Etrange Festival 2016 : The Neighbor

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Les séries-b d’horreur « états-uniennes » contemporaines se suivent et se ressemblent. Triste constat que celui appliqué aux films visionnés à l’Etrange Festival 2016. Pourtant, l’originalité, de nos jours, n’est plus ce qui importe vraiment. Récemment, les meilleures œuvres lorgnant vers la série b ne brillaient guère par leur aspect inédit mais bien par leur manière à traiter le sujet, ou l’histoire, en question. Pourtant, Marcus Dunstan, loin d’être un incompétent, a débuté de fort belle manière avec The Collector, film d’horreur au budget modeste mais pourvu d’une maîtrise formelle impressionnante pour une œuvre liminaire. En dépit de ce coup d’éclat, Dunstan s’est également fait remarqué par son « talent », fort médiocre, de scénariste : Saw 6 et Saw 7, Piranhas 3DD (la suite du Aja)... Des films forts peu subtils, plutôt un brin racoleurs et putassiers. C’est donc avec des attentes mitigées que j’entrai en salle 300 du forum des images afin de découvrir The Neighbor.

Critique : Nerve

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Sorti cet été, Nerve ne prétend pas à des hauteurs de cinéma. Facilement comparable – et comparé - à The Game de David Fincher, cette production est bien loin du génie paranoïaque du film interprété par Michael Douglas. Ici il n’y a pas vraiment d'implication du spectateur, l’assistance reste extérieure aux tribulations des protagonistes. Pas assez impliqué, le spectateur regarde de loin la montée en puissance et en dangerosité des défis avec circonspection. En lieu et place d'un véritable feu d’artifice en guise d'apothéose, d'une idée inédite pour parfaire une affaire intéressante, Nerve se contente du minimum syndical et offre une fin attendue en demi-teinte. Nerve aurait dû complètement partir sur la critique sociale et les dangers du monde virtuel mais c'est une pseudo romance adolescente classique des productions pour teenagers qui est privilégiée. Et même si celle-ci fonctionne par moment (notamment la scène du magasin de luxe), elle s’écroule par la suite à cause de sa lenteur, de sa redondance et de son manque d’originalité. L’alchimie entre les protagonistes fonctionne néanmoins grâce à des comédiens plutôt rafraîchissants, à commencer par Dave Franco et Emma Roberts, malgré des personnages assez communs.

Critique : Propriété Privée

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Depuis l’implantation d’une succursale aux Etats-Unis, Carlotta a initié un travail d’exhumation du cinéma américain indépendant. Dans cette optique de travail de défrichage, Carlotta opte généralement pour des œuvres peu connues du public cinéphilique français. Ainsi, en juin 2016, ils ont été à l’origine de la réédition du documentaire The Endless Summer consacré au surf qui, sous son aspect léger et solaire, ne se départ pas d’une vision légèrement ethnocentriste – un trait que l’on retrouve souvent au sein de la mentalité américaine – dans sa description des mœurs de par le monde. En dépit de cet état de fait, The Endless Summer a ce charme suranné, une forme d’ingénuité qui est surtout la vision fantasmée d’une époque et d’un lieu en particulier : la Californie, à l’orée des années 60. Une humeur désuète et innocente, que l’on peut également ressentir à l’écoute des premiers albums des Beach Boys : soleil, plage, filles en bikini, danse et surf… Dans le cadre de leur nouvelle ressortie, Propriété Privée, le ton est tout autre. Plus sombre, plus vénéneux, le long-métrage de Leslie Stevens préfigure, d’une certaine manière, Charles Manson et la perte d’innocence de l’ère Hippie, lorsque les premières remontées d’acide LSD 25 eurent un effet dévastateur sur certaines psychés fragiles et torturées.

Test DVD : Les Ardennes

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Il y a 50 ans un chanteur français au père belge chantait « Noir, c’est noir, il n’y a plus d’espoir ». C’est exactement l’impression que l’on ressent à la vision de Les Ardennes, premier long métrage du réalisateur belge Robin Pront. Belge d’expression flamande, rajouterons nous, afin de mieux situer son cinéma qui le rapproche plus de Bullhead de Michael R. Roskam que des films des frères Dardenne. En fait, Les Ardennes se partage en deux parties très différentes : la première partie, tournée dans la banlieue d’Anvers, raconte le retour vers la liberté, après quatre années de prison, de Kenny, un être violent condamné pour un cambriolage ayant mal tourné.

