Critique : L’Homme bicentenaire

Depuis les débuts du cinéma, les cinéastes ont régulièrement mis en scène un thème qui passionne toujours autant l’homme : la robotique et plus précisément la conception d’androïdes. Ce dernier peut avoir des fonctions différentes selon son créateur. Il peut remplacer un autre être humain (le robot de Metropolis de Fritz Lang, 1927) ; aider à piloter un vaisseau spatial (R2-D2 dans la saga Star Wars, 1977-2015) ou encore, être un domestique comme notre NDR-114 Andrew.

Iron Man 3

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Tony Stark, l’industriel flamboyant qui est aussi Iron Man, est confronté cette fois à un ennemi qui va attaquer sur tous les fronts. Lorsque son univers personnel est détruit, Stark se lance dans une quête acharnée pour retrouver les coupables. Plus que jamais, son courage va être mis à l’épreuve, à chaque instant. Dos au mur, il ne peut plus compter que sur ses inventions, son ingéniosité, et son instinct pour protéger ses proches. Alors qu’il se jette dans la bataille, Stark va enfin découvrir la réponse à la question qui le hante secrètement depuis si longtemps : est-ce l’homme qui fait le costume ou bien le costume qui fait l’homme ?

Critique : Premier Contact

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Voir Denis Villeneuve, grand cinéaste contemporain pratiquant un cinéma totalement affranchi des diktats des gros studios, sachant allier somptuosité de la forme et faculté à interroger notre morale en confrontant ses personnages à des situations radicales, s’attaquer à la science fiction, avait forcément de quoi provoquer l’excitation des spectateurs en manque de spectacle intelligent. Dépeignant la fameuse arrivée sur Terre de vaisseaux extra-terrestres dont nul ne sait s’ils sont là avec des intentions pacifiques ou pour détruire l’espèce humaine, on peut dire qu’il investit un genre usé jusqu’à la corde, déjà riche d’œuvres définitives sur le sujet. On pense bien évidemment à l’ultime Rencontres du 3ème type, du moins dans un premier temps. Le Contact de Robert Zemeckis n’est également pas loin, avec cette linguiste chargée d’interpréter les paroles d’entités dont l’homme ne peut s’empêcher, fidèle à ses principes guerriers, de se méfier, et d’envisager leur anéantissement pur et simple. Mais au lieu de broder tranquillement sur des thèmes déjà maintes fois abordés par le cinéma de science fiction, Denis Villeneuve, fidèle à sa vision sans compromis du cinéma, décide d’étirer sur tout le film les ultimes minutes du chef d’œuvre de Spielberg. Ce qui peut laisser redouter un pensum verbeux et prétentieux sur le papier, se transforme, par l’intelligence hors normes du cinéaste et sa croyance infinie en le pouvoir du médium cinématographique, en œuvre d’art de grande ampleur, instantanément majeure.

Star Wars 7 : on connaît la distribution

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Le tournage le plus attendu de ces dernières années commence bientôt et la distribution a été officiellement annoncée ce lundi 28 avril. Tout le...

Critique : Ready player one

Comme tout le monde le sait, nous vivons une drôle d’époque en général, mais également pour le cinéma. Jusqu’aux années 2000, chaque décennie pouvait se targuer d’avoir eu son identité propre artistiquement, et selon ses préférences, chacun pouvait affirmer haut et fort que telle ou telle décennie était la plus productive, la plus passionnante. Mais depuis le début des années 2000, et encore plus la décennie actuelle, il faut bien reconnaître au cinéma américain, puisque c’est lui qui domine le monde, d’avoir vu son modèle quelque peu dérailler. Certes, il n’a jamais autant battu de records mondiaux, et la main mise du studio Disney, si elle est fortement inquiétante pour les cinéphiles exigeants et la liberté artistique, n’en reste pas moins une valeur sûre que rien ne semble pouvoir arrêter. Mais ce qui domine principalement actuellement, c’est un certain culte pour la nostalgie, principalement de la pop culture des 80’s, qui déborde sur tous les médias. On a beaucoup reproché à « Stranger things » de se contenter de reproduire les motifs ayant fait la gloire des films Amblin sans chercher à moderniser quoi que ce soit, mais on peut au moins lui reconnaître de créer un univers à partir de ces éléments connus de tous que le public a tant plaisir à retrouver. Dans un tel contexte, on était impatients et particulièrement curieux de voir ce qu’un maître comme Steven Spielberg, pape malgré lui du blockbuster tel qu’il est vu et conçu aujourd’hui, derrière la plupart des films cités aujourd’hui dans ce type d’entreprise nostalgique, allait bien pouvoir tirer d’un matériel de base dont on peut supposer, en voyant le film tel qu’il est, et même sans l’avoir vu, qu’il ne va pas beaucoup plus loin qu’un délire de geek étalant ses références comme un adolescent immature.

Critique : Jupiter Le Destin de l’univers

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Malgré toute sa splendeur visuelle, l’univers des Wachowski suscite chez nous presque toujours au moins autant de frustrations que d’admiration. Leur propension incontrôlable de conférer un fond lourdement philosophique à leurs aventures du futur finit ainsi invariablement par plomber l’envol esthétique de films, qui souffrent souvent de cette différence béante entre l’agilité de la forme et la pesanteur du fond. Leur nouvelle épopée ne fait point exception à la règle, puisque Jupiter Le Destin de l’univers conte une histoire ennuyeusement farfelue à travers des images sensiblement plus dépaysantes.

