Critique : Edgar Morin, chronique d’un regard
En salles depuis le 29 avril et projeté hier encore à l’Entrepôt, le documentaire Edgar Morin, chronique d’un regard réalisé par Céline Gailleurd et Olivier Bohler se trouve sur tous les fronts. Après de nombreuses projections, rencontres et débats, c’est sa sortie DVD qui fait encore parler de lui cette semaine. Penchons nous sur les raisons de (re)découvrir ce documentaire enthousiasmant.
Critique : A La Folie (réalisé par Wang Bing)
True story
Hong-Kong , france , japon - 2015
Titre original : Til Madness Do Us Part
Réalisateur : Wang Bing
Scénario : Wang Bing
Acteurs : inconnus
Distribution : Les...
Critique : L’Oracle
Profitez bien de votre confort matériel tant que vous le pourrez ! Car si la dernière prévision de Martin Armstrong devient réalité, dans quelques semaines, voire quelques jours, toutes nos richesses relatives s’évaporeront à cause d’un « big bang » des dettes publiques début octobre.
Critique : La Région centrale
Un hommage sera rendu au cinéaste canadien Michael Snow (né en 1929) lors de la 27ème édition des Etats Généraux du Film Documentaire de Lussas en Ardèche qui a lieu du 16 au 22 août 2015 avec notamment cette œuvre, un voyage immobile et sensoriel en plan (presque) fixe de trois heures, évoqué dans le Blow Out de Brian de Palma. Installée sur un trépied omnidirectionnel, la caméra ne bouge pas mais a la capacité d'exercer tous types de mouvements, sa conception permettant de renouveler ainsi ce qui apparaît à l'écran, d'éviter toute impression de répétition et de dérouter physiquement le spectateur.
Critique : Amy d’Asif Kapadia
Présenté en séance de minuit au Festival de Cannes 2015, Amy a rassemblé un large public composé de fans de l'artiste, mais également de curieux. Réalisé par Asif Kapadia a qui l'on doit également le documentaire très réussi, Senna, on attendait beaucoup d'un film signé par le nouveau spécialiste du biopic et centré sur l'une des stars les plus incroyables de la décennie 2000.
Critique : Beyond Clueless
Que le temps passe vite ! Même si nous sommes trop âgés pour rentrer exactement dans la cible des films d’adolescents et pour eux, qui pullulaient sur les écrans de cinéma entre 1995 et 2005 – une des raisons principales d’ailleurs pour laquelle nous considérons ce genre très américain avec un certain dédain –, nous avions regardé malgré tout à l’époque un nombre conséquent de ces divertissements à l’intérêt cinématographique discutable. Cette somme imposante d’un état d’esprit d’ores et déjà révolu sous forme d’un documentaire d’analyse thématique nous inspire par conséquent une drôle de nostalgie.
Critique : Le Challat de Tunis
On est un peu peiné d'émettre des réserves sur un film réalisé par une jeune tunisienne. Soyons précis : ces réserves ne concernent que la forme, l'idée de départ, pas plus mauvaise qu'une autre, tournant trop vite au procédé par manque de maîtrise de la réalisatrice. Concernant le fond, par contre, le film nous en apprend beaucoup sur une période récente de l'histoire de la Tunisie et, tout particulièrement, sur les rapports délicats entre hommes et femmes dans ce pays.
Critique : Le Grand musée
Des musées d’art, il doit en exister des centaines, voire des milliers en Europe. Et une dizaine d’entre eux fait toute la fierté et tout le prestige culturel de ses pays respectifs. Face à cette multitude de lieux d’exposition, classiques ou modernes, nous sommes étonnés de constater qu’il n’y a apparemment qu’une seule et unique façon de refléter cette activité de conservation des œuvres dans des termes filmiques. Car, la proximité des dates de sortie françaises aidant, ce documentaire autrichien nous rappelle en de nombreux points National gallery dans lequel Frederick Wiseman avait exploré l’équivalent londonien du musée à Vienne. Puisque ces deux films ont été conçus et présentés presque en même temps, cette similitude ne relève point d’un vil copiage. Elle nous invite plutôt à nous interroger sur une drôle de coïncidence. Cette dernière en dit plus long sur la façon contemporaine d’aborder l’univers des musées que ne l’aurait fait chacun de ces documentaires pris séparément.
Festival de Clermont 2015 : Deux documentaires Labo
Parmi les documentaires présentés dans le cadre de la compétition Labo, deux se font particulièrement écho, qui peuvent être mis en regard : l'un, S, recueille le témoignage d'une prostituée quand l'autre, Onder Ons (Parmi nous), rapporte ceux de trois adolescents pédophiles. Le second, outre la précieuse valeur de document qu'il partage à égalité avec le premier, explore le potentiel contemplatif voire métaphysique du genre documentaire.
Critique : Les Règles du jeu
Difficile de démarrer dans la vie active, alors que le contexte économique est morose et qu’aucun aspect du CV ne permet de se distinguer des milliers d’autres jeunes en quête d’un premier emploi. Pour faire la différence, il faudra alors savoir vendre une personnalité guère séduisante, qui traîne encore avec elle les attributs physiques et mentaux de l’adolescence. Quel est donc notre soulagement de ne pas être au chômage et, en même temps, quelle belle leçon en réalisme social que ce documentaire, qui suit une poignée de jeunes postulants à l’attitude et au destin fort variés !
Critique : L’Abri
C’est l’hiver. Il fait un peu froid sur la région parisienne, mais pas non plus assez pour que l’on se fasse des soucis, outre mesure, pour les personnes qui vivent dehors. De toute façon, ces dernières se sont fait voler la vedette, en termes de couverture médiatique, par les événements récents, plus dangereux pour notre ressenti immédiat de sécurité et de confort que la peur diffuse de dégringoler un jour l’échelle sociale jusqu’à devenir un sans-abri. Nous sommes tout à fait conscients de la laideur de ce constat, aussi implacable et objectif soit-il. Heureusement, des documentaires coup-de-poing comme celui-ci existent, qui nous arrachent à notre torpeur et notre indifférence !
Critique : Sud Eau Nord Déplacer
L’eau devient une ressource naturelle de plus en plus rare, au fur et à mesure que la population mondiale s’accroît et que les effets secondaires du changement climatique s’accentuent. Alors que sa pénurie ne constitue pas encore une urgence vitale en Europe, elle devient déjà palpable en Chine. Ce géant asiatique sur le chemin de la croissance aura en effet du mal à fournir une eau propre à ses milliards d’habitants, face à de vastes paysages en voie de désertification. Le problème n’est pas nouveau, même si la mise en chantier de l’opération gigantesque de déviation indirecte des principaux fleuves du pays s’est faite assez abruptement. Ce documentaire français cherche à tenir compte d’une multitude d’aspects du programme « Sud Eau Nord Déplacer », au risque de s’éparpiller et de ne pouvoir s’appuyer que sur une certaine virtuosité visuelle pour rendre son sujet attrayant.