Test Blu-ray : La trilogie optimiste de Dino Risi
Si le néoréalisme a dominé le cinéma italien de 1945 jusqu’au milieu des années 50, avec des cinéastes tels que Roberto Rossellini ou Vittoria De Sica, la comédie et l’insouciance ont finalement repris leurs droits, notamment grâce à la figure emblématique de Toto, acteur incontournable et encore trop peu (re)connu en France. Néanmoins, pour nombre de cinéastes de l’époque, le fait de repasser à un peu plus de légèreté dans leurs thématiques ne signifiait pas pour autant rompre avec la portée sociale et politique des films réalisés la décennie précédente. Ainsi, les films mis en scène par Mario Monicelli, Luigi Comencini ou Dino Risi, gros succès de la comédie populaire italienne du milieu des années 50, conservaient en leur sein un véritable attachement à présenter des personnages et des décors réalistes, pour des œuvres qui développent encore, plus de soixante ans plus tard, un charme intact et proposent un véritable témoignage de « l’air du temps » de l’époque.
Test DVD : The hollow crown – Saison 2 : La guerre des Deux-Roses
Pour ceux qui auraient loupé le mois dernier la sortie en coffret DVD de la première saison de cette série incontournable (lire notre article), The hollow crown joue la carte de l’anthologie ambitieuse et spectaculaire, réunissant des adaptations des pièces historiques de William Shakespeare Richard II, Henri IV et Henri V dans sa première saison (2012), puis de Henri VI et Richard III dans la deuxième saison (2016), qui nous intéresse aujourd’hui. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le show s'avère à nouveau absolument convaincant...
Test Blu-ray : Death race – Anarchy
S’il n’a, pour l’instant, aucun réel « grand » film à mettre à son actif, le cinéma de Don Michael Paul respire l’authenticité et le savoir-faire, au point que l’on commence à se demander si son nom n’intégrerait pas prochainement la liste des quelques solides artisans de la série B dont on attend toujours les nouvelles livraisons avec impatience, tels qu’Isaac Florentine ou encore Louis Morneau. Habitué des suites en DTV, Don Michael Paul a réalisé Jarhead 2, Sniper 5 et 6, Lake Placid 4, Un flic à la maternelle 2, Tremors 5 et 6... Tous dénotent d’une mise en scène carrée et efficace, composant de façon habile avec les divers impératifs de tournage et tirant le maximum des maigres budgets lui étant alloués.
Test Blu-ray : Ocean’s 8
Si à priori la « féminisation » d’un genre ou d’une franchise cinématographique n’a rien de très nouveau, le succès depuis quelques années au box-office US de films « de filles » portés par une nouvelle génération de comédiennes et mettant en scène non pas une seule star féminine mais à chaque fois une véritable « bande » d’actrices a forcément donné des idées aux producteurs. En attendant de passer à une autre mode, place donc aux films choraux sous œstrogènes. Après S.O.S fantômes en 2016, c’est donc à la franchise Ocean’s initiée par le remake de Steven Soderbergh en 2001 de s’offrir une déclinaison féminine avec Ocean’s 8.
Test DVD : La vengeance de la femme au serpent
Suite tardive des Marais de la haine (Gator bait, 1974 – lire notre article), La vengeance de la femme au serpent (Gator bait II : Cajun justice, 1988) permet à Beverly et Ferd Sebastian de proposer au public une espèce de « variation » sur le thème du premier film. Difficile en effet de réellement parler de suite, car si certains personnages du film original sont réutilisés, il ne semble pas réellement y avoir de continuité entre Gator bait et Gator bait II : une façon peut-être de souligner le côté « archétypal » des personnages évoluant au cœur des deux films. Et dans le rôle de la sauvageonne rouquine qui va dessouder tout le monde à grands coups de calibre 12 dans le cul, en lieu et place de Claudia Jennings, décédée en 1979, on trouvera donc Jan MacKenzie. Actrice à la carrière très furtive, Jan MacKenzie s’avère une personnalité dont on ne sait finalement que peu de choses, les informations la concernant s’avérant assez nébuleuses. Si le site de référence IMDb nous indique qu’elle est (ou a été) mariée à Ben Sebastian, un des fils du couple de réalisateurs, l’entretien avec les deux cinéastes disponible sur le DVD nous indique au contraire qu’elle était mariée avec Tracy Sebastian, qui reprenait dans La vengeance de la femme au serpent le rôle de Big T qu’il avait tenu, enfant, dans Les marais de la haine. Comme si cela n’était pas encore assez compliqué, Tracy Sebastian est crédité au générique sous le nom de Tray Loren ; IMDb présente d’ailleurs Tracy Sebastian et Tray Loren comme deux personnes différentes. Cependant, l’ex-acteur est inscrit sur Facebook sous le nom de Tracy Loren Sebastian, et ne semble plus être marié avec Jan Sebastian / MacKenzie. Concernant l’actrice, on sait qu’elle s’est retirée du cinéma à la fin des années 80 et s’était lancée en 2009/2010 dans la fabrication de plateaux de service artisanaux sur mesure. Son site n’existe cependant plus, et son compte Twitter n’a pas donné de signe de vie depuis 2013, date à laquelle elle faisait de la publicité pour les bougies artisanales fabriquées par son fils. Cela dit, la découverte de ces éléments disparates ne font finalement que confirmer que le clan Sebastian était décidément tourné vers une certaine culture de « l’artisanat », impression tenace et durable à la découverte de La vengeance de la femme au serpent.
