Test DVD : Rara
En partant d'une histoire vraie, Pepa San Martin et sa co-scénariste Alicia Scherson ont tiré un film très juste et très pudique, un film qui sait se montrer militant sans pour autant verser dans une vision manichéenne de la situation et des personnages qui la vivent
Test DVD : K.O
Imaginez-vous, un jour, au réveil, vous êtes toujours vous-mêmes, vous reconnaissez les gens de votre entourage et vice-versa, mais votre situation professionnelle et privée a changé de fond en comble ! C’est à ce genre de prémisse, mi-fantastique, mi-cauchemardesque que nous convie le deuxième long-métrage de Fabrice Gobert. K.O s’inscrit dans un métissage thématique entre La vie est belle de Frank Capra, à la différence près que ce n’est pas l’anonymat qui turlupine le protagoniste mais la dégringolade sociale, et Un jour sans fin de Harold Ramis
Test Blu-ray : Wonder Woman
Wonder Woman a été le film le plus tweeté de 2017, s’octroie le luxe d’être le meilleur démarrage de tous les temps pour un film réalisé par une femme. En bref, si le film ne rentrera pas forcément dans les annales du cinéma, il le sera en tout cas dans celles de la pop culture.
Test Blu-ray : Ash vs Evil Dead – Saison 2
On ne va pas faire durer le suspense plus longtemps ; vous avez vu la note accordée par l'auteur de ces lignes à la deuxième saison du show créé par Sam Raimi et sa clique – Ash vs. Evil Dead est probablement la meilleure série ayant débarqué sur nos écrans ces dernières années, une réussite inespérée qui, chose vraiment étonnante, est même parvenue à encore s'améliorer d'une saison à l'autre, en renouvelant le show avec une inventivité de tous les instants qui tient vraiment de l'état de grâce, s'il ne s'agit pas, tout simplement, de génie pur et simple. En effet, après une première saison qui avait littéralement réussi l'impossible en restant fidèle à l'esprit des trois films de la saga Evil Dead tout en apportant des nouveautés enthousiasmantes auxquelles même les fans de la première heure n'auraient pas osé rêver, la deuxième saison du show confirme tout le bien que l'on pensait de la série, et dépasse même toutes nos attentes avec dix épisodes extraordinaires.
Test Blu-ray : La momie
La gestion d'un Blockbuster, de son tournage à sa sortie, est tout un Art. Infos, annonces, trailers, entretiens avec le casting, promo, date de sortie... La distillation des différents éléments de promo et le calcul savant du « bon moment » pour la sortie en salles détermineront à coup sûr une partie du succès du film. Si la conjonction des éléments est parfois favorable au film, qui bénéficie d'entrée de jeu d'un « buzz » positif, dans le cas de La momie, tout est allé de travers, et le film s'est essuyé un bide monumental aux États-Unis : 80 millions de dollars de recettes, pour un budget de 125. Panique chez Universal, qui espérait relancer avec ce film sa franchise « Dark Universe », univers étendu autour des films de monstres de la Universal, trois ans après le four de Dracula untold, qui était déjà censé lancer le bouzin en 2014. Les exécutifs du studio seront prompts à mettre l'insuccès du film sur le dos de Tom Cruise et de son obsession du contrôle, considérée comme intrusive et responsable de l'échec de La momie. Peu importe finalement si cette justification paraît absurde : en effet, Tom Cruise semble depuis une quinzaine d'années contrôler de cette façon tous les films dans lesquels il tourne (notamment la franchise Mission : Impossible), tout en continuant à prendre des risques et en livrant avec une régularité de métronome des films absolument gigantesques, qui devinrent le plus souvent d'immenses succès au box-office.
Test Blu-ray : Le retour de Chucky
En 2013, Don Mancini avait pris les fans de la franchise « Jeu d’enfant / Chucky » à revers avec La malédiction de Chucky, qui débarquait presque 10 ans après le dernier film de la saga et opérait surtout un retour au « sérieux » après deux épisodes placés sous le signe de l’humour noir et de la franche gaudriole. De façon très étonnante en effet, les hilarants La fiancée de Chucky (1998) et Le fils de Chucky (2004), que beaucoup considèrent pourtant comme étant, de loin, les meilleurs opus d’une série pas franchement folichonne, se voient gratifiés sur le site de référence IMDb des notes les plus basses de la saga : 5,4 pour le chef d’œuvre de Ronny Yu, et 4,9 pour le délire cartoonesque et second degré du film de 2004. La malédiction de Chucky avait donc été « recentré » sur l’horreur par son créateur ; de fait, s’il avait déçu beaucoup de fans des deux films précédents, sa note globale était sensiblement remontée, ce qui a du conforter Don Mancini dans l’idée que ce « reboot » déguisé était la voie à suivre pour relancer de façon durable son personnage.
