitan FilmExport
Durée : 1h 26min
Genre : Epouvante-horreur
Date de sortie : 11 juillet 2012
Globale : [rating:1.5][five-star-rating]
Avec la trilogie Paranormal Activity, Oren Peli, ici producteur de Chroniques de Tchernobyl, est devenu une sorte de personnage emblématique du cinéma d’épouvante pour les 16 – 20 ans. Depuis, beaucoup surfent sur la vague de ces succès, se transformant en adeptes des films caméras au poing façon Projet Blair Witch, si bien que le genre est aujourd’hui quasi surexploité avec des sorties à la pelle. Cette soudaine abondance nous permet petit à petit de devenir sélectif, et de remballer comme il se doit les films qui n’en valent pas la peine. Comme c’est le cas de Chroniques de Tchernobyl, qui s’avère plus décevant que prévu.
Synopsis : Six jeunes vacanciers en quête de sensations fortes engagent un guide pour une «expérience extrême». Ignorant les mises en garde, l’homme les conduit dans la ville de Pripyat, toute proche de Tchernobyl. Vingt-cinq ans plus tôt, lorsque le réacteur avait explosé, les lieux avaient été évacués dans l’urgence. Après une brève exploration, le petit groupe se retrouve piégé dans la ville fantôme. Et ils ne sont pas seuls…
Il y avait mieux à faire
Sur le papier, Chroniques de Tchernobyl avait tout pour attirer les adeptes de survival post apocalyptique, qui passionne les foules depuis un moment déjà. Avec un petit parfum de La Coline A Des Yeux, on s’attendait réellement à quelque chose de sympathique, dans un environnement peu exploité jusqu’à maintenant, mais très intriguant, à savoir la centrale de Tcherbobyl. C’est d’ailleurs le point fort du film : des décors absolument magnifique. L’endroit est abandonné, poussiéreux à souhait et couvert de débris et d’objets perdus dans la panique. Le petit côté historique rend d’ailleurs le début du film intéressant, si bien qu’on parvient à être dans l’ambiance pour les 30 ou 40 premières minutes.
Le problème, c’est qu’il n’y a que ça qui nous tient éveillé. Le reste du film nous fait lentement sombrer dans un ennui inévitable.. Une fois passée la découverte des paysages, on ne sait plus tellement à quoi se raccrocher. La bande d’amis qui tente de survivre n’est pas suffisamment attachante, malgré le clicher de la demande en mariage et de la fraternité bancale. Le faible budget du film joue en la défaveur des apparitions des « irradiés », qui sont à la fois trop présents par leurs interventions, mais pas assez visibles pour effrayer. Ajoutons à cela des moments qu’on aurait préféré éviter, comme leurs assauts répétés sur une camionnette qu’ils ne feront que secouer pendant 6 à 7 minutes, et on obtient un survival prévisible, complètement dénué de tension, à l’action inexistante et au suggestif bien mal travaillé.
Pour finir, les acteurs sont complètement incapables de rattraper tout ça. La mise en scène est des plus basique mais reste bien trop focalisée sur des acteurs incapables de tenir le film à eux seuls. Devin Kelley, Jonathan Sadowski, Olivia Dudley, Nathan Philipps.. La plupart de ces noms ne vous diront rien. Entre petits rôles et apparitions dans des séries, le casting est quelque peu laborieux. On retient vaguement le nom de Jesse McCartney, qui n’a jamais brillé au cinéma mais persiste sur cette voie pour une raison qu’on ignore. L’ensemble est bien trop pauvre, et aucun des protagonistes ne parvient à tirer les autres vers le haut. Leur prestation est décevante, à l’image du film.
Résumé
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