Test Blu-ray : Bigfoot et les Henderson
Entre 1983 et 1985, William Dear a eu l’honneur de recevoir douze Clio Awards, prix prestigieux comparables aux « Oscars » de la publicité, récompensant l'innovation et la créativité en matière de pub, de design et de communication. Il n’en fallait pas moins pour que son travail soit repéré par Steven Spielberg, qui lui propose dès 1985 de réaliser un épisode de ses Histoires fantastiques destinées à la télévision. L’épisode en question, « Papa momie » (saison 1, épisode 4) est d’ailleurs devenu l’un des plus connus du public français, parce qu’il faisait partie des trois épisodes de la série qui s’étaient vus compilés sous la forme d’un film à sketches sorti en salles en 1987.
Test DVD : Comment tuer sa mère
On l’a déjà constaté avec tristesse au cœur des arcanes de la section Blu-ray / DVD : rien n’est plus volatile que la comédie française. Ainsi, pour une comédie qui trouve son chemin vers le cœur du public et atteint dans une certaine mesure « l’immortalité », ce sont grosso modo dix petites comédies qui rejoignent les strates obscures de la mémoire collective. Qu’il s’agisse de réalisateurs reconnus ou même d’acteurs très populaires, il semble que nul ne soit réellement à l’abri, à un moment ou à un autre, d’apparaître au générique d’une comédie dont le titre finira noyé dans la masse de ces films inconnus, dont la plupart des cinéphiles affirment, en toute bonne foi cela dit, n’avoir « jamais entendu parler ». Saluons donc avec ferveur les éditeurs vidéo de l’hexagone qui, à l’ère de la dématérialisation galopante, continuent de sortir sur support physique les comédies françaises n’ayant pas rencontré leur public dans les salles, et leur permettra peut-être un jour d’être reconnues à leur juste valeur. Une espèce de « devoir de mémoire » indispensable en somme...
Test DVD : The hollow crown – Saison 1
Des siècles de commentaires, d’analyses et de louanges en tous genres nous séparent de William Shakespeare, véritable institution littéraire devant l’éternel, monument intouchable, respecté, vénéré même, autant chez nos voisins britanniques que dans le reste du monde. Plus de quatre-cent ans après sa disparition, celui que les observateurs convaincus que le ridicule ne tue pas surnomment affectueusement « le grand Will » demeure, et demeurera probablement à jamais l’auteur le plus « adapté » de l’histoire du cinéma.
Test DVD : Forever my girl
Comme son titre l'indique clairement, sans le moins du monde tromper le public sur la « marchandise », Forever my girl s’avère un pur film romantique, tirant volontiers sur la corde lacrymale et les bons sentiments. Et dans son créneau, le film de Bethany Ashton Wolf fait indéniablement le boulot avec soin, le film permettant qui plus est à la scénariste / réalisatrice d’ajouter une belle « déclaration d'amour à l'amour » à sa filmographie, déjà résolument tournée vers la famille.
Test Blu-ray : Bad trip 3D
Produit par Artus Films en 2014, Bad Trip 3D est une comédie horrifique ayant eu l’honneur de se voir présentée, d'abord sous le titre Paranormal Bad Trip 3D, au Festival Hallucinations Collectives de Lyon, puis au FiFiGroT ou Festival International du Film Grolandais de Toulouse durant l’année 2014. Le film sortirait finalement dans un circuit très réduit de salles françaises en juin 2016, sous le titre Bad Trip 3D qu’on lui connaît aujourd’hui. Il s’agit bien sûr d’un film très indépendant réalisé par Frédéric Grousset. Mais qu’on se le dise : de la même manière que les livres édités à compte d’auteur ne sont pas tous à jeter, les films produits sans la moindre aide de l’état ne sont pas non plus forcément synonymes de nanars amateurs.
Test DVD : Frost
Lorsqu'un ami lui propose d'assurer le transport d'aide humanitaire depuis la Lituanie jusqu'à l'armée ukrainienne en guerre contre des séparatistes dans la région du Donbass, assurant qu'il est dans l'impossibilité de le faire lui-même, Rokas accepte presque immédiatement.
Test Blu-ray : Invaders
La science-fiction semble avoir le vent en poupe en ce moment en Australie. Ainsi, deux ans après Osiris - La neuvième planète, c'est aujourd'hui au tour d'Invaders, un deuxième film de SF australien, de débarquer sur nos écrans. Bien conscients qu'ils ne peuvent rivaliser, d'un strict point de vue technique et logistique, avec les grosses productions du genre mises en chantier aux États-Unis, nos voisins d'Océanie ont visiblement pris le parti de « contourner » le genre, de le prendre à revers en quelque sorte. Osiris - La neuvième planète avait fait le choix d'aborder la science-fiction par le biais du « serial », hommage brillant à la littérature et au cinéma des années 50/60. Cette année, c'est plutôt au cinéma d'invasion des années 90 que fera référence Invaders ; mais le scénariste / réalisateur Luke Sparke, grand spécialiste du film de guerre, prend quant à lui le parti de nous livrer non pas un grand spectacle à la Independence Day, mais un pur film « de soldats », se concentrant sur un petit groupe de personnages contraints de s’engager dans l’armée afin de combattre des aliens peu enclins à la discussion.