Rengaine
Sur la durée d'un festival, lorsqu'on a la chance de voir des films dont on ne sait rien, dont on n'a vu aucune bande-annonce, dont le réalisateur vous est inconnu, il arrive qu'on se trouve confronté à de véritables surprises : elles peuvent être mauvaises, elles peuvent être très bonnes. C'est ainsi que la projection de Rengaine à la Quinzaine des Réalisateurs au dernier Festival de Cannes a été une très bonne surprise pour la plupart des spectateurs, au point de se voir attribuer le Prix FIPRESCI (Fédération Internationale de la Presse Cinématographique) de cette section parallèle.
Critique : Le Ruban blanc
Personne ne sait mieux évoquer le malaise inhérent à la condition humaine que Michael Haneke. Le genre de nihilisme qu’il pratique de film en film et sans le moindre état d’âme vous glace le sang, mais il fait simultanément preuve d’une grande lucidité, voire de la sagesse désabusée propre à l’homme qui ne se fait plus d’illusions sur la bonté et l’altruisme de ses semblables.
Test DVD : La terre éphémère
George Ovashvili utilise le conflit entre la Géorgie et l'Abkhazie comme toile de fond pour peindre avec soin les rapports de l'homme avec la nature, parfois amie, parfois ennemie, pour dénoncer à demi-mot la soif de possession des hommes et des états, pour exposer avec délicatesse l'éveil à la sensualité d'une toute jeune fille en train de devenir femme.
Cannes 2014 : Maps to the stars
Drame burlesque iconoclaste sur les rêves illusoires des aspirants vedettes qui peuplent Hollywood de leurs carcasses ravagées, Maps to the stars est une charge magnifiquement drôle et cruelle contre les fausses gloires qui peuplent un monde où l'ubris est dans l'ADN de tous ses habitants.
Test DVD : Chemin de croix
C'est un film sur le fanatisme religieux que nous propose le réalisateur allemand Dietrich Brüggemann. Alors que le cinéma actuel a tendance à se diriger chez les musulmans et chez les juifs pour montrer les dégâts causés par les religions lorsqu'elles glissent dans l'intégrisme, c'est dans l'univers des catholiques que nous conduit Chemin de croix.
Critique : L’homme qui a surpris tout le monde
"L'homme qui surpris tout le monde" entre dans la catégorie finalement assez rare des films où le fond, c'est à dire la grande qualité des thèmes abordés, le dispute à l'excellence de la forme, mise en scène, montage, photographie, interprétation;
Berlinale 2016 : Mort à Sarajevo (Grand Prix)
Denis Tanovic, qui a surtout marqué les esprits avec son brillant premier film No Man's Land en 2001, continue d'interroger l'histoire dramatique de son pays. Avec cette très libre appropriation, plus qu'adaptation, de Hôtel Europa, la pièce de théâtre de Bernard-Henri Levy jouée à Sarajevo même à l'occasion du centenaire de l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand d'Autriche, il signe un nouveau film engagé qui mêle la Grande Histoire à celle, non moins peu glorieuse, de l'époque actuelle dans les Balkans en particulier et en Europe en général. Après La Femme du Ferrailleur en 2013, il participe pour la deuxième fois à la compétition du Festival de Berlin et tourne pour la première fois chez lui, en Bosnie.
Albi 2018 : Les Invisibles (Louis-Julien Petit)
La misère sociale n'a ni solution, ni structure. Elle est juste là, à nous regarder au quotidien de près ou, de préférence, de loin. A nous alors de prendre en considération les personnes qui en souffrent ou bien – la réaction instinctive qui en dit long sur l'hypocrisie de la nature humaine – de détourner le regard et de nous pincer le nez, en espérant que pareille dégringolade ne nous arrivera pas un jour.
Critique : Asako I&II
Asako I&II
Japon : 2018
Titre original : Netemo Sametemo
Réalisation : Ryusuke Hamaguchi
Scénario : Ryusuke Hamaguchi, Sachiko Tanaka d'après le roman "Nete mo samete mo" de...
Les Crimes de Snowtown
Il y a une bonne vingtaine d'années, le cinéma australien jouissait d'une excellente réputation dans l'hexagone et nombreux étaient les films qui trouvaient leur place sur nos écrans
Yelling to the sky
Il existe des gens qui, quand ils croient en leurs projets, ne font pas les choses à moitié. C'est le cas de Victoria Mahoney, qui a produit, écrit et réalisé Yelling to the sky, son tout premier film.
Cannes 2016 : Poésie sans fin – Quinzaine
Le film commence là où La danza se termine. On revoit d’ailleurs des images de ce final, comme si Jodorowsky voulait nous rappeler l’ambiance de son film précédent ; il faut dire que l’on replonge tout de suite dans ce temps qui semble n’appartenir à aucune époque.