Cannes 2017 : Le Redoutable
On se rappelle du triomphe qu'avait connu The Artist à travers le monde en 2011. Avant de raffler César, Oscar, et j'en passe, le film avait d'ailleurs été présenté à Cannes, et Jean Dujardin était reparti avec le prix d'interprétation masculine. Le film suivant d'Hazanavicius, présenté lui aussi en compétition officielle, avait connu un accueil beaucoup plus mitigé ... Cette année, le réalisateur des Oss 117 et de La classe américaine présente Le redoutable, film qui s'intéresse à Jean-Luc Godard, entre la sortie de son film La Chinoise (1967) et la fin de 1968, avec ce que cela implique au niveau du pays (les événements de mai, qui on directement touché le Festival de Cannes) mais aussi au niveau personnel, JLG s'étant marié à Anna Wiamzemsky entre temps.
Critique : Le Majordome
Début du XXe siècle. Cecil Gaines et sa famille travaillent dans les champs de cotons du sud des États-Unis. Tantôt asservi et humilié, le jeune Cecil décide de fuir cette vie juste après le meurtre de son père. Au gré de ses rencontres, une porte s’ouvre : celle de la Maison Blanche, où un poste de majordome lui est proposé. De la présidence d’Eisenhower à celle de Reagan, Cecil Gaines côtoie les figures des présidents qui ont marqué l’Histoire du XXe siècle. À travers ses yeux et ceux de sa famille, se déploie une grande fresque historique, marquée du sceau de la ségrégation.
Critique : Saint Laurent (beaucoup pour)
Quelques mois à peine après l'autre biographie du célèbre couturier signée Jalil Lespert avec Pierre Niney dans le rôle-titre et Guillaume Gallienne dans celui de son mécène et compagnon Pierre Bergé, Bertrand Bonello signe une biographie non officielle en attribuant les mêmes rôles à Gaspard Ulliel et Jérémie Rénier.
Berlinale 2017 : Alberto Giacometti The Final portrait
Le cinéma et la peinture ne font pas toujours bon ménage. Quelques éléments existent dans le processus de création de ces deux arts, qui rendent tout mélange sinon impossible, au moins problématique. Rares sont ainsi les réalisateurs qui ont sérieusement tenté de fixer les traits de pinceau des plus grands artistes sur l’écran filmique.
Critique Express : Emily
Tourné dans le Yorkshire, dans les magnifiques, mais austères paysages où Emily est née et a passé la plus grande partie de sa vie, "Emily" est un biopic qui prend pas mal de libertés avec la vérité historique.
Yves Saint Laurent
Paris, 1957. A tout juste 21 ans, Yves Saint Laurent est appelé à prendre en main les destinées de la prestigieuse maison de haute couture fondée par Christian Dior, récemment décédé. Lors de son premier défilé triomphal, il fait la connaissance de Pierre Bergé, rencontre qui va bouleverser sa vie. Amants et partenaires en affaires, les deux hommes s’associent trois ans plus tard pour créer la société Yves Saint Laurent. Malgré ses obsessions et ses démons intérieurs, Yves Saint Laurent s’apprête à révolutionner le monde de la mode avec son approche moderne et iconoclaste.
Critique : Diplomatie
Dans cette habile construction entre la grande histoire et la petite, André Dussolier et Niels Arestrup reprennent avec ferveur les rôles qu'ils tenaient dans cette une pièce de théâtre éponyme de Cyril Gély créée avec succès en 2011.
Critique : Les heures sombres
Après Orgueils et Préjugés et Anna Karenine, Joe Wright s’essayait à un nouveau registre avec Pan, libre adaptation de Peter Pan. Il revient cette fois, dans un autre style encore, avec ce biopic sur Churchill. Porté par Gary Oldman, vainqueur du Golden Globe du Meilleur acteur dans un drame, Les Heures Sombres raconte l’ascension de Churchill au poste de Premier Ministre, l’opération Dynamo et surtout sa détermination pour tenir tête à Hitler.
A very Englishman
Londres, 1958, Paul Raymond ouvre le « Raymond Revue Bar », théâtre et club privé où apparaissent des femmes dénudées au grand dam de l’Angleterre conservatrice. Producteur de revues dansantes, il devient éditeur de « Men Only », magazine pour adulte qui connaît un succès instantané. Roi de Soho, il acquiert un à un les immeubles du quartier, jusqu’à devenir l’homme le plus riche du Royaume en 1992. S’il mène sa carrière avec brio, sa vie personnelle n’est pas en reste: Paul Raymond est partagé entre Jean, sa femme jalouse, Fiona, sa maîtresse et star de sa revue, et sa fille Debbie qui aimerait suivre les traces de son père.
Critique : Los adioses
Même si le nom de Rosario Castellanos ne dit rien à la très grande majorité des cinéphiles de notre pays, cela ne doit pas empêcher le public de l'hexagone de s'intéresser à cette fine description des problèmes au sein d'un couple, dans un autre pays que le nôtre, dans une autre époque que celle que nous vivons. Malheureusement, c'est toujours d'actualité !
Critique : C’est pas moi
C’est pas moi me semble être un mélange de deux projets: une sorte de journal intime et une réflexion plus philosophique sur le cinéma. M’est avis que les deux ne se mélangent pas toujours bien et que l’on peut rester sur une impression cryptique.
Critique : Sully
Avec ses 86 printemps au compteur, Clint l’éternel continue, tel Woody Allen, d’enchaîner les films avec une régularité métronomique. Si, depuis le génial Gran Torino, le niveau général s’est fait plus inégal, il continue de pratiquer un cinéma à l’ancienne, élégant et racé, avec l’assurance d’un vieux briscard du cinéma à qui on ne la fait plus. Le film présent, par ses thématiques et son élégance formelle, peut sans problème prétendre faire partie de ses bons crus, tant il déroule son histoire somme toute classique et très Américaine, avec un sens du récit et de la direction d’acteurs emportant immédiatement l’adhésion.