Test DVD : Les fauves
Découvert en 2014 avec la comédie Tristesse Club, Vincent Mariette change aujourd'hui radicalement de registre avec Les fauves, film fantastique sous perfusion de Jacques Tourneur, évoquant tout à la fois La féline (1942) et L'homme léopard (1943). Si on ne retrouve pas dans ce thriller l'humour à froid tendance absurde de son film précédent, le cinéaste fait en revanche à nouveau preuve d'un talent singulier quand il s'agit de développer une ambiance, une atmosphère étrange, aux confins du rêve et de la réalité, d'autant plus efficace que le spectateur ne sait jamais réellement si ce qu'il est en train de voir est réel ou s'il s'agit d'une projection de l'esprit de l'héroïne. Parce qu'en effet, à l'image des films de Tourneur que l'on vient d'évoquer, Les fauves pourra tout à la fois être vu comme un « simple » récit surnaturel ou comme un récit fantasmé de coming of age à la sauce psychanalytique. Qui sont « Les fauves » du titre ? Même quand arrive le générique de fin, il n'est pas certain que le spectateur puisse répondre avec certitude à cette question.
Test DVD : Stan & Ollie
Quelques décennies avant Bigflo & Oli, un autre duo enflammait les imaginations du monde entier : il s'agit bien sûr de Stan & Ollie, plus connus sous le nom de Laurel & Hardy.
Test Blu-ray : Rebelles
Dans le monde très codifié du polar contemporain, le fait d'hériter d'un sac rempli à craquer de billets de banque n'augure généralement rien de très bon pour la suite des événements. La teneur des quiproquos qui s’enchaineront par la suite pourra s’avérer encore plus radicale quand le magot disparu échoue entre les mains de « pieds nickelés » à l’intelligence limitée, n’ayant aucune connaissance des arcanes du crime organisé ou ne s’avérant pas particulièrement doués dans l’Art de la dissimulation. Très influencé par des cinéastes tels que les frères Coen ou Quentin Tarantino, Allan Mauduit décide de jouer avec les codes du cinéma américain, et compose avec Rebelles sa propre conception du polar teinté d’humour noir.
Test Blu-ray : Dragon Ball Super – Broly
Vingtième film d'animation à évoluer dans l'univers du manga Dragon Ball, créé en 1984 par Akira Toriyama, Dragon Ball Super : Broly s’est imposé, d’une façon finalement assez étonnante, comme un véritable événement cinématographique à travers le monde entier. Avec plus de 820.000 entrées en seulement trois jours d’exploitation au Japon (et un milliard de yen de recettes), le film a littéralement cassé la baraque, et s’est peu à peu forgé une excellente réputation dans le reste du monde, affichant notamment actuellement une note moyenne de 8/10 sur le site de référence IMDb, calculée sur les votes de plus de 17.000 cinéphiles. Il faut dire aussi qu’en l’espace de 35 ans, les multiples mangas et séries Dragon Ball nés de l’imagination d’Akira Toriyama ont eu le temps de faire leur trou, au point de devenir une référence culturelle aussi majeure qu’incontournable.
Test Blu-ray : Évasion 3 – The Extractors
S’il ne s’agissait certainement ni de la série B la plus honteuse de l’année, ni de la carrière de Sylvester Stallone, ce dernier a eu la dent dure sur les réseaux sociaux à l’encontre d’Évasion 2 : Le labyrinthe d'Hadès, qu’il a récemment qualifié de « plus qu’horrible » (« beyond awful »). Il est vrai que le petit film de Steven C. Miller, avec lequel nous avions été relativement indulgent lors de sa sortie en Blu-ray / DVD l’année dernière, s’est vu attribuer une notre cumulée de 3.8/10 sur le site de référence IMDb, ce qui est loin de figurer parmi les meilleures notes de la filmographie de Sly. L’acteur plaçait donc tous ses espoirs dans Évasion 3 : The extractors, réalisé par son complice de toujours John Herzfeld. Une quinzaine de jours après sa sortie en vidéo aux États-Unis, Évasion 3 débarque aujourd’hui en France ; à ce jour, sa note sur IMDb n’est pas beaucoup plus glorieuse, le film culminant à 4.4/10, sur la base des votes de 3365 cinéphiles du monde entier.
