Chronicle
Etats-Unis, 2012
Titre original : –
Réalisateur : Josh Trank
Scénario : Max Landis, Josh Trank
Acteurs : Dane DeHaan, Alex Russell, Michael B. Jordan
Distribution : Twentieth Century Fox France
Durée : 1h24
Genre : Science fiction
Date de sortie : 22 février 2012
3,5/5
A l’affiche prochainement et très attendu par les 15 – 20 ans, Chronicle reprend le principe de la caméra au poing qui a si bien réussi à Rec, Paranormal Activity ou encore Cloverfield, et l’applique sur une histoire d’adolescents qui se découvrent d’incroyables pouvoirs. Un premier film de Josh Trank, qui semble avoir tout ce qu’il faut sur le papier pour réussir. Son manque d’expérience lui fera-t-il passer à côté de sa chance ?
Synopsis: Après avoir été en contact avec une mystérieuse substance, trois lycéens se découvrent des super-pouvoirs. La chronique de leur vie qu’ils tenaient sur les réseaux sociaux n’a désormais plus rien d’ordinaire…
D’abord tentés d’utiliser leurs nouveaux pouvoirs pour jouer des tours à leurs proches, ils vont vite prendre la mesure de ce qui leur est possible. Leurs fabuleuses aptitudes les entraînent chaque jour un peu plus au-delà de tout ce qu’ils auraient pu imaginer. Leur sentiment de puissance et d’immortalité va rapidement les pousser à s’interroger sur les limites qu’ils doivent s’imposer… ou pas !
Une introduction maladroite
La base de Chronicle tente de planter le décor du film avec la découverte d’une mystérieuse substance qui, après contact, développera chez les trois adolescents une forme avancée de télékinésie qu’ils s’entraîneront à manier. Pour introduire la caméra au poing, le scénario traite d’un adolescent à problème qui choisit de filmer à peu près tout ce qui lui tombe sous le nez. De là s’enchaîne rencontre improbable, découverte de cette fameuse substance tombée du ciel, puis de leurs pouvoirs… Quelque maladroit, on a l’impression que le scénario avance à tâtons, comme s’il y avait eu une petite panne d’inspiration au moment de penser au début du film. On donc à une sorte de bricolage, sans que ce soit véritablement insupportable, les 20 premières minutes font un peu brouillon en comparaison du reste du film quand on arrive au générique de fin.
En revanche, une fois ce passage un peu laborieux effectué, on entre complètement dans le film en découvrant l’évolution des relations des trois nouveaux amis, liés par leurs pouvoirs, et par la même occasion le développement de ces derniers. Ils s’entraînent en s’amusant, et on assiste à une sorte de résumé de leurs progrès avec un point de vue amateur dû à la façon dont est filmé l’ensemble du long-métrage fantastique, comme si le film de leurs dernières vacances passait à une réunion de famille. Mais un soudain renversement de situation verra disparaître un peu facilement un des jeunes de ce petit trio, faisant basculer Andrew, le personnage principal qui tient la caméra, dans le côté obscur…
Josh Trank a du talent et de bonnes idées
Mise en scène et réalisation sont à l’honneur dans ce qui est une innovation dans le milieu du super héros. Josh Trank, qui n’en est pas à son premier film avec caméra au poing, exploite judicieusement tout ce qui peut l’être : la caméra d’une blogueuse croisée à une soirée ou l’utilisation des pouvoirs d’Andrew pour faire voler la caméra lui permettent entre autre d’aller d’un point de vue à l’autre, allant de la 1ère à la 3ème personne, variant les prises et enrichissant de façon très intelligente le rendu final de son film. C’est très bien pensé et hyper efficace : la surprise est créée pour le spectateur qui s’attendait à quelque chose de plus limité/
Petit bémol tout de même : les effets spéciaux. Avec un budget de 15 millions d’euros, Chronicle ne parvient pas à nous sublimer, visuellement parlant. Les séquences aériennes sont certes très crédibles, mais on sent quelques approximations malgré une bataille finale très réussie où véhicules et bâtiments volent en éclats. Il y avait du mieux à faire de ce côté, mais on ne peut pas tout demander à un premier film. Petit défaut à corriger pour Chronicle 2, qui pourrait voir le jour à condition que le premier soit un succès.. Affaire à suivre.
Inconnus aux bataillons !
Les trois « vedettes » de ce « super » long-métrage sont trois parfaits inconnus, bien que Michael B. Jordan ait un CV chargé en apparitions dans des séries diverses et variées. Dane DeHaan, qui tient à la fois le rôle principal et la caméra, est un peu pénalisé par son manque d’exposition. On ne peut pas en dire grand chose, si ce n’est qu’il rentre plutôt bien dans son rôle d’ados à problèmes. Les deux autres, à savoir Michael Jordan et Alex Russell, font également le job sans toutefois briller. A suivre tout de même, l’expérience amènera peut-être la réussite à ces jeunes qui ont tout à prouver.