Test Blu-ray : Don Angelo est mort
Alors que l’on a célébré en décembre dernier le triste anniversaire des dix ans de sa disparition, Richard Fleischer est plus que jamais à l’honneur sur le marché du Blu-ray en France. Coïncidence ou pas, quelques mois après les sorties de Mr Majestyk (Wild Side), Terreur aveugle, L’étrangleur de Rillington Place, Les flics ne dorment pas la nuit (Carlotta Films) et de Barabbas (Sidonis Calysta), c’est aujourd’hui sous les couleurs de Movinside que l’on pourra redécouvrir Don Angelo est mort, cuvée 1973 d’un cinéaste décidément inclassable, qui en presque 50 ans de carrière, s’était semble-t-il fait un point d’honneur à naviguer entre les genres, sans jamais réellement se fixer sur un style en particulier. Il aura donc abordé le thriller, la science-fiction, le film de guerre ou même l’horreur, pour le pire et le meilleur…
Test Blu-ray : The green inferno
Cousin éloigné du Dernier monde cannibale, Cannibal Holocaust ou encore Amazonia – L’esclave blanche qui dénonçaient quant à eux les dérives d’un certain journalisme ou d’une certaine caste de bourgeois, The green inferno permet à Eli Roth de ressusciter un genre disparu depuis quelques années en le faisant « à l’ancienne », c'est-à-dire en se plongeant en conditions réelles dans un tournage en Amazonie péruvienne, au cœur même d’une jungle forcément hostile et inhospitalière.
Test Blu-ray : Dracula et les femmes
Tourné en 1968, Dracula et les femmes est un des derniers représentants de l’âge d’or de la Hammer Films. Proposant des perles gothiques depuis plus de dix ans sans réel renouvellement ou remise en question, les films produits par la Hammer commençaient alors un peu à se suivre et à se ressembler
Test Blu-ray : Larry le dingue, Mary la garce
Première expérience américaine pour le britannique John Hough (Les sévices de Dracula, La maison des damnés), Larry le dingue, Mary la garce appartient au genre très codé et très populaire dans les années 70 du « film de bagnoles ». Enlevé et suivant un trio d'anti-héros très typiques des années 70, le film surfe sur le succès d'Easy rider, idée encore renforcée par un final désenchanté et surtout par la présence au casting de Peter Fonda en pilote automobile raté bien décidé à prendre ce que la vie ne lui a pas offert sur un plateau. Formellement, il s'agit d'un road movie assez classique mais très attachant, qui véhicule également un certain esprit beatnick libertaire (comme bien des road movies de l'époque). Aux côtés de Fonda, on sera également ravis de retrouver la tronche d'Adam Roarke (Le diable en boite), acteur rare et disparu trop tôt, ainsi que la frimousse de Susan George, dont on se souvient surtout de la prestation dans Les chiens de paille de Peckinpah, mais qui jouait également et surtout dans l'époustouflant Far West Story de Sergio Corbucci (1972), un western spaghetti trop méconnu qui mériterait d'entrer par la grande porte au Panthéon du genre.
Test DVD : L’amour est une fête
Avec L'amour est une fête, Cédric Anger se promène avec une tonalité légère dans un témoignage distancié de la libération des mœurs. Il retrouve Guillaume Canet (La prochaine fois je viserai le cœur) qui apporte un peu de profondeur avec ses doutes éthiques. Il forme un duo étonnant avec Gilles Lellouche plus fasciné que lui par cet univers.
Test Blu-ray : R100 / Blaq Market #06
Taré, inclassable et vraiment typiquement japonais, R100 permet à Hitoshi Matsumoto de renouer avec la veine comique bizarroïde qui animait déjà son film Symbol, réalisé en 2009. Le film sous-tend de façon potache et décomplexée qu'afin de trouver le bonheur, l'homme doit passer par la souffrance physique. Si Shinya Tsukamoto avait déjà traité ce thème avec brio dans l'épatant Tokyo fist en 1995, Matsumoto quant à lui choisit de jouer la carte du décalage et de l'absurde, en mettant en scène un morne vendeur de matelas découvrant la plénitude à travers les services d'une boite de dominatrices SM / Bondage dont le boulot est de le frapper ou de l'humilier dans des lieux publics.
