Test Blu-ray : La finale
La finale suit, à la façon d’un road movie, le voyage de Lyon à Paris d’un vieil homme atteint de la maladie d’Alzheimer et de son petit-fils. Si le film de Robin Sykes évoque bien sûr en toile de fond les drames liés à cette maladie dégénérative, l’idée forte du récit réside surtout dans le rapprochement de deux êtres complètement repliés sur eux-mêmes. Le grand-père est mis au rencard de la société par sa maladie, qui l’isole complètement du reste du monde –voire même de lui-même– tandis que le jeune homme s’impose quant à lui comme le pur produit de son époque, égocentrique, coupé du monde par le biais de la « bulle » numérique, téléphone et écouteurs sur les oreilles. Ainsi, durant les deux premiers tiers de La finale, ce ne sont finalement pas tant les problèmes d’orientation du grand-père qui vont prolonger le voyage des deux personnages, mais bel et bien le fait que le petit-fils soit « absorbé » dans son univers, coupé du monde par les écouteurs et les écrans, qui le rendent inattentif à ceux qui l’entourent.
Test Blu-ray : Stars 80, la suite
Malgré une petite série de succès publics et critiques occasionnellement rencontrés au fil de sa carrière de producteur et réalisateur, Thomas Langmann est souvent considéré comme un poissard de première, au point d’apparaître comme le « chat noir » du cinéma français, un de ceux dont le nom suffit pour attirer le mauvais œil sur le moindre projet artistique. Au terme d’une longue série d’échecs commerciaux, sa société La petite reine est actuellement en procédure de sauvegarde, visant à étaler les dettes sur une période comprise entre deux et neuf ans, ce qui devrait laisser une chance au producteur de « se refaire ».
Test DVD : Madame Hyde
Conte initiatique tantôt brillant tantôt complètement à l’Ouest, Madame Hyde permet à Serge Bozon d’adapter le récit classique de Robert Louis Stevenson à son univers, bizarre et surréaliste, évoluant sur un film très ténu entre une espèce de philosophie sociale et une poésie tirant vers le fantastique le plus cruel.
Test Blu-ray : Oro, la cité perdue
Pour les cinéphiles ayant suivi avec attention la programmation du « Ciné-Club » de Nicolas Boukhrief entre 1997 et 1999, le nom d’Agustín Díaz Yanes n’est pas inconnu : il s’agit en effet du réalisateur de l’excellent Personne ne parlera de nous quand nous serons mortes (1995). Et finalement, le cinéaste espagnol, peu prolifique, n’aura pas énormément étoffé sa filmographie depuis ce premier film : après Sans nouvelles de Dieu (2001) et Capitaine Alatriste (2006), il tournerait en 2008 Solo quiero caminar (« Je veux juste marcher »), la suite de son premier film, toujours avec Victoria Abril, et malheureusement toujours inédit en France à ce jour. Le compte est bon : Oro, la cité perdue n’est que son cinquième film en l’espace de… vingt-trois ans.
Test Blu-ray : Les dents, pipi et au lit
Si l’on ne mettra pas en soute la sincérité d’Emmanuel Gillibert, qui semble porter le projet depuis fort longtemps dans son cœur, à l’heure où Les dents, pipi et au lit est débarqué sur les écrans français, il n’a finalement fait « que » s’ajouter à une longue, très longue liste de ce qu’on pourrait qualifier de « comédies de séparation » ; on pourrait même ajouter une sous-catégorie à ce nouveau genre : celui de la comédie de séparation « de garde alternée ». Papa ou maman, Tout pour être heureux, Daddy cool, Sous le même toit, Mon poussin, Les ex… Autant de comédies romantiques développant le même humour potache tendant vers le « trash familial » –avec un attachement tout particulier à faire rire avec des enfants– et dressant le même constat social concernant la régression de la gent masculine vers un état d’éternel adolescence. On notera d’ailleurs qu’en règle générale, l’évolution des personnages masculins dans ce genre de films se fait par le biais des enfants, qui, paradoxalement, amènent les hommes à « grandir ».
Test Blu-ray : Colonel Panics
Dire que Colonel Panics est un film à la renommée confidentielle est un doux euphémisme : inédit dans la plupart des pays du monde, le film de Cho Jinseok ne compte à ce jour que dix notes sur le site de référence IMDb ! Mais ne dit-on pas que ce qui est rare est précieux ?
Test Blu-ray : Downrange
Unanimement reconnu (par les personnes de bon goût) comme un des cinéastes les plus doués de sa génération, le japonais Ryūhei Kitamura tourne depuis quelques années avec parcimonie, sélectionnant ses projets avec soin et livrant d’une manière générale des bandes soignées et pour le moins jouissives. Si l’on n’a malheureusement pas eu l’occasion en France de découvrir la variation sur le personnage de Lupin III (« Edgar le roi de la cambriole ») qu’il a tourné en 2014, son film précédent, No one lives (2012), était l’exemple-type du film d’horreur réussi, généreux, barré, bourré d’excès en tous genres et porté par une réalisation virevoltante.
Test DVD : Animerama – Mille et une nuits + Cleopatra
On regroupe sous le « label » Animerama (contraction de anime, cinerama et drama) une série éphémère de trois long-métrages d’animation japonais réalisés par Eiichi Yamamoto, produits par Osamu Tezuka et son studio Mushi Production entre 1969 et 1973. Mille et une nuits (1969), Cleopatra (1970) et Belladonna (1973) ont donc été mis en chantier en considérant que s’il était difficile à l’époque de faire de l'argent avec des programmes destinés aux enfants et à la famille, il serait peut-être plus lucratif de s’attaquer à une cible jusqu’ici inexploitée : le cinéma d’animation pour adultes. Malheureusement, l’expérience de Tezuka s’est soldée par un échec retentissant, Mushi Production faisant faillite en 1973.
Test Blu-ray : À armes égales
En 1982, la production d’À armes égales a probablement profité du succès de L'implacable ninja, mais on serait bien mal avisé de ne voir dans le film de John Frankenheimer qu'un succédané de la franchise dégénérée créée par la Cannon.
Test DVD : La prière
Pour s'immiscer dans la communauté intégrée par Thomas et pour suivre le parcours psychologique de ce dernier, Cédric Kahn a choisi de ne rien enjoliver, de ne pas glisser vers une émotion factice et facile
Test Blu-ray : Pacific rim – Uprising
Une des caractéristiques les plus notables du blockbuster américain depuis le milieu des années 90 réside dans l’appropriation décomplexée des grands concepts, genres et autres éléments narratifs et visuels de l’animation japonaise. Petit à petit, le cinéma à grand spectacle américain a digéré les différents gimmicks des mangas et OAV de fantasy / science-fiction, jusqu’à trouver la bonne recette, le bon équilibre afin de faire prendre, entre autres, la fameuse recette du film de « super-héros » qui semble aujourd’hui indétrônable dans le monde du divertissement.
Test Blu-ray : Levy et Goliath
Même s’il s’agit, pour être tout à fait honnête, d’un film aujourd’hui totalement oublié au sein de la carrière de Gérard Oury, Levy et Goliath est tout de même parvenu, à sa sortie dans les salles début 1987, à réunir 2,2 millions de français.