Critique : Le Vagabond du Sexe
Pré-générique mystérieux. De drôles de cris se font entendre, entre incantations et chants à la Yoko Ono, entre cris de douleurs et de plaisir, le tout dans un noir complet à l'écran. Un démarrage vraiment intriguant, pour le moins. Le décor récurrent de barres de cités urbaine, le quartier fétiche des films de Koji Wakamatsu et on arrive dans l'appartement confiné d'un homme et d'une femme dans une relation houleuse. Elle lui fait des reproches. Coupure soudaine et l'homme se réveille dans un train, dont il descend dans une gare qu'il ne connaît pas.
Arras 2018 : La Dernière folie de Claire Darling
Julie Bertuccelli est décidément une réalisatrice à part. Dans chacun de ses films, elle conçoit des univers singuliers, des espaces cinématographiques dont elle établit les règles avec une autonomie téméraire. Présenté en avant-première à l'Arras Film Festival, La Dernière folie de Claire Darling se montre à la hauteur de ses ambitions artistiques, grâce à son intrigue assez farfelue, une fantaisie mi-légère, mi-grave dont la structure temporelle a de quoi étonner.
Cloclo, la critique pour
La vie de Claude François, icône populaire au destin hors du commun : de sa jeunesse idyllique à Alexandrie, son départ douloureux avec sa famille vers la France, au succès qu'il trouvera enfin, à force de travail et d'obstination. Cloclo est l'histoire d'une des plus grandes vedettes française du show-business qui n'a jamais cessé de fasciner et dont les tubes sont toujours d'actualité, d'un homme passionné aux mille obsessions, d'un artiste visionnaire qui ne cessera de se réinventer au cours de sa carrière, porté par ses fans, et les femmes qui l'entouraient : ses amours, sa soeur et sa mère...
Critique : Alda et Maria
L’époque n’est pas la nôtre, ni le pays, le Portugal, qui a perdu beaucoup de son attrait pour les immigrés ces trente dernières années. Mais sinon, le drame évoqué dans ce premier film est représentatif de la misère qui rattrape – tôt ou tard – quiconque s’aventure hâtivement dans un exil subi. Le sort des deux adolescentes au cœur de Alda et Maria bascule ainsi brutalement dans la précarité, dès qu’elles doivent quitter leur foyer provisoire. L’odyssée qui s’ensuit s’abstient d’événements trop glauques, qui nourriraient un désespoir sans fond. Elle exprime par contre en toute simplicité une tristesse et une nostalgie, qui finissent par paralyser tous les réfugiés à un moment donné de leur exode.
Critique Express : Dealer
Johnny, un gamin qui se prend pour un grand et qui ne cesse de vouloir parler d'égal à égal avec les adultes, est surtout un gamin vulnérable dont tout laisse à penser que c'est son environnement qui en a fait ce qu'il est, dans ses actes et dans ses discours.
Critique : Fou d’amour
Ce serait mal connaître l’œuvre de Philippe Ramos de s’attendre avec ce film sur un prêtre porté sur les plaisirs charnels à une version française de la série à succès des années 1980 « Les Oiseaux se cachent pour mourir ». Le fait d’avoir vu l’un ou l’autre des films du réalisateur, comme l’austère Capitaine Achab, ne nous a pourtant pas préparés à la nature étrangement viscérale de Fou d’amour, ou des mémoires d’outre-tombe passablement licencieux.
Critique : Nocturnal Animals
Soyons direct : le nouveau film de Tom Ford est une réussite, au niveau de sa mise en scène, de sa photographie, de ses interprètes et de ses dialogues. On ne peut qu’être transporté et touché par cette œuvre qui tape là où ça fait mal. Si l'on peut reprocher au réalisateur d’être quelques fois trop vague sur le message qu’il désire faire passer, l'on est forcé de se sentir concerné. Car nous avons tous vécu des relations qui se sont terminées abruptement, tous voulu éviter de ressembler à nos parents sans y parvenir et surtout tous mal interprété les signaux de notre partenaire, un jour ou l’autre.
Cannes 2016 : Baccalauréat
Cristian Mungiu, réalisateur de 4 mois, 3 semaines, 2jours, palme d'or en 2007, revient cette année au festival avec Baccalauréat. Passera-t-il son nouvel examen avec succès ?
Critique Express : Demain je traverse
Même si on a parfois le sentiment que les conséquences de la disparition de Daphné et la brève histoire d'amour entre Maria et Yussof se marchent un peu sur les pieds, "Demain je traverse" a le mérite de confronter avec une discrétion louable les problèmes économiques de la Grèce et les horreurs de la guerre civile en Syrie
Critique : A jamais
Avec "A jamais", on va très loin dans le ratage, la mayonnaise entre film sur le deuil et film fantastique ne prenant jamais.
Arras 2018 : Une intime conviction
Le système judiciaire en France fonctionne-t-il ? Il faut croire que oui, puisque on n'en entend que rarement parler dans les médias, lors des initiatives gouvernementales qui cherchent à trop bousculer le statu quo ou bien quand telle ou telle affaire ayant défrayé la chronique arrive enfin devant les juges.
Carré Blanc
Carré Blanc est le premier long métrage de Jean-baptiste Leonetti, déjà réalisateur de Le pays des Ours. Une histoire d’amour, de violence et de science-fiction à la fois, le tout à la sauce Made in France…