Test DVD : Mon poussin
Difficile de faire la fine bouche au regard du générique de Mon poussin. Déjà, on note la présence derrière la caméra de Frédéric Forestier, un réalisateur énergique qui, s’il s’avère souvent méprisé de la critique pour avoir co-réalisé des films tels qu’Astérix aux jeux olympiques ou Stars 80, mérite toute notre sympathie pour avoir tenté la grande « aventure américaine » à ses débuts et réalisé un (bon) film d’action avec Dolph Lundgren – un artisan du cinéma populaire comme on les aime. Du côté du casting, c’est également avec grand plaisir que l’on retrouvera « Pef » Pierre-François Martin Laval, non seulement accompagné de son camarade de la chaine Comédie Jean-Michel Lahmi, mais également de sa complice Isabelle Nanty, qui fut sa professeure au cours Florent et mit en scène « Robin des Bois d'à peu près Alexandre Dumas », le spectacle qui révéla la troupe des Robins des Bois. A leurs côtés, on retrouvera le juvénile Thomas Solivérès, 27 ans, qui incarne un personnage de 18 ans sans que cela paraisse jamais choquant pour le spectateur – on se souviendra surtout de l’avoir aperçu dans le rôle du « plumeau » dans Intouchables. On sera également enchantés de retrouver la jeune Manon Valentin, découverte l’année dernière en fille de José Garcia dans Tout schuss, et qui s’avérera à nouveau désarmante de naturel en adolescente rebelle.
Test Blu-ray : Hôtel Transylvanie 2
Très influencé par la série animée Le croque-monstres Show (Groovie Goolies) que Sandler devait dévorer dans sa jeunesse, la franchise Hôtel Transylvanie met en scène de façon humoristique et plutôt inspirée les personnages traditionnels hantant le bestiaire des films d'horreur : Dracula, Frankenstein, le loup-garou, la momie, les zombies, le blob...
Test DVD : Moka
On pensait partir vers un thriller, on est surtout en face d'une intrigue psychologique, dans le portrait de deux femmes attachantes, dans le retour vers la vie d'une femme qui était tombée au fond du trou, et c'est plutôt réussi.
Test DVD : Au nom des femmes
S’inscrivant grosso-modo dans le même créneau qu’Erin Brockovich en termes d’immersion au cœur de la vie d’une femme bien décidée à mener jusqu’au bout sa lutte pour la liberté, Au nom des femmes – Le combat de Judy Wood semble un peu sorti de nulle-part. Sorti en 2018, le film réalisé par l’inconnu Sean Hanish retrace l’histoire vraie de Judy Wood, avocate en immigration qui a changé la loi sur l'octroi de l'asile aux États-Unis pour sauver la vie des femmes. Un sujet complexe et passionnant pour un film qui, autant l’affirmer d’entrée de jeu, s’avère sincère, toujours juste et émotionnellement puissant, sans jamais cependant recourir à une sentimentalité exagérée.
Test Blu-ray : Princesse Arete
Seize ans… Il aura fallu attendre seize longues années pour qu’un éditeur béni des Dieux, @Anime en l’occurrence, se décide enfin à sortir la petite merveille d’animation qu’est Princesse Arete en France, sur support DVD et Blu-ray. Avec le recul, il semble même insensé (in-sen-sé) qu’une œuvre aussi belle et authentiquement bouleversante, surpassant en termes d’impact et d’émotion la plupart des films made in Ghibli sortis sur nos écrans depuis vingt ans, soit restée si longtemps dans l’ombre et inconnue de tous (ou presque).
Exclusivité VOD : Les Lunnis et leurs aventures magiques
Il est souvent agréable de se familiariser avec un peu de la culture populaire issue de chez nos voisins Européens, et dont nous ignorons parfois tout. Ce mois-ci, Wild Side est par exemple allé nous dégoter un fier représentant du cinéma familial espagnol avec Les Lunnis et leurs aventures magiques, ou La gran aventura de los Lunnis y el libro magico, sorti en janvier 2019 dans les salles obscures espagnoles. Mais qui sont donc les Lunnis (Los Lunnis en VO) ? Il s’agit de sympathiques marionnettes issues d’une émission TV pour enfants diffusée en Espagne entre 2003 et 2011, très populaires au pays de la paëlla mais aussi au Mexique, au Brésil, au Portugal ou encore en Italie, où ils sont également diffusés à la télévision, et probablement un peu au-delà grâce à leurs chansons, que l’on peut voir dans le monde entier sur YouTube (dix CD sortis entre 2003 et 2013 et plus d’un million d’albums vendus). Les Lunnis, ce sont aussi et déjà six longs-métrages sortis directement en DVD entre 2004 et 2007, auxquels il convient maintenant d’ajouter un vrai « film de cinéma », Les Lunnis et leurs aventures magiques. On notera que le film met également en scène un autre personnage connu du public espagnol en la personne d’El Ratón Pérez (La petite souris en France), qui avait déjà été le héros de deux films en 2006 et 2008 (disponibles en DVD chez Metropolitan Vidéo).