Test Blu-ray : The devil’s hour
Alors qu’il a été projeté il y a à peine quelques semaines lors de l’édition 2019 du Festival européen du film fantastique de Strasbourg, The devil’s hour débarque déjà en France en vidéo, sous les couleurs de Wild Side. Voilà donc une bonne occasion pour se pencher sur ce film d’horreur inconnu et littéralement sorti de nulle-part, écrit et mis en scène par Damien LeVeck. Comme cela est souvent arrivé par le passé dans les sombres et sanglantes archives du genre horrifique, le film est à l’origine un court-métrage, que le réalisateur en herbe (qui a auparavant officié durant de nombreuses années dans le monde du cinéma en tant que monteur et producteur) a été invité à développer, à « gonfler » sous la forme d’un long. Pour LeVeck, c’est l’occasion rêvée de pousser un peu plus loin sa réflexion satirique sur le « social media » en général, c'est-à-dire non seulement les réseaux sociaux mais aussi et surtout les vlogs, le webmarketing, les services de partage de vidéos en streaming live…
Test Blu-ray : Trauma
Le nom de Dan Curtis est aujourd'hui indissociable de la série TV culte Dark shadows (1966-1971), dont, à vrai dire, le grand public connaît surtout l'adaptation cinématographique réalisée par Tim Burton en 2012. S'il s'était essayé au cinéma en 1970/71 pour livrer deux « suites » informelles à sa création télévisuelle, la carrière de Dan Curtis au cinéma se limite pour ainsi dire quasiment à un seul film : Trauma. Il s'agit d'une adaptation du roman de Robert Marasco « Notre vénérée chérie », sorti en 1973 ; ce livre s'avérerait d'ailleurs une influence assez nette pour le roman de Stephen King « Shining, l'enfant lumière ». Ne vous étonnez donc pas trop si certains éléments narratifs et formels de Trauma vous paraissent entretenir un lien de parenté avec le Shining de Stanley Kubrick : c'est tout à fait normal, il s'agit du petit jeu des influences qui se mordent la queue.
Test Blu-ray : Rogue warfare – L’art de la guerre
Le phénomène est apparu au début du vingtième siècle, avec des films tels que Ong-bak (2003), Born to fight (2004) ou encore The raid (2011), mais semble s’être encore amplifié avec le succès – jamais démenti depuis 2014 – de la saga John Wick : le cinéma d’action contemporain semble désormais aux mains des cascadeurs. Ceux qui, à l’image des chorégraphes de combats, n’étaient encore considérés hier que comme de simples maillons de la chaîne de production au service des « action stars ». C'est-à-dire qu’aujourd’hui, avoir une véritable « vision » de cinéaste ou des idées bien arrêtées concernant la mise en images d’une scène d’action ne suffit plus : si vous rencontrez un producteur dans le but de donner vie à vos rêves de gros fights de celluloïd, il vaut mieux être capable d’enchaîner vos arguments avec un petit salto arrière accompagné d’une riboulade retournée et d’un petit milouton acrobatique, voire même d’un gloubou à sens giratoire inversé (les lecteurs d’Edika savent pertinemment de quoi on parle ici).
Test Blu-ray : Ibiza
Il existe indéniablement une tradition du « film de vacances » au sein de la comédie française : plusieurs dizaines de films, des Bronzés à Camping en passant par Les randonneurs ou, plus récemment, Premières vacances ou All inclusive, ont en effet suivi les pérégrinations de vacanciers en goguette, dont le comportement ou la maladresse provoquaient les fous-rires du public. A la liste déjà longue de ces comédies de vacances affirmées comme telles, on pourra cependant ajouter quelques comédies d’aventures « exotiques », dans le sens où plusieurs cinéastes reconnus dans le genre – Claude Zidi, Gérard Oury, Georges Lautner et d’autres
Test Blu-ray : Les anges de la nuit
Conçu comme une tragédie, jonglant avec des thématiques telles que la famille, la justice ou tout simplement la notion de bien et de mal, Les anges de la nuit place une série de personnages face à leur destin dans une intrigue de gangsters aux accents Shakespeariens. Les passions se déchaient, les personnages s’entrecroisent et se déchirent, mais au final, nul n’échappera à sa destinée, implacable ; dès les premières minutes du film, le spectateur sait pertinemment que cette intrigue se terminera dans le sang et les larmes – la mort plane en effet au-dessus de chacun des protagonistes du récit, attendant son heure, tel un couperet.
