Critique : Jackie Brown
Dans l’Histoire du cinéma, il n’y a jamais eu de genre plus cool que la blaxploitation. C’était même sa caractéristique principale, faute de films assez attrayants pour se frayer leur chemin jusqu’à une acceptation par le grand public.
Cannes 2018 : The house that Jack built
Le cinéaste danois fait son grand retour à Cannes après avoir été ostracisé pendant sept ans. Un retour hors compétition, qui dit tout ce qu'il pense de l'humanité avec, entres autres réjouissances, mutilations et infanticides. "Avertissement : certaines scènes ou images violentes peuvent choquer les spectateurs" indiquait le programme quotidien du Festival de Cannes. De la part de Lars Von Trier, on n'en attendait pas moins !
Critique : Free fire
L'influence de Quentin Tarantino plane sans l'ombre d'un doute sur le sixième film de Ben Wheatley. Ce qui n'est en soi ni un reproche, ni un lien de filiation insurmontable. En effet, le réalisateur américain le plus emblématique de ces vingt dernières années se voit d'abord lui-même comme un passeur, comme le plus grand fan du cinéma de genre d'une époque révolue, qui s'emploie avant tout à transmettre cette cinéphilie de niche, devenue populaire grâce à lui.
Critique Express : Stars at noon
Une grande différence entre les 2 derniers films de Claire Denis : "Avec amour et acharnement" est médiocre, "Stars at noon" est carrément mauvais !
Cannes 2018 : The Spy Gone North
Corée du Sud, Corée du Nord, même combat ? Le dégel temporaire qui s'est emparé de la péninsule coréenne ces dernières semaines n'est que le dernier épisode d'un long conflit, faisant figure d'ultime vestige direct de la Guerre froide. Vu depuis l'Europe, il n'y a guère plus à comprendre à cet antagonisme ancien que ce que le filtre médiatique occidental, mis en place plus par nombrilisme national que par censure préméditée, veut bien nous en transmettre, de préférence en exacerbant les enfantillages entre le président américain et son homologue nord-coréen.
Critique : Infiltrée
L'immersion dans un gang de Puerto Barrios que nous propose Justin Lerner s'avère passionnante à suivre tout en étant d'un réel intérêt documentaire sur ce qui se passe dans ces organisations criminelles.
The Spirit
Frank Miller est très grossièrement le Polanski de la BD. Excellents dans leurs domaines respectifs controversés dans leur vie privée pour diverses raisons soient-elles. Frank Miller c’est surtout le génie créateur de Sin City (la BD), pour laquelle il s’essaya (fugacement a priori) à la réalisation aux côtés d’El Gringo Rodriguez et de son acolyte décérébré Tarantino. The Spirit est la première « œuvre » de Miller en tant que réalisateur. Après avoir vu le film on ne peut constater qu’une chose : sur Terre il y’a le Sida, le Paludisme et The Spirit.
Test DVD : Moka
On pensait partir vers un thriller, on est surtout en face d'une intrigue psychologique, dans le portrait de deux femmes attachantes, dans le retour vers la vie d'une femme qui était tombée au fond du trou, et c'est plutôt réussi.
Critique : A second chance (pour)
Passionnant du début à la fin, "A second chance" apporte une nouvelle preuve du talent de Susanne Bier, un talent qui en fait une réalisatrice majeure de notre époque.
Dos au mur
Un ancien flic qui s’est retrouvé en taule suite au vol d’un diamant qui a mal tourné, s’en évade et menace de se suicider du 20ème étage d’un hôtel new-yorkais si une lieutenant ne vient pas sur place pour négocier. Entre temps, la presse débarque ainsi qu’une armada de flics et de pompiers. La tension est à son comble : sautera ? sautera pas ?
Test DVD : La volante
Il a fallu un certain courage à Christophe Ali et Nicolas Bonilauri pour se lancer dans les traces d'Alfred Hitchock et, surtout, pour le faire de façon aussi ostensible en ne manquant pas une occasion de faire référence à "Pas de printemps pour Marnie". Il leur a fallu un certain talent pour ne pas paraître ridicule, in fine, face à cette « statue du commandeur ». Il leur a fallu trouver la bonne actrice pour interpréter le rôle de Marie-France, cette femme manipulatrice, sournoise, cette femme qui cache son dérèglement mental derrière une apparence très calme et des sourires ambigus. Cette (très) bonne actrice, c'est Nathalie Baye et c'est bien sûr sur elle que repose, en grande partie, le film.
Cannes 2014 : Cold in july
Viva il cinema (noir) ! Un an seulement après la présentation du film de cannibales We are what we are, Jim Mickle (Stake Land) revient à la Quinzaine des Réalisateurs avec son nouveau long-métrage adapté d'un roman de Joe Lansdale, à qui l'on devait déjà Bubba Ho-tep.