Test DVD : L’ange noir
Sorti à l'été 1946, L'ange noir est un des derniers films de Roy William Neill, disparu en décembre de la même année. Si son rayonnement auprès des cinéphiles n'est décidément plus ce qu'il était (il est en effet surtout connu pour avoir réalisé une longue série de Sherlock Holmes avec Basil Rathbone), la ressortie de L'ange noir en DVD remet un petit coup de projecteur sur sa (prolifique) carrière, tout autant qu'un petit coup de polish à sa renommée.
Test Blu-ray : Le scandale
Tout au long de sa carrière, Claude Chabrol n'a eu de cesse de dresser un portrait bien peu reluisant de la bourgeoisie française, revenant sans cesse et à travers de très nombreux films sur l'hypocrisie et les faux-semblants cachés derrière le conformisme et la vertu de façade. Qu'il ait choisi de l'aborder sur le registre de la comédie grinçante ou du polar, sa critique féroce de la haute bourgeoisie de province explosera véritablement avec le tournant des événements de 1968, comme si son cinéma se construisant en écho par rapport aux mouvements sociaux qui secouaient sérieusement la France à l'époque.
Test Blu-ray : Le lieu du crime
Comme beaucoup de films d'André Téchiné, Le lieu du crime a donné naissance à énormément de « branlette » critique, d'interprétations foireuses et/ou salaces qui au final en révèlent sans doute bien plus sur la santé mentale et l'incapacité à dépasser le stade « anal » des critiques eux-mêmes que sur les intentions premières du cinéaste. Cela dit, si l'intrigue du film de 1986 appartient bel et bien au policier / polar, le peu d'intérêt de Téchiné pour les motifs et codes habituels du genre appellera forcément le spectateur soit à s'ennuyer copieux, soit à se livrer à une interprétation de tous les éléments narratifs du récit, qui seront perçus comme autant de symboles. Bien sûr, entre l'interprétation et la sur-interprétation, il n'y a qu'un pas...
Test Blu-ray : La main qui venge
Le titre français de Dark city, le Film Noir mis en scène par William Dieterle en 1950, est assez étonnant : La main qui venge. Derrière ce titre aux limites de la parodie – difficile de ne pas penser à La main qui tue (1999), ou à dresser des passerelles avec des récits où des mains prennent leur « indépendance », à la façon de la chose dans La famille Addams (1991), de la main baladeuse au centre de J'ai perdu mon corps (2019), ou encore de la nouvelle de Clive Barker « Le corps politique », qui serait adaptée au cinéma par Mick Garris dans le film Quicksilver highway (1997). Or, comme vous vous en doutez, il n'y a absolument aucune dimension fantastique au cœur de La main qui venge, et le spectateur passera un bon tiers du film à se demander pourquoi diable les distributeurs français ont opté pour un titre aussi fantaisiste. S'agirait-il d'une « main » de poker dont on parle ici, les parties de cartes clandestines étant au centre de la première partie du film ?
Harley Quinn, Clint Eastwood et les autres, déjà en VOD
Victime collatérale de la situation sanitaire liée à la crise du COVID-19, la chronologie des médias, règle définissant l'ordre et les délais dans lesquels les diverses exploitations d'une œuvre cinématographique peuvent intervenir, a largement été assouplie. La loi du 23 mars 2020, dite « d’urgence pour faire face à l’épidémie du Covid-19 », a en effet ouvert la voie à de possibles dérogations au système actuel de chronologie des médias.
Test Blu-ray : Rendez-vous
Si quand on évoque les débuts d'actrice de Juliette Binoche, on se souvient le plus souvent de sa participation au très intrigant Mauvais sang de Leos Carax (1986), on en oublie de fait que l'actrice avait été révélée au grand public l'année précédente avec Rendez-vous. C'est d'autant plus important que s'il est vaguement oublié aujourd'hui, le film d'André Téchiné avait tout de même réuni 767.000 français dans les salles obscures... Soit un tiers de plus que le Carax, qui n'avait attiré au cinéma que 504.000 cinéphiles fascinés. La présence du film – et le prix de la mise en scène qu'il a obtenu – à Cannes ainsi que son intrigante affiche, stylisée dans le genre mystérieux et fantastique de celle des Prédateurs de Tony Scott (1983) et qui nous donnait à voir Lambert Wilson à la lumière de la lune, auront peut-être également contribué au succès du film dans les salles françaises.
