Test Blu-ray : Le 15h17 pour Paris
En vieil anar qui se respecte, Clint Eastwood semble bien déterminé depuis quelques années à se construire une filmographie se développant « en réaction » aux canons du blockbuster actuel. Si les studios ne jurent plus depuis une dizaine d’années que par les films de super-héros, le grand Clint a quant à lui décidé de devenir le chantre d’un cinéma ancré de plein pied dans le réel, au cœur duquel l’héroïsme et la bravoure prennent le visage de personnages bien vivants, s’imposant comme les véritables super-héros de notre temps.
Test Blu-ray : Revenge
Après Julia Ducournau, c’est au tour de Coralie Fargeat de se lancer dans la grande aventure, avec Revenge, un film casse gueule sur le papier, car attaché au sous genre particulièrement conspué du « rape and revenge » dont le peu d’ambition est tout entier dévoilé dans son appellation. Ce qui surprend d’emblée dans le film, c’est à quel point la jeune cinéaste assume entièrement la simplicité absolue de son concept, ne cherchant jamais à se donner de grands airs avec des considérations auteuristes mais cherchant au contraire à tirer le meilleur parti d’un argument lui permettant de se lâcher totalement dans sa mise en scène, livrant un pur exercice de style ultra stylisé, dont le point de départ « féministe » ne devient très vite qu’un prétexte à un pur défouloir gore flattant tout aussi bien les bas instincts que la rétine affolée par la beauté plastique de l’ensemble.
Test DVD : Gaspard va au mariage
La vocation principale de Gaspard va au mariage n’est clairement pas de promouvoir une tradition matrimoniale surannée. Il s’emploie plutôt avec une bonne humeur communicative, joliment saupoudrée d’un sarcasme dépourvu de méchanceté, à explorer des modes de vie plus libres, malgré tout soumis à l’épreuve cruciale de la vie en communauté.
Test Blu-ray : Point de chute
Thriller psychologique aux accents mélodramatiques, Point de chute s’impose comme un huis clos étrange et pour le moins efficace. Porté par la mise en scène sobre et inspirée de Robert Hossein, le film est court (1h21), tendu et l’intrigue dispose de suffisamment de rebondissements pour que le spectateur ne puisse jamais s’ennuyer. Bref, on est indéniablement une belle réussite, que l’on pourra rapprocher de La nuit du lendemain, réalisé par Hubert Cornfield en 1969 (soit un an avant le film de Robert Hossein) et qui suivait également les pérégrinations d’un groupe de kidnappeurs enfermés dans une maison isolée sur une plage.
Test Blu-ray : Le coup de Sirocco
« La vérité, si Pagnol avait été pied-noir, il aurait écrit Le coup de sirocco ! »
Test DVD : La juste route
De temps en temps, il y a des films importants et forts dont on se dit qu'il est nécessaire, via un DVD, de pouvoir les montrer à des amis et les revisionner à volonté. "La juste route" fait partie de ces films.
Test DVD : La grande lessive (!)
Troisième collaboration entre Jean-Pierre Mocky et Bourvil, La grande lessive (!) permettra au duo d'Un drôle de paroissien de retrouver les faveurs du public, quatre ans après l'échec public de La grande frousse en 1964. Ce sont donc plus de deux millions de français qui iront savourer dans les salles cette fantaisie iconoclaste et impertinente, dont la légende raconte qu'elle aurait été tournée durant les « événements » de mai 68.
Test Blu-ray : Hana-bi – Feux d’artifice
La carrière de Takeshi Kitano est jalonnée d'excellents films, mais aucun d'entre eux n'arrive réellement à l'état de grâce que constitue Hana-bi – Feux d'artifices. Chef d’œuvre absolu d'une carrière déjà extrêmement riche, ce véritable poème cinématographique représente sans le moindre doute possible l'aboutissement de plusieurs années d'expérimentations formelles et thématiques pour le cinéaste japonais – un film immense et littéralement imparable, au-dessus duquel flotte l'ombre de la mort et de la violence, et s'imposant pour le spectateur comme un véritable tourbillon mélancolique de sentiments tourmentés et morbide, mais parvenant paradoxalement à faire luire une lueur d'espoir au fond du gouffre, par son attachement à l'Art et à l'amour.
Test Blu-ray : Chasseuse de géants
Adapté du graphic novel « I kill giants » signé par Joe Kelly et J.M. Ken Niimura en 2008, Chasseuse de géants débarque aujourd’hui directement en vidéo en France, sans être préalablement passé par la case « cinéma ». On ne pourra qu’en être désolé pour le joli premier long-métrage du danois Anders Walter, qui s’avère une jolie fable sur le deuil teintée de « coming of age ». On n’aura en effet rien à reprocher à cette adaptation sensible et réussie : la photo est très belle, les décors et l’ambiance indéniablement soignés, les effets spéciaux sont assez impressionnants... Et du côté des acteurs, la jeune Madison Wolfe, remarquée en 2016 dans Conjuring 2, porte littéralement le film sur ses épaules et révèle avoir le talent et le tempérament d’une future grande actrice. En renfort, on notera bien sûr la présence de deux actrices confirmées, Zoe Saldana et Imogen Poots, qui livrent également de belles performances à fleur de peau.
Test Blu-ray : D’où viens-tu Johnny ?
Très représentatif de l’insouciance d’un certain cinéma populaire français des années 60, D’où viens-tu, Johnny ? est un petit film conçu autour de la personnalité de Johnny Hallyday, dont la popularité venait tout juste d’exploser à l’époque. Développant une intrigue désuète confinant presque à la niaiserie pure et simple, le film de Noël Howard est à rapprocher des œuvrettes dans lesquelles évoluaient d’autres célébrités à l’époque, telles que Brigitte Bardot au début des années 50 par exemple, ou encore Joselito pour l’Espagne.
Test DVD : Batman Ninja
Véritable OVNI dans l’univers développé depuis quelques années par DC Comics et les studios Warner Animation, Batman Ninja fait le pari risqué de mélanger deux mythologies : celles du Dark Knight d’un côté, et tout un pan de la culture « manga » de l’autre. Confiée aux bons soins de Junpei Mizusaki (réalisation) et Takashi Okazaki (character design), l’expérience bénéficie de tout le savoir-faire d’une équipe japonaise bien rodée à l’animation et à l’action non-stop.
Test Blu-ray : Killing Gunther
A force de lire les réactions critiques autour de Killing Gunther sur différents sites et réseaux sociaux, on en vient à constater à quel point le public a la mémoire courte (ou sélective). En effet, le fait de voir Arnold Schwarzenegger dans une comédie semble offusquer nombre d’observateurs, et les critiques de pousser des cris d’orfraies… parfois avant même d’avoir eu l’occasion de voir le film ! Ainsi, si l’on a pu lire que Schwarzie « touche le fond » dans un film supposé « aussi mauvais qu’il en a l’air », on ne pourra que s’interroger sur l’âge moyen des rédacteurs de certains sites Internet, et sur l’avenir d’un métier où l’on ne juge plus les films sur ce qu’ils sont mais uniquement à l’aune de leur genre et de leur bande-annonce…