Test Blu-ray : Le beau-père
Gros succès en vidéo à la fin des années 80, Le beau-père est un film plus subversif qu’il n’y parait à priori. Car à la façon d’un film tel que Les griffes de la nuit (Wes Craven, 1984), le film de Joseph Ruben ne joue pas simplement la carte du psycho-killer dérangé tuant les jeunes filles au hasard, mais propose un vrai discours tordu sur les « WASP » ou classes moyennes américaines de l’époque. Il faut dire aussi que le scénario du film a été co-écrit par Donald E. Westlake, écrivain spécialiste du polar de « casse » mais dont les romans affichent parfois une portée sociale assez cynique, qui n’a pas échappée à Costa Gavras par exemple, qui adapterait Le couperet en 2005.
Test DVD : Baptiste – Saison 1
Qu’est devenu le personnage de Julien Baptiste, le flic opiniâtre de la série The missing (2014-2016), après son opération du cerveau, qui avait lieu lors du dernier épisode de la deuxième saison du show ?
Test Blu-ray : Next of kin
Trop peu connu en France, le cinéma d’exploitation australien – ou « Ozploitation » – recèle pourtant de véritables petits trésors de tension et de créativité. Cependant, grâce aux efforts du Chat qui fume, grand défenseur du cinéma de genre venu des quatre coins du globe, le cinéphage français a ce mois-ci eu l’occasion de (re)découvrir deux pépites un peu oubliées, le décomplexé Fair game (lire notre article) et l’excellent Next of kin, réalisé par Tony Williams en 1982. Si le film a obtenu la « Licorne d'or » – la récompense suprême – au Festival international du Film fantastique et de science-fiction de Paris en 1982 (au Grand Rex), le film n’est finalement sorti sur les écrans français qu’en avril 1986. Voilà qui ne rajeunira pas les spectateurs l’ayant découvert à l’époque, qui se souviendront peut-être également que le film connut d’autres vies, sous les titres Montclare : Rendez-vous de l'horreur mais également Next of kin : Cousins de sang, qui est, vous en conviendrez, un titre complètement débile, probablement imaginé pour surfer sur le succès de Basket case – Frère de sang. Pour celles et ceux qui ont vu le film, on soulignera d’ailleurs l’exploit des créatifs français ayant pondu ce titre à l’époque, qui parvient tout à la fois à en révéler probablement un peu trop sur les tenants et les aboutissants de l’intrigue tout en étant, dans le même temps, complètement à côté de la plaque. Très fort. Chapeau les artistes.
Test Blu-ray : La vallée de la mort
Thriller mineur du début des années 80, La vallée de la mort ne passionnera probablement guère les amateurs de slashers 80’s et autres adeptes du « grand frisson » cinématographique : trop timoré en matière de gore et de séquences choc, le film de Dick Richards souffre qui plus est d’un scénario un peu trop malingre et linéaire pour s’avérer convaincant. De fait, les rebondissements sont tellement prévisibles – et finalement peu nombreux – que pour tenter de gonfler un peu la durée du métrage (déjà très courte), le réalisateur multiplie les plans longs et inutiles sur des éléments non narratifs qui plombent complètement le rythme du film : panoramas, trajets en voiture, des personnages en train de manger ou se déplaçant dans des couloirs… Probablement conscient du côté mou du genou de son film, Richards a donc par la suite fait le choix d’essayer de dynamiser le tout par l’usage de la musique. Et si le score de Dana Kaproff est – c’est le moins que l’on puisse dire – vraiment mis à l’honneur dans de trèèèèèès nombreuses séquences de La vallée de la mort, il sera difficile pour le spectateur de ne pas trouver la répétition de ces accords aussi dissonants que franchement stridents par moments vraiment horripilants, surtout quand ils apparaissent pour souligner des séquences sur lesquelles il ne se passe rien.
Exclusivité VOD : Le témoin invisible
Thriller de machination au scénario machiavélique, s’amusant clairement à manipuler le spectateur en multipliant les hypothèses criminelles comme autant de sous-intrigues, Le témoin invisible est un film qui mettra vos nerfs à rude épreuve. A la croisée des chemins entre Garde à vue et le cinéma de David Mamet, le réalisateur Stefano Mordini semble avoir tiré les leçons de 25 ans de thrillers « à twists » depuis Usual suspects, et opte avec son œuvre pour un récit à tiroirs, à la narration posée, posant les bases d’un « mystère » (tenant tout à la fois du whodunit et du howdunit puisqu’on ignore l’identité du coupable et que le crime qui nous est présenté s’est déroulé dans une pièce complètement fermée) puis prenant le temps de nous amener, par étapes et sur son propre rythme, à la découverte de la vérité.