Disponible en VOD : The human surge
Les cinéphiles qui aiment être surpris par des choix audacieux pourront trouver leur compte dans ce film atypique.
Test Blu-ray : Hors normes
Près de 37.000 familles sont touchées par l’autisme. Éric Toledano et Olivier Nakache suivent deux associations qui leur viennent en aide, palliant des pouvoirs publics déficients
Disponible en VOD : U-235
Vu de notre côté de la frontière, il est bien difficile de dessiner les contours du cinéma belge : même si l'on met de côté les (nombreuses) coproductions franco-belges, le cinéma du plat pays, c'est à la fois des films tournés en français et d'autres tournés soit en flamand, soit en néerlandais. C'est là que les choses se compliquent : le terme « flamand » désigne en effet l'ensemble des dialectes néerlandais parlés en Belgique (brabançon, limbourgeois, flamand oriental / occidental), et peut même s'étendre au néerlandais tel qu'il est parlé en Flandre. Pour autant, et même si l'on serait bien incapable de différencier les films tournés en flamand de ceux tournés en néerlandais, ce que l'on connaît depuis quelques années du cinéma « belge » s'avère très intéressant, notamment dans le domaine du film de genre. De Left Bank (2008) à Gangsta (2018) en passant par Loft (2008), Soudain, le 22 mai (2010), Bullhead (2011), The beast (2014), Black (2015) ou encore Menace sur la maison blanche (2016) sont donc autant d'exemples d'un cinéma techniquement solide tourné vers le grand frisson populaire.
Test DVD : Hercule contre Rome
S’il a clairement fait les beaux jours du cinéma d’exploitation italien des années 50/60, le péplum est un genre aujourd’hui tombé en désuétude. Par ailleurs, dans un vingt-et-unième siècle sexualisé jusqu'à l'absurde, ce genre hier très populaire, riche en acteurs bodybuildés affichant fièrement leur torses huilés et leurs petites jupettes (Steve Reeves, Reg Park…), souffre aujourd’hui dans la culture populaire d’une image très orientée, probablement en partie propagée par la célèbre réplique adressée par Peter Graves au petit Joey dans Y’a-t-il un pilote dans l’avion : « Tu aimes les films sur les gladiateurs ? ».
Test DVD : Le gladiateur magnifique
Alors que Riccardo Freda avait remis le péplum au goût du jour en 1953 avec son Spartacus, et avec le succès mondial des Travaux d'Hercule Pietro Francisci en 1958, Cinecittà s'est mis à produire en masse des films de gladiateurs et de sympathiques musclés aux corps huilés dont on nous contait les innombrables aventures : Hercules, Maciste, Samson, Ursus ou encore Goliath ont donc commencé à envahir les cinémas de quartier, pour le plus grand plaisir des amateurs de bis et de cinéma populaire. Cependant, et dès la première moitié des années 60,
Test Blu-ray : Beatrice Cenci – Liens d’amour et de sang
Film historique fortement teinté de stupre et de violence, Beatrice Cenci est pourtant avant toute chose une pure « reconstitution », revenant à l'aide d'une narration volontairement éclatée sur le procès de la famille Cenci au XVIème Siècle – une affaire de meurtre extrêmement connue en Italie et dans le monde entier, ayant inspiré de nombreuses œuvres littéraires, musicales et dramaturgiques (Stendhal, Alexandre Dumas, Percy Shelley, Alberto Moravia, Antonin Artaud, Stefan Zweig, Frederic Prokosch, Alfred Nobel, Alberto Ginastera...). Les Cenci sont donc trois frères et sœurs nobles accusés du meurtre avec préméditation de leur père, Francesco Cenci, un homme violent ayant abusé de plusieurs d'entre eux. Après l'avoir empoisonné et littéralement massacré à coups de marteau, ils maquilleront leur crime sordide en accident, mais leur culpabilité sera rapidement mise à jour : ils seront reconnus coupables et condamnés à mort. Giacomo Cenci, 31 ans, eut la tête écrasée sur le billot d'un coup de maillet, puis il fut démembré et ses membres accrochés aux quatre coins de la place. Beatrice Cenci, 22 ans, et Lucrezia Petroni (seconde femme de Francesco) furent décapitées.