Test Blu-ray : A monster calls – Quelques minutes après minuit
Trois longs-métrages, trois coups de maître : la carrière au cinéma de J.A Bayona ne cesse de nous surprendre. Après les claques de L’orphelinat et The impossible, voici donc Quelques minutes après minuit : un véritable uppercut cinématographique, chef d’œuvre absolu provoquant chez le spectateur un séisme d’émotions et preuve, s’il en fallait encore une, de la suprématie du genre fantastique quand il s’agit de toucher au plus profond de l’âme du public. Le film de J.A Bayona est LE gros coup de cœur de 2017 pour l’auteur de ces lignes ; souvenez-vous, on l’avait déjà évoqué dans les colonnes de critique-film :
Test Blu-ray : Desert gun
Ne vous laissez pas berner par son titre français fleurant bon le DTV du samedi soir : Desert gun est un putain de polar, en mode ultra-bourrin, violent et sans concession, qui aurait amplement mérité une sortie dans les salles françaises. Réalisé par Gonzalo López-Gallego, dont on se souvient avoir découvert il y a quelques années les très sympathiques Les proies (2007) et Open grave (2013) également par le biais de sorties vidéo inédites en salles, The hollow point (son titre en VO) s'avère en effet une surprise de taille. Surfant sur la mode du polar sombre et désespéré se déroulant à la frontière mexicaine (dont on a découvert deux fiers représentants en 2016 avec Desierto et Comancheria), le film du cinéaste espagnol prend le parti de la violence crue, de la représentation de villes des États-Unis où plus aucune loi ne semble ne plus avoir cours, et où les personnages se tuent les uns les autres, défouraillent en pleine rue et en toute impunité, comme dans le plus déviant des westerns spaghetti.
Test Blu-ray : Nocturnal animals
Soyons direct : le nouveau film de Tom Ford est une réussite, au niveau de sa mise en scène, de sa photographie, de ses interprètes et de ses dialogues. On ne peut qu’être transporté et touché par cette œuvre qui tape là où ça fait mal. Nocturnal Animals est une œuvre coup de poing qui pourra peut-être laisser sur le carreau les personnes qui aiment les films prémâchés mais qui parlera à toutes les autres qui aiment se remettre en question
Test DVD : Faut pas lui dire
Relations hommes / femmes, libido, sexualité, fringues, mariage, célibat, recherche du prince charmant... Un certain nombre des poncifs propres à ce type de comédies répondent certes à l'appel, mais dans l'ensemble, Faut pas lui dire se révèle un spectacle plutôt agréable, porté par une bande d'acteurs aussi solides que sympathiques : Camille Chamoux,
Test Blu-ray : Monster cars
Un coup d’œil rapide au générique de Monster cars nous donnera un aperçu de ce qu'on pourra s'attendre à voir : à la réalisation, on retrouvera Chris Wedge, surtout connu pour son travail dans le petit monde de l'animation (L'âge de glace, Robots, Epic). Au scénario, rien de moins que quatre noms : Derek Connolly (Jurassic World, Kong : Skull Island), Matthew Robinson (The invention of lying), ainsi que Jonathan Aibel et Glenn Berger (la trilogie Kung Fu Panda, Bob l'éponge : Un héros sort de l'eau...). Forcément, ces noms nous incitent déjà, avant même d'avoir vu le film, à supposer un produit carré, autant dans la forme que dans l'écriture, calibré pour s'imposer comme un divertissement familial imparable.
Test Blu-ray : Les bas-fonds
Adapté d'une pièce de Maxime Gorki, Les bas-fonds permet à Akira Kurosawa d'abandonner, pour un temps, les récits tournant autour de samouraïs aux valeurs chevaleresques afin de se vautrer dans la fange et la bonne humeur d'un groupe de laissés pour compte aux préoccupations au mieux pragmatiques, au pire carrément triviales. Tourné en 1957, soit la même année que Le château de l'araignée, le film n'en a aucunement la gravité et le sérieux, et s'impose comme une récréation dans l'œuvre de Kurosawa, annonçant la fantaisie et l'humour irrésistible de son chef d’œuvre La forteresse cachée, qui sortirait l'année suivante.