Test DVD : Le daim
Maniant l’absurde et l’humour noir avec talent, Quentin Dupieux prouve, avec Le daim, que le septième art français peut faire rire autrement qu’avec les codes des comédies à grand succès que l’on nous propose chaque année. 100 % daim. 100 % dingue.
Test Blu-ray : La taverne de l’enfer
Porté par le succès critique et commercial de Rocky (1976), ce « petit film » auquel personne ne croyait, regardé de haut par les géants d'Hollywood et qui remporterait rien de moins que trois Oscars, Sylvester Stallone se lance en 1978 dans le grand bain : celui de la mise en scène. L'acteur choisit donc avec La taverne de l'enfer de porter à l'écran un autre scénario qu'il a lui-même écrit, aux accents très autobiographiques. Probablement influencé par la réussite de Clint Eastwood, qui parvenait déjà depuis presque une dizaine d'années à organiser par lui-même l'édification de sa propre mythologie, Stallone a fait le choix ambitieux de suivre le destin de trois frères enchaînant les combines dans le petit monde du sport clandestin du New York des années 1940.
Test Blu-ray : Fair game
Le cinéma d’exploitation australien – ou « Ozploitation » - est un sous-genre qui peine vraiment à percer et à être reconnu. Sorti en 2008, le documentaire Not quite Hollywood : The wild, untold story of Ozploitation ! a cependant permis de mettre un éclairage particulier sur le cinéma populaire australien, et même de sortir certains films de l’oubli. Ainsi, c’est sous l’impulsion de l’inusable Quentin Tarantino – qui a remis sur le devant de la scène un nombre incalculable de films oubliés depuis 25 ans – que nous redécouvrons aujourd’hui le film de Mario Andreacchio : dans le documentaire de 2008, le réalisateur de Pulp Fiction et d’Il était une fois à Hollywood ne cachait en effet pas son enthousiasme pour Fair game : « Avec son gang de chasseurs fous et sa magnifique héroïne, protectrice des animaux et de l'environnement qu’ils passent l'essentiel du film à terroriser, Fair game est la quintessence de la Ozploitation, la recette du genre par excellence : prenez une pincée de I spit on your grave, quelques miettes de And soon the darkness et saupoudrez-le tout d’une pincée de George Miller, et vous obtiendrez Fair game. »
Test Blu-ray : Palais royal !
Comédienne, humoriste, Valérie Lemercier ne fait pas dans le rire un peu lourd. Sa comédie Palais Royal ! qui s’inspire habilement des monarchies qui nous entourent et de bien sur de Lady Diana est non seulement une succession de scènes irrésistibles, mais aussi l’approche psychologique et l’évolution du personnage principal. Armelle, orthophoniste, épouse d’Arnaud, fils cadet du roi, mène une vie bourgeoise et discrète jusqu’au jour où le roi André meurt accidentellement et où son mari, par la vertu d’une charte exhumée par sa mère, la reine Eugénia, devient héritier du royaume en lieu et place de son aîné Alban. (...) Découvrant qu’Arnaud la trompe avec Laurence, son amie, elle va prendre tout le monde à son propre piège en devenant fausse gentille. Elle manipule à son avantage la presse et le public qui rapidement la soutient et devient une quasi-icône qui supplante la famille royale dans le cœur du pays.
Test DVD : Ricordi?
"Ricordi?", film ambitieux par sa forme, film très réussi, marque l'émergence d'un excellent réalisateur dans le cinéma européen.
Test DVD : Teen Spirit
Si le nom de Max Minghella vous est familier, c’est normal : il s’agit d’un acteur et scénariste britannique, fils du réalisateur Anthony Minghella, et héros de la série The handmaid’s tale. S’il avait déjà signé il y a quelques années le scénario de La 9ème vie de Louis Drax (lire notre article), Teen Spirit marque sa première expérience en tant que réalisateur. Et on aurait tendance à penser que le sujet qu’il choisit d’aborder ici est parfait pour un premier film, dans le sens où son récit suit le cheminement finalement très balisé de l’histoire de la jeune inconnue confrontée à la célébrité – voilà qui permet donc à l’aspirant cinéaste de se concentrer quasi-uniquement sur l’aspect formel de son œuvre, de travailler les prises de vue et la lumière en compagnie de sa directrice photo Autumn Durald, de toute façon plutôt à l’aise quand il s’agit de souligner à l’image les affres de l’adolescence (Palo Alto, Mon étoile solaire).
Test Blu-ray : Yves
Benoît Forgeard développe depuis des années un univers de cinéma unique. Après Réussir sa vie et Gaz de France, l’iconoclaste cinéaste nous propose Yves, un film au concept pour le moins étrange et décalé, puisque le personnage-titre est en fait… un frigo.