Critique : Tu ne tueras point
Mel Gibson, après Blood Father et Expendables 3, reprend sa casquette de réalisateur pour relater une histoire vraie passionnante, celle de Desmond T. Doss, infirmier dans l’armée américaine pendant la seconde guerre mondiale, partagé entre son envie de servir son pays et sa foi.
Cannes 2018 : Donbass
Dans le climat géopolitique actuel, entre la détente nord-coréenne et un nouveau round dans l'affrontement États-Unis – Iran, le conflit aussi long que lent dans l'est ukrainien ne figure pratiquement plus sur la liste des priorités de la communauté internationale. Pourtant, les gens y vivent dans tout sauf un état de paix, puisque aucun leader des anciens blocs idéologiques ne semble avoir d'intérêt à envenimer ou au contraire à apaiser définitivement la situation.
Les Arcs 2017 : The Captain L’Usurpateur
Ce n'est certainement pas le nom de Robert Schwentke qui nous viendrait le premier à l'esprit, lorsqu'on cherchera un réalisateur allemand en mesure de traiter d'un œil neuf l'Histoire de son pays d'origine. Exilé à Hollywood depuis plus de dix ans et six films à la qualité variable, pour rester poli, Schwentke opère en effet un retour aux sources des plus improbables avec The Captain L'Usurpateur, présenté en compétition au Festival des Arcs.
Critique : Baïonnette au canon
La distance juste dans le temps, pour tenir compte d'un événement historique au cinéma, n'existe pas a priori. Ou en tout cas, le recul nécessaire pour ne pas se laisser happer par l'urgence irréfléchie, induite par la volonté de coller trop près à l'actualité, peut s'avérer hautement variable, en fonction du travail de mémoire sur ces faits du passé, auquel le Septième Art contribue activement depuis sa naissance.
Critique : Le Garçon et le Héron
Le Garçon et le HéronJapon : 2023Titre original : 君たちはどう生きるか (Kimi-tachi wa dō ikiru ka)Réalisation : Hayao MiyazakiScénario : Hayao Miyazaki à partir de...
Critique : Elvis & Nixon
Elvis Presley et Richard Nixon, deux hommes qui ont indubitablement marqué leur époque, mais qui n’ont pas vraiment joui d’une réputation posthume flatteuse. L’héritage politique du 37ème président des Etats-Unis est pour le moins contrasté, avec cette tare indélébile de sa démission suite au scandale de Watergate qui restera plus gravé dans les manuels d’Histoire que ses tentatives d’ouverture de la politique étrangère américaine vers ses ennemis.
Critique : Mon XXe siècle
Lauréat de la Caméra d'or à Cannes en 1989, Mon XXe siècle est un de ces films qu'on avait pu oublier, alors qu'il est considéré par les spécialistes du cinéma hongrois comme un des meilleurs de la cinématographie du pays. La ressortie en salle, version restaurée à l'appui, de ce premier film de Ildikó Enyedi, réalisatrice du récent Corps et âme, est l'occasion de découvrir un long-métrage surprenant, à la fois comédie burlesque et poème visuel empreint de liberté.
Critique : American Pastoral
American Pastoral
Etats-Unis, 2016
Titre original : -
Réalisateur : Ewan McGregor
Scénario : John Romano, d'après l'oeuvre de Philip Roth
Acteurs : Ewan McGregor, Jennifer Connelly, Dakota Fanning
Distribution...
Cinélatino 2018 : Rey
Quoi de mieux pour se mettre dans le bain de façon adéquate, quelques heures seulement avant de participer à la délibération en public pour le prix Découverte du Festival Cinélatino, que de regarder le lauréat de nos illustres prédécesseurs ? Ce film chilien pour le moins déroutant avait en effet été sollicité en 2017 pour cette récompense attribuée par le Syndicat Français de la Critique de Cinéma.
Cannes 2018 : The Spy Gone North
Corée du Sud, Corée du Nord, même combat ? Le dégel temporaire qui s'est emparé de la péninsule coréenne ces dernières semaines n'est que le dernier épisode d'un long conflit, faisant figure d'ultime vestige direct de la Guerre froide. Vu depuis l'Europe, il n'y a guère plus à comprendre à cet antagonisme ancien que ce que le filtre médiatique occidental, mis en place plus par nombrilisme national que par censure préméditée, veut bien nous en transmettre, de préférence en exacerbant les enfantillages entre le président américain et son homologue nord-coréen.
Critique : Queen and Country
1952 : 7 ans se sont écoulés depuis la fin de la 2ème guerre mondiale et, depuis 2 ans déjà, une guerre est engagée en Corée. L'ONU ayant voté une résolution autorisant une intervention militaire destinée à soutenir l'armée de la Corée du Sud, la Grande-Bretagne est de nouveau en guerre, cette fois ci à l'autre bout du monde. Bill Rohan, lui, a 18 ans, il vit chez ses parents dans une île au milieu de la Tamise et, lorsque le temps le permet, il nage dans le fleuve. La vie, toutefois, n'est pas toujours un long fleuve tranquille : voici Bill, jeune homme romantique et passionné, contraint d'aller faire son service militaire. C'est là qu'il va rencontrer Percy, jeune homme déluré et farceur, et s'en faire un ami
Critique : Suite française
Pendant l’Occupation, chaque Français était au moins dans l’âme un résistant. Ce mythe patriotique est toujours présent dans la conscience collective, principalement parce qu’il est plus valorisant de se situer parmi les vainqueurs héroïques que de devoir admettre que les collaborateurs ne manquaient pas pour faciliter la tâche de l’occupant. Côté cinéma, cette partie de la représentation historique nous paraît particulièrement dépassée par rapport aux efforts fournis dans d’autres domaines, notamment littéraires. Car parmi les films qui nous viennent immédiatement à l’esprit pour évoquer cette période sombre de l’Histoire française, L’Armée des ombres de Jean-Pierre Melville et Monsieur Batignole de Gérard Jugnot colportent – toutes proportions de qualité cinématographique gardées – à peu de choses près la même image d’Epinal des citoyens courageux, qui s’insurgeaient clandestinement et avec plus ou moins de violence contre l’administration de l’ennemi allemand. Pendant la première heure, cette coproduction européenne dresse un portrait sensiblement moins complaisant de la campagne française par temps de guerre, avant de rentrer in extremis dans le rang de l’épopée idéalisée aux valeurs héroïques tout de suite moins intéressantes.