Critique : Les moissonneurs
Ce premier long métrage de Etienne Kalos est une très belle réussite, aussi bien au niveau du thème abordé, les rapports entre deux adolescents que tout sépare a priori et dont on veut faire deux frères, que de la beauté des images et de la qualité de l'interprétation.
Critique : Randonneurs Amateurs
Réunis dans Butch Cassidy et le Kid en 1969 et L'Arnaque en 1973, Robert Redford et Paul Newman ont longtemps caressé l'espoir de se retrouver une troisième fois. Lorsque le premier a découvert A Walk in the Woods de Bill Bryson, il pensait avoir trouvé le bon matériau, son ami et lui tentant de le mener à bien à la fin des années 90. La santé déclinante puis le décès de Newman en 2008 ont enterré ce projet, relancé finalement avec Nick Nolte.
Berlinale 2018 : Grass
Nous ne faisons que colporter une évidence en affirmant que Hong Sang-soo tourne beaucoup, jusqu'à l'excès même. Sa renommée lui permet d'être invité par tous les grands festivals, qui s'arrachent presque ses films, programmés dans des sélections plus ou moins adaptées, comme dans le cas présent le Forum du Festival de Berlin, une partie initialement dédiée au « jeune » cinéma, prêt à l'aventure et à l'exploration de nouvelles formes filmiques.
Americano
Premier long métrage de Mathieu Demy, fils des célèbres cinéastes Marc Demy (Les demoiselles de Rochefort) et Agnès Varda. Le réalisateur et acteur, plus habitué au courts métrages, franchi un pas de plus et tente de s’affirmer avec Americano où il tient le premier rôle au coté de Salma Hayek et de Chiara Mastroianni et nous propose un film qui se veut personnel et introspectif.
Critique : Eureka
Le cinéma de Lisandro Alonso est toujours aussi "chamanique", toujours aussi poétique, toujours aussi onirique, toujours aussi près de la nature, mais, d'une certaine façon, il devient de plus en plus politique, montrant et déplorant la disparition de cultures ancestrales sous le poids de la société de consommation.
Critique : Oleg
"Oleg" renouvelle la façon d'aborder les phénomènes de migration de populations au cinéma.
Camp Hell
Camp Hell de l’américain Georges Vanbuskirk n’est pas un film d’horreur. Le film à l’origine s’intitule Camp Hole (le camp de l’espoir). Cette amère tromperie résulte d’une volonté marketing délibérée de capter plus largement un public par l’intrusion de rares et brèves scènes horrifiques. Camp Hell doit être requalifié comme un drame de l’adolescence américaine enrôlée dans les croyances religieuses d’extrême-droite.
Critique : Francofonia
Qu’est-ce que l’Histoire, sinon un long flux ininterrompu d’événements dont témoignent les objets et les images ? Seul au niveau individuel il existe un début et une fin, la naissance et la mort, tandis que le maelstrom du temps avance sans cesse, à cheval entre le passé, le présent et l’avenir.
Test DVD : Vendeur
"Vendeur" présente à la fois un côté documentaire consacré au métier de vendeur et la peinture d'une relation père-fils, ou plutôt de deux relations père-fils car le film nous permet de côtoyer un grand-père, un père et un fils.
Cannes 2017 : You were never really here
Lynne Ramsay est la cinéaste derrière le remarqué We need to talk about Kevin, et on peut dire que son dernier film a fait sensation lors de sa présentation à la presse. Tout comme Wonderstruck (Le musée des merveilles), il est produit par Amazon Studios, qui contrairement à Netflix n'est pas opposé à une sortie en salles.
Cannes 2018 : Le poirier sauvage
Nuri Bilge Ceylan fait parti des grands habitués du Festival de Cannes : six de ses films (sur une filmographie qui en compte huit) ont ainsi été sélectionnés, et ont pour la plupart remporté un prix - jusqu'à la Palme d'Or en 2014 pour Winter Sleep. Retrouver Le Poirier sauvage en compétition n'est donc pas étonnant, mais le projeter le dernier jour est une décision regrettable au vu du ratio état des festivaliers / durée du long-métrage. C'est avec la peur de piquer du nez que le rédacteur de cet article s'est rendu à la projection presse de 20h ; c'est fasciné qu'il en est ressorti, trois heures et huit minutes plus tard.
Critique : Nocturama (2ème avis)
On s’imagine à quel point la production de Nocturama a dû être compliquée. Écrit avant les attentats du 7 janvier, tourné avant ceux du 13 novembre, évoquer le sujet du terrorisme semble très sensible aujourd’hui : Made in France avait été déprogrammé, Salafistes interdit aux moins de 18 ans. Une forme de censure, d’autocensure ? Ce qui est sûr c’est que Nocturama n’en propose pas, et n’a d’ailleurs aucune raison de le faire (si tant est qu’il y ait des raisons valables de censurer, mais c’est un autre débat …). Outre le fait que les événements du film n’ont aucun rapport avec le massacre d’innocents, Nocturama est une œuvre sur la jeunesse plus que sur le terrorisme.