Test Blu-ray : Au bout des doigts
En toute honnêteté, à quoi peut-on encore s’attendre d’à peu près original de la part des films à apprentissage miraculeux, genre ultra-balisé par excellence, où le héros arrive à surmonter toutes les difficultés que la vie lui réserve pour accomplir à la dernière minute son sort glorieux ? Au bout des doigts ne semble même plus faire d’effort pour varier tant soit peu la formule usée jusqu’à la corde du saut d’obstacles social, discipline oh si édifiante à laquelle il existe une seule et unique option de conclusion. Avant l’épilogue sur la consécration inévitable, le récit s’évertue donc à multiplier les impasses improbables, tout en ayant à cœur d’insister sur le bon fond du protagoniste, ce pauvre petit qui aurait préféré jouer éternellement avec Michel Jonasz au piano, plutôt que de grandir et de faire face comme un adulte à ses contradictions existentielles. (…) Heureusement pour lui, mais pas forcément pour nous spectateurs plus si crédules dans le domaine romantique, il trouve une compagne prête à lui pardonner ses pires mensonges avec un grand sourire. Elle n’est pas belle, la vie des surdoués au cinéma ?
Test Blu-ray : Schlock
La sortie en 1977 de Hamburger, film sandwich a contribué à révéler plusieurs talents : celui des Zucker / Abrahams / Zucker bien sûr, qui signaient le scénario du film, mais aussi celui de John Landis, qui deviendrait quelques années plus tard un des réalisateurs de comédies les plus populaires des années 80. Mais si le film à sketches était un galop d’essai pour les ZAZ, John Landis quant à lui avait déjà réalisé un film en 1973 : Schlock. Sorti en France en mars 1976 sous le titre Schlock, le tueur à la banane, le film bénéficie aujourd’hui d’une sortie Blu-ray inespérée sous les couleurs de Carlotta Films…
Test Blu-ray : Cache cash
Il n’est finalement pas si étonnant de retrouver le nom de Claude Pinoteau au générique de Cache cash, récit de coming of age teinté de comédie et d’aventures, sorti sur les écrans début 1994.
Test Blu-ray : Haine
La filmographie de Dominique Goult se limite à cinq longs-métrages, réalisés entre 1977 et 1980. Avec ses quatre premiers films, tournés courant 1977/1978, le cinéaste s’est tout d’abord illustré dans l’Art délicat du cinéma pour adultes, avec des films aux titres remplis de poésie : Les queutardes, Les monteuses, Partouzes perverses et Lèvres gloutonnes. Son cinquième film, sobrement intitulé Haine, est donc également l’unique film « traditionnel » de la carrière de Dominique Goult. Et bien sûr, comme le métier n’aime pas les auteurs un peu trop polissons, le film de Dominique Goult a presque naturellement écopé lors de sa sortie en salles d’une interdiction aux moins de 18 ans, d’ailleurs totalement injustifiée : si ce n’est qu’il développe une ambiance particulièrement lourde, étouffante, le film ne présente aucune scène de nudité, et s’avère finalement d’une violence assez modérée.
Test DVD : Paradise Beach
Découvert en 1997 avec l’excellent J’irai au paradis car l’enfer est ici (on n’a d’ailleurs jamais eu réellement l’occasion de constater si le film avait vieilli puisqu’il reste encore à ce jour inédit en DVD en France), Xavier Durringer a depuis une vingtaine pris le parti d’alterner les films de cinéma et les productions destinées à la télévision. Après avoir réuni plus de quatre millions de français à la TV avec La mort dans l’âme début 2018, Durringer a orchestré son grand retour au polar avec Paradise beach, qui sonne vraiment comme un « retour aux sources », d'autant que comme dans le cas du film de 1997, il co-signe le scénario avec Jean Miez, ex-gangster et ex-taulard reconverti dans le cinéma.
