Test Blu-ray : Les Maléfices de la momie

Profondément typique du soin apporté par la Hammer à ses productions, même les plus modestes, tout au long des années 60, Les maléfices de la momie remet, comme son titre l’indique clairement, le personnage de « la momie » sur le devant de la scène.

Test Blu-ray : Maléfique 2 – Le pouvoir du mal

Les films produits par Disney se suivent et ne se ressemblent pas : après le carton international du Roi lion en 2019 (1,65 milliard de dollars de recettes, 9,7 millions d’entrées en France), qui précédait de peu l’autre carton constitué par La reine des neiges II (1,43 milliard de dollars de recettes, 7,4 millions d’entrées en France), on avait vu débarquer sur les écrans Maléfique 2 : Le pouvoir du Mal, une nouvelle aventure d’Angelina Jolie dans la peau de la sorcière la plus iconique de la maison Disney – une fausse méchante qui, on le rappelle, avait sorti elle-même la Belle au bois dormant de son sommeil forcé dans le film de 2014. Maléfique en 2014, c’était 760 millions de dollars de recettes (830 après l’exploitation du film en vidéo), et deux millions de spectateurs en France. En 2019, Maléfique 2 : Le pouvoir du Mal n’a quant à lui cumulé « que » 477 millions de dollars, et réuni 2,6 millions de français dans les salles. Les adeptes hexagonaux augmentent, mais paradoxalement, le film a rapporté moitié moins que l’original aux Etats-Unis. Les chiffres sont déjà fracassants, mais on suppose qu’avec l’habitude des recettes dépassant régulièrement le milliard, la boite à Mickey doit franchement tirer la gueule à moins de 300% de rentabilité de nos jours. Dans les bureaux de Disney, des têtes vont tomber !

Test Blu-ray : Une baraque à tout casser

Trop occupés à se lamenter sur leur âge grandissant et le fait d’être passés du statut très convoité de « jeune » à celui, plus infamant, de « ieuv », les cinéphiles nés, grosso modo, entre 1970 et 1985 – et donc âgés aujourd’hui de 35 à 50 ans – ne mesurent qu’en de très rares occasions la chance qu’ils ont eue de découvrir durant leur enfance ou leur adolescence les trésors de la comédie américaine des années 80. Si beaucoup de ces comédies ont certes mal vieilli, la nostalgie reste, et surtout, les ieuv d’aujourd’hui peuvent se targuer d’avoir connu, en leur temps, des acteurs aujourd’hui complètement oubliés (Dudley Moore, John Candy, John Belushi) ou en passe de le devenir (Steve Martin, Chevy Chase, Dan Aykroyd, Eddie Murphy). Mieux encore : ils sont les mieux placés pour avoir pu assister au changement de registre complet d’une petite poignée d’acteurs, passés du jour au lendemain et sans réel signe avant-coureur de la pignolade et des interprétations ouvertement comiques à des rôles plus sérieux – on pense par exemple à Bruce Willis, Michael Keaton ou bien sûr à Tom Hanks, qui nous intéresse aujourd’hui.

Test Blu-ray : Le Temps du châtiment

Cela peut paraître étonnant étant donné la maîtrise formelle déployée par le cinéaste, mais Le temps du châtiment n’est que le deuxième long-métrage de cinéma de John Frankenheimer.

Test Blu-ray : Portrait de la jeune fille en feu

Comme Zinedine Zidane face à l’équipe du Brazil – Si, comme mes deux filles de cinq et dix ans, vous vous attendiez à voir Adèle Haenel danser autour d’un feu de camp en chantant à tue-tête le tube de Soprano « crois-moi ce soir je suis en feu, j’suis en feu, j’suis en feu », il y a de fortes chances que Portrait de la jeune fille en feu, j’suis en feu, j’suis en feu, ne vous déçoive profondément.

Test DVD : Camille

0
Après nous avoir brièvement briefé, par l'intermédiaire d'un texte écrit, sur la guerre civile qui a déchiré la Centrafrique de 2013 à 2015, avec les affrontements entre Seleka et Anti-Balaka, le film nous conduit au 12 mai 2014 et à la rencontre entre une patrouille de militaires français avec un groupe anti-balaka.

Test DVD : Red Joan – Au service secret de Staline

Dans Red Joan, tout ce qui a fait le succès commercial de productions britanniques récentes comme Une merveilleuse histoire du temps de James Marsh et Imitation Game de Morten Tyldum semble s’être donné rendez-vous. Les décors emblématiques, des campus des universités aux bureaux austères dédiés à la recherche scientifique la plus pointue, y sont autant présents que les poncifs habituels sur l’honneur bafoué du royaume et sur l’amour contre raison qui incite les personnages à faire toutes sortes de choses irréfléchies. Avec de surcroît la grande dame du cinéma anglais respectable, Judi Dench, qui veille à cloche pied, en basculant sans prévenir des signes de la sagesse à ceux de la vieillesse et inversement, sur la structure temporelle alambiquée du récit. Décrit comme ça, le quatrième long-métrage de Trevor Nunn en plus de quarante ans de carrière ne donne pas nécessairement envie. Et pourtant, il y a quelque chose qu’on pourrait qualifier de force motrice du propos qui réussit à rendre cette histoire d’espionnage amateur assez fascinante. C’est un film formellement très classique, soit, mais qui dispose de la sobriété narrative suffisante pour mêler la grande Histoire aux scrupules individuels infiniment plus intimes.

