Test DVD : La chambre interdite
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce onzième long métrage de Guy Maddin s’avère une œuvre absolument unique : plongeant à corps perdu dans un univers surréaliste, nous présentant des tableaux absurdes et oniriques, il aborde dans sa narration complètement folle et déconstruite pas moins de dix-sept histoires différentes, se répondant les unes aux autres dans un maelstrom de couleurs et de tableaux complètement fous.
Test Blu-ray : A l’ombre des potences
En 1954, la découverte de Johnny Guitar a littéralement fait exploser la popularité de Nicholas Ray, surtout dans le cercle – pas si fermé – des amateurs de westerns. Le film est d’ailleurs de nos jours toujours considéré comme l’un des plus grands classiques du genre, et constitue souvent même une « date » dans l’esprit des cinéphiles, dans le sens où il s’agissait du tout premier (du seul ?) western à proposer au public un discours ouvertement féministe, et que le film était une œuvre tellement originale et lyrique qu’elle contribuerait largement à faire « bouger les lignes » du genre dans les années qui suivraient. Ainsi, soixante-cinq ans après, on ne pourra que s’étonner à la découverte d’À l'ombre des potences : il s’agit en effet d’un western antérieur à Johnny Guitar, puisque Nicholas Ray l’a tourné en 1955, mais il ne possède aucunement le caractère « révolutionnaire » du long-métrage mettant en scène Joan Crawford et Sterling Hayden. Au contraire, À l'ombre des potences s’impose comme le représentant d’un classicisme absolu, ne débordant jamais réellement du genre qu’il aborde, et ne possédant pas du tout la portée sociale et quasi-politique de son film précédent.
Test DVD : Viajo Porque Preciso, Volto Porque Te Amo
Ce DVD édité par Damned Films nous permet de faire connaissance avec un film de 2009, présenté à la Mostra de Venise en 2009, film qui a rencontré un succès certain au Brésil, son pays d'origine, mais qui n'est jamais sorti en salle dans notre pays.
Test Blu-ray : Gringo
Croisant une foule de personnages au cœur d'une intrigue complexe dont la particularité est de se dérouler d'une façon absolument limpide pour le spectateur, Gringo jongle avec une intrigue à effet « boule de neige » et d'excellentes idées de mise en scène.
Test DVD : Hangover Square
Considéré le plus souvent comme le chef d'œuvre de John Brahm, "Hangover Square" est un film aux qualités multiples.
Test DVD : Bienvenue au Gondwana
Si vous êtes friand de nouvelle scène comique, le nom de Mamane ne vous est peut-être pas inconnu : en effet, cet ex-membre du « Jamel Comedy Club » s'est au fil des années créé une petite réputation, notamment grâce à ses chroniques de « la République très très démocratique du Gondwana », petites vignettes diffusées sur l’antenne de Radio France internationale (RFI) fustigeant sans les citer les soi-disant démocraties africaines.
Test Blu-ray : Otages à Entebbe
Si vous ne saviez rien de la prise d’otage d’Entebbe, cette production américano-britannique peut éventuellement vous fournir une première introduction à ce chapitre important de l’Histoire récente du terrorisme international. Sinon, les lacunes sont tout de même un peu trop nombreuses, des otages réduits en somme à la fonction de figurants quasiment anonymes jusqu’à quelques prises de position dangereusement tendancieuses
Test Blu-ray 4K Ultra HD : Five Nights at Freddy’s
Five Nights at Freddy's, souvent abrégé en FNAF, est une série de jeux vidéo indépendants de type survival horror en point-and-click, créée et développée par Scott Cawthon. Sur le papier, l'adaptation avait tout ce qu'il fallait pour réussir...