Critique : Nocturama (2ème avis)

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On s’imagine à quel point la production de Nocturama a dû être compliquée. Écrit avant les attentats du 7 janvier, tourné avant ceux du 13 novembre, évoquer le sujet du terrorisme semble très sensible aujourd’hui : Made in France avait été déprogrammé, Salafistes interdit aux moins de 18 ans. Une forme de censure, d’autocensure ? Ce qui est sûr c’est que Nocturama n’en propose pas, et n’a d’ailleurs aucune raison de le faire (si tant est qu’il y ait des raisons valables de censurer, mais c’est un autre débat …). Outre le fait que les événements du film n’ont aucun rapport avec le massacre d’innocents, Nocturama est une œuvre sur la jeunesse plus que sur le terrorisme.

Critique : Nocturama

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Si tant est que le cinéma puisse avoir une influence sur la vie réelle, on peut s'interroger sur les répercussions envisageables, suite à la sortie de "Nocturama". Quelle que soit la réponse, on regrette que la réalisation soit aussi maladroite et le résultat aussi ennuyeux.

Critique : Fargo

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Les frères Coen sont des maîtres de la création d’univers décalés. A chaque nouveau film, ils excellent dans l’esprit de dérision, cumulant des éléments à première vue bénins jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un humour très noir. Leurs œuvres les plus abouties sont soit celles qui poussent la surenchère des gags au comble de l’absurdité, soit celles qui savent garder les pieds sur terre, en aménageant justement un arrière-plan tragique, propre à la vie courante, au spectacle au ton mordant dont ils détiennent le secret.

Critique : Elle

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Drôle, tordu, réjouissant, choquant, … le film Elle signe le grand retour du réalisateur Paul Verhoeven passé maître dans l’art de déranger. Cette satire sociale n’existe pas uniquement pour choquer, derrière ce thème difficile se cache une volonté de pousser le spectateur à la réflexion, grandiose !

Critique : The Neon Demon (Cannes 2016)

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Cinq ans après l'énorme succès Drive (révélation internationale) et 3 ans après only God Forgives (film beaucoup plus personnel), Nicolas Winding Refn est de retour. The Neon Demon est un film d'horreur au style ultra-personnel, surréaliste et planant. Une oeuvre fascinante.

Cannes 2016 : Elle – Paul Verhoeven

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Après des films comme Total Recall, Basic instinct, Showgirls et bien d'autres, Paul Verhoeven adapte le roman "Oh" de Philippe Dijan qu'il a rebaptisé Elle. Après L'Avenir sorti il y a quelques mois à peine, c'est dans ce nouveau film en compétition officielle que nous retrouvons la grande Isabelle Huppert. À ses côtés, un casting prometteur dont Laurent Lafitte, le maître des cérémonies d'ouverture et de clôture 2016, Virginie Efira que l'on retrouve également dans Victoria à la Semaine de la Critique, Anne Consigny, Charles Berling...

Cannes 2016 : Dog eat dog – Quinzaine

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Paul Schrader a beau avoir écrit quelques chef-d’œuvres du septième art, derrière la caméra, il peine à conquérir le cœur des spectateurs depuis une vingtaine d'années. En 2014, son film La sentinelle, avec Nicolas Cage, avait été renié par les deux hommes et était sorti directement en vidéo, même aux Etats-Unis. Cependant, son nouveau film a été présenté en clôture de la Quinzaine des Réalisateurs vendredi dernier : on nous promettait un film de genre avec Nicolas Cage encore et Willem Dafoe. Quid du résultat final ?

Critique : Psycho Raman – Quinzaine

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Anurag Kashyap avait déjà été sélectionné deux fois à la Quinzaine des réalisateurs : en 2012 pour Gangs of Wasseypur et en 2013 pour Ugly, deux approches différentes du film noir. Faute de budget, il n’a pas pu adapter l’histoire du tueur en série Raman Raghav, condamné à perpétuité pour une quarantaine de meurtres, dans les années 60. Il met en scène l’histoire d’un psychopathe s’inspirant des crimes de Raghav, mais de nos jours - d’où le 2.0., et d’un policier le pourchassant.

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Test Blu-ray 4K Ultra HD : Les Yeux sans visage

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La sortie du film de Georges Franju Les Yeux sans visage au format Blu-ray 4K Ultra HD sous la bannière du Chat qui fume constitue un double-événement : non seulement on bénéficie aujourd’hui d’un splendide transfert Katka, mais en plus, le film nous est enfin présenté dans sa version intégrale !