Test Blu-ray : Entre le ciel et l’enfer
Un des aspects les plus bluffants du génie de Akira Kurosawa réside dans sa capacité de changer assez régulièrement de genre au cours d’une filmographie très fournie, tout en y affichant chaque fois une maîtrise, voire un pouvoir de création incroyables. Ainsi, alors qu’on a plutôt tendance de nos jours à se souvenir de ce réalisateur majeur du siècle dernier pour ses épopées de samouraïs, il a su œuvrer avec la même maestria dans un large éventail de genres, à l’exception notable de la comédie. Son incursion dans le domaine du policier s’est soldée par Entre le ciel et l’enfer, un magnifique thriller qui s’écarte avec panache des règles établies par exemple grâce au maître du suspense Alfred Hitchcock. L’enjeu principal du récit ne s’y résume en effet guère au dénouement d’une affaire d’enlèvement et pas davantage à la recherche fiévreuse du méchant kidnappeur. C’est le travail méticuleux de la police qui y est mis à l’honneur, dans une formidable anticipation des enquêtes scientifiques de lieux de crime qui pullulent depuis des années à la télévision et surtout grâce à une forme de narration extrêmement maîtrisée. Les états d’âme de cette dernière transmettent à leur façon détachée un sens de l’humanité hautement impressionnant.
Test Blu-ray : Rupture
Révélé en 2002 par La secrétaire, véritable chef d’œuvre comptant parmi les plus beaux et les plus bouleversants de la décennie 2000, Steven Shainberg était repassé derrière la caméra en 2006 pour signer Fur - Un portrait imaginaire de Diane Arbus aux côtés de Nicole Kidman. Aussi, après dix ans d'absence, le fait de voir arriver son nom accolé à celui de Brian Nelson, scénariste de films d'horreur au milieu des années 2000, aura de quoi interloquer le cinéphile – néanmoins, comme il est également vrai qu'avec les scripts de Hard candy (2005) et 30 jours de nuit (2007), Nelson avait su transcender le talent de cinéaste de David Slade, étoile filante du cinéma de genre US, on ne pouvait qu'être intrigué par l'annonce de ce projet singulier.
Test Blu-ray : Les salauds dorment en paix
Les salauds dorment en paix et les héros ont le sommeil fragilisé par le poids de la culpabilité, de la difficulté de mener à bien la lutte pour une certaine idée de la justice. Contraints de manipuler et de cacher certaines vérités pour faire exploser la vérité, ils sont contraints de se salir mais sont victimes de leurs mansuétudes. Les éléments plus sombres sont aggravés par l’apparente légèreté du ton dans les rapports entre certains des personnages, perdus par leurs actes de générosité. Beaucoup d’humour dans ce film noir qui annonce les polars paranoïaques à l’américaine et où on joue avec les fantômes. Ceux qui sont morts et ceux qui ne le sont pas vraiment pèsent sur cette histoire au rythme haletant. La mémoire de la guerre sous-tend les motivations de ceux qui luttent pour la justice dans un monde corrompu. Une critique forte des réflexes de servilité et de l’esprit de sacrifice absurde dans la communauté japonaise entre cadres et employés, qui n’hésitent pas à toutes les pratiques pour arriver à leurs fins et cacher leurs méfaits, y compris en utilisant leurs proches.
Test Blu-ray : Glacé – Saison 1
Glacé désire manifestement jouer dans la cour des grands, avec un triller « à l'américaine », tellement sous influence qu'il prend finalement rapidement des allures de patchwork de série B...
Test Blu-ray : Mobile Suit Gundam – La Trilogie des Films
Comme on l’a évoqué dans notre test Blu-ray de la série Mobile Suit Zeta Gundam il y a une dizaine de jours, le « mecha » est un genre extrêmement populaire au Japon, et la série Mobile Suit Gundam originale, diffusée en 1979, constitue pour ainsi dire une véritable « pierre angulaire » dans le monde de l'animation japonaise : ce fut la première série à mettre en scène les méchas comme de simples armes, sans âme ni volonté propre, au contraire de séries antérieures mettant en scène de super-robots cosmiques luttant pour sauver le monde.
Test Blu-ray : Trois films d’Yves Robert chez Gaumont
Si les grandes réussites de la carrière d'Yves Robert en tant que cinéaste ne sont pas toutes liées au nom de Jean-Loup Dabadie, la complicité des deux hommes aura tout de même durablement marqué les mémoires : à travers le succès du diptyque Un éléphant ça trompe énormément / On ira tous au paradis, public et critique ont découvert un duo dont la tendresse et l'humour n'empêchaient pas un regard acéré sur leurs contemporains. Si ces deux films ont définitivement marqué les années 70, la collaboration artistique de Robert et Dabadie aura permis la naissance de six longs-métrages, étalés entre 1969 et 1992.