Test Blu-ray : American Horror Story – Roanoke – L’intégrale de la Saison 6
La cinquième saison d’American Horror Story avait fait le choix –assez contesté dans les rangs des téléspectateurs– de s’attarder bien d’avantage sur la forme que sur le fond, comme pour fêter l’arrivée dans ses rangs de l’icône pop du bizarre Lady Gaga. Hotel fut en effet le théâtre d’expérimentations formelles assez folles, mais ressemblait, avec le recul, bien d’avantage à un long clip horrifique, dont les deux acteurs choisis pour être les têtes d’affiche de la saison, à savoir Lady Gaga et Wes Bentley, n’avaient peut-être pas encore les épaules pour supporter une telle mise en avant, d’autant qu’il n’était pas aisé de passer « après » le départ de Jessica Lange.
Test DVD : Killing Hasselhoff
A Hollywood, quand on tient un titre de film tel que Killing Hasselhoff, né soit dans un moment de génie créatif pur soit lors d'une soirée très arrosée, on se dit qu'on a déjà fait 50% du boulot. Quand en plus de cela David Hasselhoff, qui n'est de toute façon certes pas super débordé par les propositions en ce moment, accepte de jouer dans le film, c'est signé et avant même d'être tourné, déjà vendu dans le monde entier, et inscrit sur les lineups DTV et sur toutes les plate-formes VOD.
Test DVD : Deux rouquines dans la bagarre
Autant être clair d'entrée de jeu : Deux rouquines dans la bagarre n'est certes peut-être pas le chef d’œuvre que beaucoup y voient, mais il demeure, un peu plus de soixante ans après sa sortie en salles, une amusante expérience de Film Noir en couleurs – et ce deux ans avant le Traquenard de Nicholas Ray. Et si la portée « sulfureuse » du film d'Allan Dwan a aujourd'hui beaucoup perdu de son impact, il est amusant de constater que les charmes de ses deux actrices (les deux « rouquines » du titre français, incarnées par Rhonda Fleming et Arlene Dahl) n'ont semble-t-il pas échappé aux respectables cinéphiles s'étant risqué, au fil des années, à évoquer et analyser le film dans le détail.
Test DVD : The Oath – Le serment d’Hippocrate
Comme si les éditeurs français s’étaient tous donné le mot afin de célébrer fin octobre l’anniversaire de la disparition de Charles Bronson, les « revenge movies » se suivent sur les linéaires de vos revendeurs préférés de DVD / Blu-ray. Se suivent… Mais ne se ressemblent pas ! Car outre leur thématique vengeresse, on serait bien en peine de trouver des similitudes formelles entre l’espagnol et désespéré La colère d’un homme patient, l’expérience américaine contrariée de Fabrice du Welz sur Message from the King et le thriller islandais The oath – Le serment d’Hippocrate.
Test DVD : La califfa
Au lendemain des événements de mai 1968, la lutte des classes a envahi, pour un temps, le cinéma européen. Coproduction franco-italienne, La califfa est l'exemple type de ce nouveau genre de films. Afin de raconter son histoire, Alberto Bevilacqua choisit de jongler avec des thèmes sociaux forts, et de poser une question brûlante : l'amour est-il possible entre deux êtres aux valeurs farouchement opposées ?
Test Blu-ray : David Lynch – The Art life
Si David Lynch est le plus souvent porté aux nues par de nombreux cinéphiles littéralement amoureux de son œuvre, une petite frange de résistants hurle, et ce depuis plusieurs dizaines d'années, que le réalisateur de Lost highway est en réalité un véritable « escroc » artistique, multipliant les symboles creux pour mieux enfumer son monde et livrer à un public esbaudi mais trompé des enchaînements de saynètes sans queue ni tête vendues comme de l'Art « total », dont l'interprétation est laissée à la sensibilité de chacun.