Test Blu-ray : Les deux sirènes
Une petite ville typiquement américaine quelque part au fin-fonds du Massachusetts, dans l’insouciance colorée des années 60 : Les deux sirènes s’offre le cadre idéal pour une comédie de mœurs gentiment décalée et pour esquisser le portrait subtil d’une femme libre, Mrs Flax, et de ses deux filles, aussi fantasques, complexes et libres que leur mère. Deux jeunes filles qui, malgré leur jeune âge – Charlotte, 15 ans et Kate, 9 ans – savent définitivement ce qu’elles veulent et ne semblent jamais dévier de leur objectif. Leur mère Rachel quant à elle, est d’avantage dans le flou quant à son existence, mais en femme libérée, elle a surtout une idée de ce qu’elle ne veut pas. Elle est persuadée d’aller de l’avant (« move on »), mais au moindre problème qu’elle rencontre, elle prend ses filles, ses clics et ses clacs et déménage (« move out »). Un vrai vent de liberté et de nostalgie souffle sur Les deux sirènes qui, sous couvert de tranche de vie familiale, nous offre un des récits de « coming of age » les plus authentiques et les plus bouleversants qui soient.
Test Blu-ray : Maniac
Véritable conte morbide, doublé d’une plongée dans la psyché dérangée d’un tueur en série, Maniac est qualifié sur la page Wikipédia qui lui est consacrée de « classique du cinéma d’horreur ». Et comment que c’est un classique ! Malgré une note sur le site de référence IMDb finalement assez peu élevée, surtout compte-tenu de son importance historique (6,5/10 – c’est à peine plus que la note accordée au remake de 2012), le film de William Lustig s’impose comme une véritable date dans l’Histoire du cinéma d’horreur. Papa de toute la vague de psycho-killers qui suivraient durant les années 80/90, Maniac s’impose comme le mètre étalon, le père fondateur pour tous les films de tarés qui ont bercé la jeunesse – et parfois les fantasmes – d’une génération entière de cinéphiles. On pense à des films tels que Cauchemars à Daytona Beach, Le sadique à la tronçonneuse, Rosemary's killer, Henry portrait d’un tueur en série ou encore Schizophrenia le tueur de l’ombre : ces films-cultes pour tant d’amateurs d’horreur / de dévoreurs de VHS et de video nasties des années 80 sont tous les enfants plus ou moins légitimes du chef d’œuvre de William Lustig, et il y a fort à parier finalement pour qu’aucun tueur de cinéma ne parvienne jamais à marquer autant les mémoires que celui incarné par Joe Spinell, littéralement « habité » par son rôle. Oui, bon, d’accord, c’est un lieu commun que d’affirmer cela, mais c’est vraiment le cas ici, d’autant que Spinell est également co-auteur du scénario : quel ado découvrant le film dans les années 80 ou 90 n’a pas imaginé un instant que Spinell était un véritable sadique ?
Test Blu-ray : Batman – Silence
Batman : Silence est à l’origine une histoire imaginée par Jeph Loeb et dessinée par Jim Lee. Complexe et mettant en scène un (très) grand nombre de personnages évoluant dans l’univers de Batman et de Superman, ce récit mettait en scène Silence (Hush), un machiavélique nouveau super-vilain. Le projet d’adaptation de cette histoire par les créatifs de chez DC Comics et Warner bros. Animation était un sacré challenge : non seulement le trait de Jim Lee contribuait grandement à la réussite de la série, mais surtout comment condenser une intrigue aussi riche en un dessin animé de quatre-vingt minutes sans en perdre la saveur ?
Test Blu-ray : Godzilla II – Roi des monstres
Cinq ans après le fréquentable Godzilla signé Gareth Edwards, le gros dino-reptile né du péril atomique revient donc au cœur de Godzilla II : Roi des monstres.
Test Blu-ray : Vigilante
Le hasard (?) des sorties vidéo en France a permis aux deux plus importants représentants du « vigilante movie » d’arpenter de nouveau les rues de New York en ce glorieux mois d’octobre 2019, la mâchoire serrée et le flingue à la ceinture. Derrière la figure tutélaire de Paul Kersey, l'architecte badass incarné par Charles Bronson dans Un justicier dans la ville, se profile donc ici le récemment disparu Robert Forster (encore un hasard du calendrier que l’on ne pouvait prévoir) et son gang de nettoyeurs de rues façon puzzle au cœur du Vigilante de William Lustig, grâce au talent et à la passion du Chat qui fume – qui fume tous les loubards bien sûr !
Test DVD : Les rescapés
Une précision s’impose d’entrée de jeu concernant Les rescapés. Malgré ce que pourrait laisser croire son titre international, Werewolf, avec lequel il a récemment fait la tournée des festivals à travers le monde, le film d’Adrian Panek n’est pas un film fantastique, et encore moins un « film de loup-garou » : il s’agit en réalité d’un drame psychologique plutôt âpre, mettant en scène un groupe hétéroclite de jeunes enfants polonais échappés d’un camp de concentration luttant pour leur survie au cœur d’une forêt envahie par des chiens affamés.
Test Blu-ray : Vampire… Vous avez dit vampire ?
Presque 35 ans après la sortie du film dans les salles obscures, une question demeure concernant Vampire… Vous avez dit Vampire ?