Almanya

Almanya

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Hüseyin Yilmaz est parti de Turquie pour la RFA en 1964 afin d’assurer une meilleure vie à sa famille restée au pays. Cependant il apprend lors de sa première visite aux siens (quelques années plus tard seulement) que Veli son fils aîné fait l’école buissonnière – l’autorité du père doit lui faire cruellement défaut. Hüseyin obtient une mesure de regroupement familial, et fait donc venir en RFA femme et enfants. Ils vont y faire leur vie –naît même un quatrième enfant, le seul techniquement Allemand. 45 ans ont passé et certains événements se précipitent : Hüseyin et son épouse Fatma viennent d’être naturalisés (avec enthousiasme pour Fatma et réticence pour son mari) et l’ancien Turc vient d’être convié à une cérémonie d’hommage aux immigrés en présence de la chancelière d’une Allemagne (« Almanya » en langue turque) réunifiée depuis 1990 (il devra y prononcer un discours en qualité de 1.000.001ème immigrant de la grande vague des années 60 - le 1.000.000ème, un nommé Rodriguez, présenté en images d’archives au début du film, n’étant plus disponible, suppose-t-on), Veli est au bord du divorce, Muhamed (le puîné) a déjà divorcé et est au chômage, Canan, la fille étudiante de Leyla (seule fille elle-même des quatre enfants Yilmaz) vient de découvrir qu’elle était enceinte (de David, son compagnon anglais) et Cenk (seul enfant d’Ali l’ «Allemand » et de Gabi, Allemande de souche avec les cheveux blonds et yeux bleus attendus) est en pleine crise d’identité – le petit garçon de 6 ans ne peut intégrer à l’école aucun des camps lors des matchs de foot organisés entre « Allemands » et « Turcs », les premiers le renvoyant aux seconds, et réciproquement. C’est le moment que choisit le patriarche pour un retour groupé en Turquie : il a en effet acheté une maison dans le village d’Anatolie dont Fatma et lui sont originaires, il sait qu’elle est à restaurer et espère qu’enfants (et/ou petits-enfants) sauront (re)trouver leurs racines et participer à des travaux fédérateurs. Mais le destin est en chemin….
Le Skylab de Julie Delpy photo du film

Le Skylab

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Skylab ou laboratoire du ciel en français, désigne la première station spatiale américaine lancée dans les années 70. Mais c’est aussi le nouveau film de l’actrice/réalisatrice (et multiples autres casquettes) Julie Delpy.

Critique : Primaire

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Très bien documenté, porté par une magnifique Sara Forestier, "Primaire" est un hymne réussi et très sincère au difficile métier de professeur des écoles.

Critique : Brèves de comptoir

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Plus de vingt ans après les premiers recueils des propos plus ou moins badins recensés par Jean-Marie Gourio dans les bistrots, son vieux complice Jean-Michel Ribes fait de ses Brèves de comptoir son cinquième long-métrage. Enfin ou trop tard ?

Critique : Le Saint (Satyajit Ray)

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En dépit de sa bonne santé commerciale, qui se traduit depuis longtemps par la production de centaines, voire de milliers de films par an, le cinéma indien peine sérieusement à intéresser le public international, en dehors de sa communauté culturelle disséminée aux quatre coins du monde. Il n’y a jusqu’à présent eu qu’un seul réalisateur capable de se faire un nom à l’étranger, quitte à passer pour le plus occidental des cinéastes indiens et à courir ainsi le risque de diluer l’essence du cinéma de son pays : Satyajit Ray.

Critique : The Greatest Showman

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La comédie musicale est de retour ! C'est Hugh Jackman, l'ambassadeur officieux à Hollywood de ce genre quelque peu désuet, qui l'a dit. Le hic, c'est que cette citation ne date pas vraiment d'hier, puisque elle faisait partie de la prestation de l'acteur en tant que maître de cérémonie des Oscars il y a neuf ans déjà.

