Test Blu-ray : Une journée de fous

A de rares exceptions près, quand il s'agit de rire au cinéma, les français conservent un côté très « chauvin », préférant la comédie made in France aux films venus d'autres contrées. Sur les dix plus grands succès enregistrés au box-office dans l'hexagone, on comptera par exemple cinq films français. Cinq comédies : Bienvenue chez les Ch'tis, Intouchables, La grande vadrouille, Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre et Les visiteurs. Si on élargit au 100 films ayant fait le plus d'entrées chez nous, on trouvera dans la liste énormément de comédies – toutes françaises. Sur les nombreux films internationaux ayant en effet réussi à se frayer un chemin jusqu'au cœur des français, aucun ne pratique ouvertement l'humour, comme si le français se refusait à rire avec l'étranger.

Test Blu-ray : La Vie scolaire

Avec La vie scolaire, Grand Corps Malade et Mehdi Idir tentent de réinjecter, avec beaucoup d'humour et d'énergie, un peu d'espoir et d'humanité à un genre trop souvent tourné vers la provocation et le constat d'échec.

Test Blu-ray : Saturn 3

Dès son tout premier plan, qui voit défiler une série de silhouettes vêtues de tenues de cosmonautes défiler devant la caméra dans un étrange et fascinant ballet, Saturn 3 parvient à s'imposer comme un film de science-fiction très graphique.

Test Blu-ray : Ces garçons qui venaient du Brésil

Ambitieux, à la lisière de la science-fiction et du thriller ayant pour sujet la traque des anciens criminels nazis, Ces garçons qui venaient du Brésil est une brillante adaptation du roman éponyme signé Ira Levin, écrivain semblant fasciné par la « naissance » et l'enfance du Mal, puisque cette thématique apparaissait également dans ses romans Un bébé pour Rosemary et Le fils de Rosemary. C'est ici la [Attention SPOILERS] « résurrection » d'Adolf Hitler par le biais de plusieurs clones qui s'avère au centre du récit, le tout étant chapeauté par le tristement célèbre docteur Josef Mengele (Gregory Peck), dans l'optique de mettre sur pieds un « Quatrième Reich ». D'une façon assez paradoxale, si sur le papier l'intrigue du film peut paraître un brin fantaisiste, le traitement qu'en font Franklin J. Schaffner et son scénariste Heywood Gould s'avère, tout comme le livre dont il s'inspire, à 100% premier degré, et pour être honnête foutrement efficace.

Test DVD : Samson

Pure Flix Entertainment est une société de production spécialisée dans les films liés au christianisme évangélique. Créée il y a une quinzaine d'années aux États-Unis, Pure Flix génère plusieurs dizaines de millions de dollars de bénéfices par an.

Test Blu-ray : Waxwork

Tout le monde connaît, dans son entourage plus ou moins proche, des pères et des fils pratiquant le même métier, ou appartenant à la même boite. Cela existe dans tous les corps de métier du monde, et c’est bien la plupart du temps socialement accepté, même si bien-sûr, que cela soit justifié ou pas, le mot « piston » réapparaît inévitablement. Cette notion d’atavisme professionnel, qui se résume pourtant bien souvent à une simple idée de transmission, se retrouve également dans le monde du sport ou des Arts

Test DVD : Vif-argent

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"Vif-argent" entre dans une catégorie que le cinéma français pratique peu : le film de genre fantastique, avec la cohabitation des vivants et des mort-vivants, ainsi que celle des visibles et des invisibles.

Test Blu-ray : Game of Thrones – Saison 8

Série discrète, pour ne pas dire confidentielle, à la diffusion restreinte et encore bien peu connue en France malgré sa diffusion sur OCS depuis quelques années, Game of Thrones s’avère pourtant – et contre tout attente – une excellente surprise, que personne n’avait vraiment vu arriver.