Test Blu-ray : Le gardien des mondes
Le petit monde du DTV – ou « Direct to Video » – voit régulièrement débarquer de Russie de grands films de divertissement, conçus comme de véritables blockbusters à l'américaine. Il semble en effet que depuis une quinzaine d'années on assiste à une nouvelle vague de cinéma populaire russe, fabriquée comme une réponse au « monopole » made in U.S.A. sur le divertissement. Au programme de ces blockbusters à la Russe : de l'action, des effets spéciaux, et encore plus d'action et d'effets spéciaux. Les genres abordés sont la science-fiction, le fantastique, les super-héros et parfois même l'horreur ; c'est encore mieux d'ailleurs si on peut mélanger tous les genres, dans une espèce de gloubi-boulga à l'esthétique « clippesque » basant tout sur le rythme et le grand spectacle.
Test Blu-ray : Cérémonie sanglante
En France, ce que l’on connaît du cinéma de Jorge Grau se résume globalement à un seul film : le très intéressant – quoiqu’un peu surfait – Massacre des morts-vivants, un film de zombies à la sauce hippie / écolo sont la réputation a largement traversé les frontières. S’il s’agit probablement du film qui lui permettra d’atteindre une certaine forme d’immortalité, Jorge Grau est pourtant le réalisateur d’une petite vingtaine de longs-métrages, dont la distribution s’est le plus souvent limitée à son seul pays, l’Espagne.
Test Blu-ray : Channel Zero Saison 2 – No-end house
La deuxième saison de Channel Zero se base sur « NoEnd House », un creepypasta bien connu des amateurs de ce genre d’histoires morbides, et dont on attribue la paternité à Brian Russell.
Test Blu-ray : Le placard – Réédition 2019
Trois ans après l’immense succès du Dîner de cons, Francis Veber remettait le couvert avec Le placard, une nouvelle comédie mettant en scène le personnage – récurrent dans sa filmographie – de François Pignon, cette fois incarné par Daniel Auteuil. Malgré une affiche atrocement laide, le bouche à oreille fut excellent et le succès fut à nouveau au rendez-vous, le film ayant réuni plus de cinq millions de français dans les salles françaises en 2001.
Test Blu-ray : La nuit de la mort
Il parait que c’est très classe d’entamer un papier avec des citations extraites des Saintes Écritures. Vous en conviendrez : Jésus, la Bible, l’eau bénite, tout ça, c’est le Swag. Dieu en personne est d’ailleurs récemment apparu en songe à la rédaction de critique-film.fr, pour intimer l’ordre à l’assemblée de mécréants qui compose l’équipe éditoriale du site de commencer à partir de maintenant tous leurs articles par une caisse de vin de messe et quelques saintes citations. D’une façon assez inattendue, La nuit de la mort se prête finalement plutôt bien à l’exercice.
Test Blu-ray : Destroyer
« The times they are a-changin' » chantait Dylan, les temps changent, et ce qui faisait le « buzz » hier ne le fera plus forcément aujourd’hui. En 2003, quand Charlize Theron prenait le risque de s’enlaidir dans Monster, elle récoltait illico une nomination à l’Oscar, et remporterait d’ailleurs la prestigieuse statuette quelques mois plus tard. En 2018, quand Nicole Kidman a fait la même chose dans Destroyer, elle n’a finalement rencontré qu’une indifférence polie : sa prestation et sa performance physique semblent avoir laissé les médias de marbre, même si elle a tout de même été saluée par une nomination aux Golden Globes. Pourtant, on ne pourra que saluer le boulot des maquilleurs ayant œuvré sur le film de Karyn Kusama, dans le sens où ils sont parvenus à rendre un visage à peu près « humain » à l’actrice de 51 ans, dont l’apparence physique (nez, pommettes, lèvres, front…) semblait depuis quelques années plutôt modelée dans le but de ressembler à une extra-terrestre.
Test Blu-ray : Le plein de super
Cinéaste de l’intime, ayant développé au fil des années une approche unique et personnelle du cinéma, à la lisière de l’artisanat et du documentaire, Alain Cavalier ne tourne plus depuis plusieurs années qu’en indépendant, livrant de façon régulière des films inclassables et épurés, dégagés de toutes les contraintes narratives et formelles du cinéma dit « traditionnel ».