Berlinale 2017 : Casting

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Aussi riche et intense l’œuvre de Rainer Werner Fassbinder soit-il, il ne nous viendrait jamais à l’esprit de le louer pour sa prédisposition à nous faire rire aux éclats. Ses films, restés d’une grande pertinence culturelle en Allemagne et à l’étranger, témoignent au contraire d’un penchant presque pathologique pour la souffrance, à subir et à donner.

Critique : Les Sorcières de Zugarramurdi

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La police aux trousses suite au braquage d’un magasin d’or, deux hommes et le jeune fils de l’un d’eux sont contraints de fuir vers la France à bord d’un taxi, avec leur butin. Mais sur leur route se dresse le village de Zugarramurdi, habité par des sorcières…

Critique : Cocorico

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Au moins depuis dix ans et le succès de Qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu ? de Philippe De Chauveron, le cinéma et le public français ont l'air de raffoler de ce qu'on peut appeler par facilité la comédie du prémariage. Tout comme les films hollywoodiens des années 1930 et '40 conjuguaient à satiété le cas de figure du remariage, en France, nous sommes donc arrivés au bout d'une décennie de présentations plus ou moins farfelues du futur gendre ou des futurs beaux-parents.

Critique : Hard Day

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Aidé par des mesures de protection, le cinéma de la Corée du Sud, un peu comme le cinéma hexagonal, arrive à résister vaillamment, sur son sol, à l'industrie cinématographique US. Ce que nous en voyons dans les Festivals et, ensuite, sur nos écrans se partage le plus souvent entre films noirs souvent très violents et films poétiques ou mélodramatiques dans le bon sens du terme. Beaucoup plus rares sont les films coréens permettant de mettre en œuvre les zygomatiques, quelle que soit la façon d'y arriver. Cette année, la Quinzaine des Réalisateurs a apporté sur la Croisette un film coréen qui mélange de façon réussie thriller plein de suspense et comique burlesque. Ce film, c'est Hard Day et c'est le deuxième qu'a réalisé le quadragénaire Kim Seong-hun.

Critique : Showing up

Avec "Showing up", la réalisatrice américaine Kelly Reichardt prouve une fois de plus qu'elle est une véritable alchimiste du cinéma, capable de transformer n'importe quelle histoire, anodine en apparence, en or cinématographique
L'image du film Mon petit doigt m'a dit avec Catherine Frot, André Dussollier

Mon petit doigt m’a dit

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J'ai écrit récemment (à propos de Rendez-vous avec la mort) sur le peu d'intérêt que présentait souvent au cinéma nombre d'adaptations d'Agatha Christie. C'est donc avec plaisir que je peux aujourd'hui évoquer Mon petit doigt m'a dit.

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Les sorties du 16 avril 2025

En cette semaine de festivités pascales, les sorties d'envergure se font rares. Certes, côté américain, nous avons droit à la cinquième collaboration de suite entre le réalisateur Ryan Coogler et l'acteur Michael B. Jordan. Cette fois-ci, ce sera en mode vampires dans un film de gangsters à l'ancienne.

Critique Express : Familia

"Familia" apporte une nouvelle preuve que le cinéma italien est loin d'être mort et on s'en félicite !

Critique : Le Mélange des genres

Ces dernières années, les hommes ont eu la vie plus difficile que d'habitude. Grâce à la parole des femmes qui s'est libérée tant soit peu dans le sillage du mouvement #MeToo, les propos et les comportements les plus abjects du passé de la part des hommes n'ont plus droit de cité dans l'espace public vaguement plus éclairé.

Critique : Le Routard

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Pour quiconque rêve seulement d'un grand voyage à travers le monde ou qui se met d'ores et déjà à sérieusement y réfléchir, le Guide du routard est une véritable référence. Depuis un demi-siècle, ses auteurs sillonnent les continents, afin de fournir aux aventuriers dans l'âme des informations exclusives et vérifiées sur place.

Critique Express : Kyuka – Avant la fin de l’été

"Kyuka", film sur l'abandon, la jalousie et le pardon  venant perturber la légèreté et la langueur d'un bel été grec, arrive à toucher les spectateurs avec, en particulier, une très belle scène finale accompagnée par la voix chaude de Tonis Maroudas.