Critique : La Terre et l’Ombre
Récompensé de la caméra d'or au dernier festival de Cannes où il fur présenté dans le cadre de la Semaine de la Critique, La tierra y la sombra est un peu le stéréotype du «film d'auteur d'Amérique Latine». Ou le pire cauchemar de critiques qui n'aurait comme moi pas aimé le film, le voyant dans ce qui j'imagine être la routine d'un festival : corps et esprit fatigués, redoutant ce qu'on pourrait naïvement (?) qualifier de typique «film d'auteur chiant».
Berlinale 2016 : Genius
Au secours, ce film nous a complètement bloqués dans notre élan d’écriture ! Est-ce que nos textes sont trop longs ou trop courts ? Faisons-nous trop attention aux tournures de phrase fleuries ou bien rabâchons-nous sans verve des évidences sans aucun intérêt pour le lecteur ?
Berlinale 2016 : Soy Nero
Traverser sans entraves les barrages entre deux pays, comme ce ballon de volley lors d’une partie mexico-américaine des deux côtés de la frontière. Profiter sans crainte des joies de la civilisation humaine, au lieu de courir à couvert dans le no man’s land entre les murs qui séparent deux peuples, pendant que ces derniers fêtent la nouvelle année, chacun de son côté.
Berlinale 2016 : Mort à Sarajevo (Grand Prix)
Denis Tanovic, qui a surtout marqué les esprits avec son brillant premier film No Man's Land en 2001, continue d'interroger l'histoire dramatique de son pays. Avec cette très libre appropriation, plus qu'adaptation, de Hôtel Europa, la pièce de théâtre de Bernard-Henri Levy jouée à Sarajevo même à l'occasion du centenaire de l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand d'Autriche, il signe un nouveau film engagé qui mêle la Grande Histoire à celle, non moins peu glorieuse, de l'époque actuelle dans les Balkans en particulier et en Europe en général. Après La Femme du Ferrailleur en 2013, il participe pour la deuxième fois à la compétition du Festival de Berlin et tourne pour la première fois chez lui, en Bosnie.
Berlinale 2016 : La Route d’Istanbul
Visiblement, Rachid Bouchareb n’aime pas coller trop près à l’actualité. Bien que plusieurs de ses films traitent d’un sujet brûlant, le réalisateur trouve régulièrement une façon indirecte de se l’approprier. Nous pensons notamment à London River, où les séquelles des attentats terroristes dans la capitale anglaise étaient évoquées par le biais d’une mère en deuil.
Berlinale 2016 : Quand on a 17 ans
Téchiné restera toujours Téchiné. Le nouveau film du réalisateur, présenté en compétition au 66ème Festival de Berlin, s’apparente à un magnifique retour en arrière, à un déjà-vu cinématographique dont l’aspect a changé alors que l’essence est restée identique.
Berlinale 2016 : Indignation
James Schamus est un acteur de l’industrie du cinéma qui mérite toute notre admiration. Peu importe que ce soit dans sa fonction de producteur, de scénariste, de distributeur ou ponctuellement de président du jury du Festival de Berlin, ses choix artistiques et commerciaux témoignent d’une sensibilité et d’une culture générale exemplaires.
Berlinale 2016 : L’Avenir (Prix de la mise en scène)
Contrairement à son habitude très louable de soutenir des réalisateurs débutants lors de leurs premiers pas derrière la caméra, Isabelle Huppert fait équipe pour le premier film français en compétition au 66ème Festival de Berlin avec Mia Hansen-Løve, qui en est déjà à son cinquième long-métrage.
Berlinale 2016 : Fukushima mon amour
Plutôt méconnue en France, la réalisatrice Doris Dörrie est pourtant depuis plus de trente ans une formidable chroniqueuse de l’Allemagne. Elle est également une invitée fidèle du Festival de Berlin, où elle vient de présenter son dernier film au Panorama avant sa sortie allemande le mois prochain.
Berlinale 2016 : Meteorstrasse
Le sujet des réfugiés a beau occuper le devant de la scène médiatique allemande depuis quelques mois, il ne date pas de hier. Le film d’ouverture de la section parallèle du Festival de Berlin, Perspektive Deutsches Kino, le prouve amplement, sans pour autant faire preuve d’opportunisme.
Berlinale 2016 : El Rey del Once
Présenté en ouverture du Panorama Special au 66ème Festival de Berlin, le nouveau film du réalisateur argentin Daniel Burman est une délicieuse comédie communautaire. Le personnage principal y emprunte un chemin désinvolte vers ses origines, sur lequel sa passivité est sa meilleure arme pour ne pas se laisser submerger trop vite par ses sentiments et ses responsabilités.
Berlinale 2016 : Hedi Un vent de liberté
Le parrainage par les frères Dardenne, les producteurs de ce premier film tunisien, pourrait donner l’impression qu’il s’agit simplement d’un drame social austère, situé dans un pays actuellement en proie à quelques bouleversements majeurs. Hedi fait pourtant preuve d’une sensibilité à fleur de peau tout à fait personnelle, qui nous laisse espérer de grandes choses pour l’avenir de son réalisateur Mohamed Ben Attia.