Test DVD : Tomb raider
Les adaptations de jeux-vidéo au cinéma posent souvent la question de leur pertinence, de leur bien-fondé, entre deux arts qui ont en commun de reposer sur une image en mouvement. Les cinématiques (parties non jouées) des jeux forment de véritables intermèdes filmiques, et les jeux entiers eux-mêmes ont parfois pour ambition d’être « cinématographiques », comme si cela leur permettait d’accéder à un statut plus noble. Mais là où l’un utilise le montage pour raconter une histoire, forçant le spectateur à épouser le point de vue du réalisateur, l’autre repose sur l’interactivité entre le joueur, qui n’est plus simple spectateur, et l’environnement qui lui est présenté. Dans ce cas, quel intérêt d’adapter sur un grand écran un jeu sorti il y a moins de cinq ans (Tomb raider, de Crystal Dynamics, 2013) si c’est pour en rendre une copie quasi identique ?
Livre : Super Ciné Battle
Depuis deux ans, l’auteur de ces lignes écoute tous les 15 jours deux intrépides journalistes graver dans du marbre virtuel les listes ultimes du cinéma, décennie par décennie. Super Ciné Battle, c’est en effet un podcast dans lequel Daniel « Kamui » Andreyev et Stéphane « Papa » Bouley établissent, à partir de petites listes de trois films envoyés par les auditeurs, de plus grandes listes de longs-métrages. En 55 épisodes, c’est ainsi plus de 600 (!) films étalés entre 1970 et 2009 qui ont été classés, au terme de débats plus ou moins longs, plus ou moins houleux, mais toujours aussi sympathiques à écouter.
Test DVD : Kill the King
Shangri-La Suite, qui débarque en France en ce début janvier sous le titre (anglais) de Kill the King, est un film qui en évoquera presque irrésistiblement d'autres au cinéphile qui tombera dessus au détour du rayon DTV de son revendeur préféré. En effet, puisque le film d'Eddie O’Keefe suit la trajectoire sanglante et très américaine d'un couple fusionnel de serial killers en herbe, Kill the King rappellera au spectateur quelques souvenirs émus devant des films tels que, entre autres, Bonnie & Clyde (Arthur Penn, 1967), Les tueurs de la lune de miel (Leonard Kastle, 1970) ou encore Tueurs nés (Oliver Stone, 1994).
Livre : Andreï Tarkovski – Journal : 1970-1986
Un simple constat des salles achalandées de la cinémathèque française, lors du cycle consacré à Andreï Tarkovski, suffit à réfuter l’idée communément admise qu’un cinéma abstrait, à la lenteur imposante et solennelle, soit destiné à une élite intellectuelle. Au contraire, le cinéaste russe est peut-être l’un des rares artistes cinématographique du 20ème siècle, avec Stanley Kubrick et David Lynch, à avoir su allier exigence artistique et succès « populaire ». Du moins en France, où le cinéaste a toujours été considéré comme un immense metteur en scène par une grande majorité de la critique. Certes, un certain snobisme peut expliquer cet attrait pour Tarkovski mais cela n’explique pas tout. Cependant, l’opacité et le caractère sibyllin de ses longs-métrages a également profondément clivé les spectateurs reprochant, pour certains, leurs caractères trop abscons ou hermétique. Ces quelques réserves n’empêchent pas d’attirer un large public à la seule mention du nom de Tarkovski lors de diverses projections, à la cinémathèque ou ailleurs. Son œuvre comporte peu de films - 7 en tout, en plus de 2 moyens-métrages, et un court – mais aucun n’est à renier, bien au contraire. Son décès en 1986, peu après avoir achevé le montage du Sacrifice, l’a définitivement fait entrer au sein du cercle très restreint des cinéastes cultes. L’actualité récente autour du réalisateur de Solaris – rétrospective à la cinémathèque française, restauration, publication et réédition d’ouvrages… – permet de se (re)plonger dans les écrits de Tarkovski qui, en sus de son œuvre cinématographique, s’est longuement interrogé sur la spécificité du cinéma, s’émancipant peu à peu des théories de Serguei Eisenstein sur le montage, afin de trouver son propre langage cinématographique (voir Le Temps Scellé).