Critique : Transformers – L’âge de l’extinction

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Michael Bay met de l'eau dans son coca-cola (ou pepsi?) et, après le déjà très réussi No pain no gain, redonne un nouveau sens, peut-on l'espérer, à cette série jusqu'ici plus ennuyeuse que passionnante et à sa filmographie...

Berlinale 2018 : Invasion (Kiyoshi Kurosawa)

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Tant qu'on peut en juger à partir d'un échantillon personnel forcément incomplet, le cinéma asiatique nous a plutôt déçus pendant cette Berlinale. Après avoir été laissés sur notre faim par les Coréens Hong Sang-soo et Kim Ki-duk, nous voici confrontés à un autre cinéaste prolifique en mode redondance.

Critique : Chair de poule – le film

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Un homme marche seul avec une valise noire. Cette dernière s’ouvre et laisse s’envoler plusieurs manuscrits. Une ombre passe à travers la ville et semble avoir un effet sur le décor et les personnages. Une femme sur une affiche de publicité change et se met à arborer une expression de dégoût. Les yeux d’un chien projettent une lueur jaunâtre. Si on n’a pas encore zappé, c’est qu’on est jeune et donc curieux. Curieux de voir si cet épisode nous fera peur. Bien que la musique soit à elle seule inquiétante, on reste devant notre écran. C’est un soir normal après l’école, en hiver. On déprime de n’être qu’au début de la semaine. Le vent qui fait claquer les volets ne nous rassure pas. Il fait déjà nuit et on ne se doute pas qu’après avoir éteint la télé, on ne va pas beaucoup dormir. Des frissons parcourent tout notre corps et ce faisant expliquent à merveille le nom de cette série adaptée des livres de R.L. Stine : Chair de poule.

Star Trek Into Darkness

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Alors qu’il rentre à sa base, l’équipage de l’Enterprise doit faire face à des forces terroristes implacables au sein même de son organisation. L’ennemi a fait exploser la flotte et tout ce qu’elle représentait, plongeant notre monde dans le chaos… Dans un monde en guerre, le Capitaine Kirk, animé par la vengeance, se lance dans une véritable chasse à l’homme, pour neutraliser celui qui représente à lui seul une arme de destruction massive. Nos héros entrent dans un jeu d’échecs mortel. L’amour sera menacé, des amitiés seront brisées et des sacrifices devront être faits dans la seule famille qu’il reste à Kirk : son équipe.

Critique : Freaks (2018)

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Premier film en duo pour Adam B. Stein et Zach Lipovsky (réalisateur en solo de Leprechaun origins et Dead rising : Watchtower), le projet Freaks est le résultat d’années de frustrations pour les deux aspirants-cinéastes. Ayant pris le parti de produire, scénariser et réaliser eux-mêmes « leur » film, et leur acharnement a porté ses fruits : Freaks a en effet sillonné les festivals à travers le monde, et s’est même payé le luxe d’être récompensé par plusieurs prix. En France, le film a remporté le Prix du Jury aux Utopiales (Nantes) et carrément trois prix au PIFFF (Paris International Fantastic Film Festival) l’an dernier : l’Œil d’or long-métrage, le prix des lecteurs Mad Movies, et le prix Ciné+ Frisson. La découverte du film, qui sortira le 8 janvier en Blu-ray, DVD et VOD sous les couleurs de l’éditeur Lonesome Bear (filiale de The Jokers), nous confirme que cette excellente réputation n’était pas usurpée…

Critique : Life – Origine Inconnue

C’était un peu sur la réserve que l’on se préparait à aller voir ce nouveau métrage de Daniel Espinosa, cinéaste suédois guère réputé pour sa subtilité. Après deux longs inédits en France, nous l’avions découvert en 2011 avec Easy money, énième resucée d’un genre (le polar du nord à la Pusher) qui a ses défenseurs, mais a fini par tourner en rond à force de ne prendre aucun risque. Depuis, il n’avait pas eu l’occasion de se racheter une conduite, oscillant entre aimable série B décomplexée mais sans génie avec Sécurité rapprochée et grand ratage avec Enfant 44. Avec la sortie prochaine de Alien : Covenant, ce film semblait en plus bien mal parti pour rencontrer un quelconque succès, sa bande annonce donnant l’impression d’une série B de SF horrifique comme on en a vu des dizaines, ne se démarquant en rien des plagiats de la saga initiée par Sir Ridley Scott. Comme il n’y a rien de meilleur que de se laisser agréablement surprendre par un film dont on n’attendait rien, reconnaissons avec grand plaisir la belle surprise que constitue ce film qui, contre toute attente, place la barre haut pour le prochain Alien …

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Zig Zig est sans aucun doute un des films les plus oubliés – et par conséquent l'un des plus méconnus – de la carrière de Catherine Deneuve. Et pour cause : il fut en son temps très mal reçu par la critique, et en n'attirant qu'un peu moins de 300.000 spectateurs dans les salles en 1975, on peut également parler d'échec commercial.

Test Blu-ray : Vaiana 2

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Vaiana 2 a littéralement explosé le box-office international en 2024, réunissant plus de huit millions de français dans les salles, et dépassant, avant même son exploitation en vidéo, la barre symbolique du milliard de dollars de recettes.

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Test Blu-ray : Sur mes lèvres

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Avec son intrigue à la croisée des chemins entre le drame social et le polar le plus noir, Sur mes lèvres s'avère la parfaite illustration du talent de Jacques Audiard, qui rend ici un puissant hommage aux grandes heures du polar à la française tout en imposant une mise en scène et une narration extrêmement modernes.