Test Blu-ray : Nous sommes tous des assassins

Faisant partie du « cycle judiciaire » (1950-1955) de la carrière d’Andé Cayatte, Nous sommes tous des assassins est un réquisitoire contre la peine de mort d’une modernité impressionnante. S’il fallait juste un élément pour nous en convaincre, rappelons-nous que la peine capitale n’a été abolie en France qu’en 1981, soit presque trente ans après la sortie du film sur les écrans. « Au dessus du jury,des magistrats, qu'un seul homme puisse tout remettre en question… N'est-ce pas l'aveu qu'on est pas tellement sûr d'avoir bien jugé ? » demande ainsi le personnage incarné par Antoine Balpêtré à la veille de son exécution, alors qu'on évoque une hypothétique grâce présidentielle.

Test Blu-ray : Une hache pour la lune de miel

On l’a déjà évoqué à l’occasion de notre test Blu-ray de La baie sanglante : si Mario Bava peut – et doit – être considéré comme un des pères fondateurs du giallo, l’explosion populaire du genre semble l’avoir laissé de marbre, à tel point qu’avec ses films du début des années 70, il semblait plutôt volontiers s’amuser à prendre le contre-pied du genre, à en contourner les codes afin de ne point se laisser influencer par la « mode » du moment et, surtout, de surprendre le public. Ainsi, si le giallo était le plus souvent conçu sur le modèle du whodunit, avec un tueur dont l’identité ne serait révélée qu’à la toute fin de l’intrigue, Une hache pour la lune de miel s’ouvre au contraire sur un double meurtre perpétré par le héros du film (Stephen Forsyth), et Bava ne fera pas le moindre mystère sur le fait qu’il soit effectivement coupable, puisque ce dernier confessera ses crimes ainsi que d’autres dès la séquence suivante… L’ambiguïté n’est de fait absolument pas permise, le personnage évoquant avec un grande lucidité ses difficultés à refréner ses pulsions meurtrières, qui semblent intrinsèquement liées à un vêtement bien particulier : la robe de mariée. Et si on considère que le tueur tient une « maison de couture » spécialisée dans les robes de mariées, sa psychose ne semble pas là de s’arranger.

Test DVD : Good boys

Avec 124.000 entrées enregistrées sur un parc de 204 salles, Good boys n’a pas rencontré le même succès en France qu’outre-Atlantique, où le film de a cumulé plus de 84 millions de dollars de recettes « domestiques » l’été dernier. Il faut avouer également que l’époque où la comédie trash made in U.S.A. réunissait des millions de français dans les salles semble bel et bien révolue – si on comptait 3,4 millions de spectateurs pour American pie 2 en 2001, vingt ans plus tard, les ados de l’hexagone semblent dorénavant d’avantage se tourner vers les productions françaises, qui ont su prouver avec les années qu’elles pouvaient faire tout aussi trash que leurs modèles américains.

Test DVD : Andy

Avec le chef d’œuvre d’Olivier Nakache et Éric Toledano Tellement proches en 2009, Vincent Elbaz a prouvé qu’il était l’un des plus grands acteurs de comédie en France, et qu’il excellait littéralement dans le rôle de l’éternel « adulescent » (ou « enfulte » comme le disaient les Robins des Bois), autrement dit de l’ado attardé refusant obstinément de grandir, dans le sens que lui donne la société contemporaine. Ainsi, avec Andy, Elbaz retrouve grosso modo le même rôle de paumé aussi attachant qu’immature que dans le sympathique Daddy cool en 2017 : une composition qui lui va littéralement comme un gant, même si l’acteur peine visiblement un peu à imposer son dynamisme auprès du public français. Ainsi, après l’échec au box-office de Daddy cool (265.000 entrées sur 254 copies), Andy s’est littéralement vautré dans les salles obscures en n’enregistrant que 26.000 entrées sur 129 copies – soit moins de 5 personnes par séance en moyenne : des chiffres qui devraient malheureusement reléguer Vincent Elbaz aux seconds-rôles pour les années à venir.

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