Test DVD : Au nom des femmes

S’inscrivant grosso-modo dans le même créneau qu’Erin Brockovich en termes d’immersion au cœur de la vie d’une femme bien décidée à mener jusqu’au bout sa lutte pour la liberté, Au nom des femmes – Le combat de Judy Wood semble un peu sorti de nulle-part. Sorti en 2018, le film réalisé par l’inconnu Sean Hanish retrace l’histoire vraie de Judy Wood, avocate en immigration qui a changé la loi sur l'octroi de l'asile aux États-Unis pour sauver la vie des femmes. Un sujet complexe et passionnant pour un film qui, autant l’affirmer d’entrée de jeu, s’avère sincère, toujours juste et émotionnellement puissant, sans jamais cependant recourir à une sentimentalité exagérée.

Test Blu-ray : Joker

La campagne promo et marketing de Joker a commencé sur les chapeaux de roues en septembre 2019, alors que le film de Todd Phillips remportait le très prestigieux « Lion d'Or » à Venise.

Test Blu-ray : Les sous-doués en vacances

Les sous-doués en vacances fait partie de ces petits plaisirs complètement désuets qui essaient, le plus souvent en vain, de vous faire rire, mais qui font preuve d’une telle énergie pour brasser du vide qu’elles en deviennent immédiatement attachantes. Développant avec plus ou moins d'inspiration un scénario-prétexte propre à enchaîner les gags plus ou moins stupides / plus ou moins efficaces

Test Blu-ray : El perdido

Robert Aldrich à la réalisation, Dalton Trumbo au scénario, Kirk Douglas et Rock Hudson en têtes d’affiche… Sur le papier, El perdido vendait du rêve. Et tous les amateurs de westerns l’affirmeront en cœur : le film ne sera pas à la hauteur de nos folles espérances, peut-être en partie à cause d’un tournage houleux, devenu la scène de la confrontation entre deux personnalités fortes. Les violents conflits entre Kirk Douglas et Robert Aldrich ayant émaillé le tournage sont en effet entrés dans la légende, au point d’en devenir au fil des années peut-être même plus connus que le film lui-même.

Test DVD : Ne coupez pas !

Ne coupez pas ! commence à la manière d’un exercice de style ambitieux : celui de mettre en scène un film de zombies en plan-séquence. L’exercice est périlleux mais le spectateur se laissera rapidement séduire par l’énergie de ce projet un peu fou, porté par des acteurs donnant vraiment de leur personne afin de faire vivre l’expérience, centrée autour d’une usine d’épuration à l’abandon. Quelques défauts subsistent bien sûr, dans le jeu des acteurs ou la facture technique de l’ensemble, mais l’humour de l’entreprise, le rythme et la connivence avec le public finiront par convaincre, jusqu’au traditionnel plan de grue sur la « final girl » ensanglantée et son regard face caméra, qui débarque au bout de... 35 minutes. 35 minutes ? Hé bien oui, car passée cette introduction, et alors qu’apparaît un double-générique (fin+début), Ne coupez pas ! ou One cut of the Dead (pour le plan séquence) ne fait finalement que commencer…

Derniers articles

Les sorties du 6 novembre 2024

Entre le luxe de pouvoir enchaîner les séances de cinéma en festival et la routine quotidienne chez soi qui réduit le nombre de films vus en salles, il faut choisir. Pour les semaines à venir, notre choix est d'ores et déjà fait, puisque notre emploi du temps du mois de novembre 2024 pullule de séjours en province à vocation de consommation cinématographique.

Sarlat 2024 : Limonov La ballade

Ni un dissident, ni un apparatchik, Édouard Limonov était sans doute l'un des électrons libres les plus chaotiques de l'Union soviétique. C'était surtout quelqu'un d'éminemment narcissique, ne reculant devant aucune mise en scène de sa propre personne.

Sarlat 2024 : Je suis toujours là

Comme tous les pays latinoaméricains ou presque, le Brésil a dû passer par une dictature militaire à un moment assez récent de sa longue histoire mouvementée. Ce fut pendant plus de vingt ans, entre 1964 et 1985. Une période qui a certainement laissé des traces, mais qui aura également permis aux Brésiliens contemporains d'être particulièrement attachés aux bienfaits de leur jeune démocratie.

Sarlat 2024 : Ernest Cole photographe

En ce jour si particulier pour l'avenir des États-Unis d'Amérique, ce n'est peut-être pas un hasard que notre chemin de festivalier nous a mis devant les yeux un documentaire plus amer que doux à l'égard du pays des opportunités soi-disant illimitées.

Sarlat 2024 : Black Dog

Partout où il passe, ce film chinois enthousiasme les jurys et le public. Que ce soit au Festival de Cannes ou bien auprès du comité des Gotham Awards, Black Dog remporte le genre d'adhésion unanime, qui nous laisse généralement circonspects. Or, après l'avoir découvert au Festival de Sarlat, nous ne pouvons que partager pareil engouement.