Test Blu-ray : La grande aventure Lego 2
Depuis la séparation des Monty Python, puis du trio Zucker-Abrahams-Zucker, les amateurs de comédies ont parfois bien du mal à trouver chaussure à leur pied côté grosse marrade. Beaucoup de comédies contemporaines s’avèrent en effet écrites par des manches pour qui la notion de « sens du gag » est probablement un Graal inaccessible, et qui compensent difficilement en soignant punchlines ou casting. La comédie est une mécanique compliquée, et bien des malheureux s’y cassent les dents car n’ayant rien compris à la dynamique d’un gag réussi, au timing précis de la vanne qui tue.
Test Blu-ray : Razorback
Au contraire d’un gars comme Peter Hyams, honnête artisan de la série B qui a toujours su privilégier l’efficacité aux artifices techniques et aux effets stroboscopiques, Russell Mulcahy n’est jamais vraiment parvenu à se trouver un style hors des clips « plus 80’s tu meurs » qui l’ont fait connaitre, et qu’il a mis en boite pour de fiers représentants de la décennie spandex fluo, tels que Duran Duran ou Billy Joel. D’où une carrière en dents de scie oscillant le plus souvent entre le mauvais et le très mauvais, allant d’un Highlander ô combien surestimé à une flopée de téléfilms qui feraient passer le cinéma d’Uwe Boll pour du Kubrick.
Test Blu-ray : Iron Sky 2
Des vaisseaux spatiaux, du kung fu, des nazis, des dinosaures… Sur le papier, Iron Sky 2 était bien parti pour être le meilleur film de tous les temps, ou du moins de faire partie de ces films « rêvés » qui prennent parfois forme comme dans nos fantasmes les plus fous. Cela dit, notre sens critique pas encore tout à fait anesthésié restait tout de même un peu en éveil : comme son titre l’indique, le film annoncé était la suite de Iron Sky qui, si sympathique soit-il, n’était pas non plus tout à fait le film de la décennie. Qu’à cela ne tienne : on a vu de nombreuses suites pulvériser leurs modèles. Et puis merde, quoi : Des vaisseaux spatiaux ! Du kung fu ! Des nazis ! Des dinosaures ! De l’or en barres. Impossible de se rater avec un tel mélange. Welles, Kubrick, Hawks, Ford, Ozu, Malick… Aucun d’entre eux n’y avait pensé avant – car ce sont des gros nuls. Le finlandais Timo Vuorensola quant à lui a su trouver l’essence même du projet idéal, celui dont on se dit, quand on le voit, qu’on est en train de vivre un moment historique.
Test Blu-ray : Un dollar entre les dents
Même si cela a été dit et redit à longueur de critique, il est franchement très difficile de ne pas remarquer les similitudes appuyées entre Un dollar entre les dents (Luigi Vanzi, 1967) et Pour une poignée de dollars (Sergio Leone, 1964), œuvre fondatrice du western spaghetti.
Test DVD : Apprentis parents
Découvert en 2008 avec le très amusant Sex drive, teen movie hors normes bien au-dessus de la moyenne du genre, Sean Anders a passé les premières années de sa carrière Hollywoodienne à enchaîner les comédies orientées « trash », soit en tant que scénariste, soit en tant que réalisateur. S’il se consacre toujours aujourd’hui à la comédie, le ton de ses films semble avoir pris un tournant important en 2015, avec la comédie Very bad dads, qui mettait la notion de « famille » au centre de toutes ses préoccupations.
Test Blu-ray : Marie Stuart, reine d’Écosse
A en lire certaines critiques ailleurs sur le Net, on en viendrait parfois à se demander si certains confrères n'ont pas tendance à confondre une œuvre de cinéma, qui plus est Hollywoodienne – dont l'objectif premier est le divertissement – et un manuel scolaire d'histoire, à visée évidemment pédagogique. Ainsi, on aurait envie de leur expliquer que la vocation première de Marie Stuart, reine d’Écosse n’est certainement pas de dresser un tableau historique, économique et politique fidèle et rigoureux de l’Europe du XVIème siècle.
Test DVD : Mystery Road – Saison 1 + Films
Le coffret Mystery Road co-édité par ARTE Editions et L’Atelier d’Images contient rien de moins que deux longs-métrages et la première saison de la série TV dérivée de ces deux films. On notera qu’il s’agit de trois « entités » absolument indépendantes l’une de l’autre, que vous pourrez regarder dans l’ordre qu’il vous plaira sans nécessairement vous y perdre. Les DVD qui composent le coffret conseillent tout de même un « ordre » de visionnage, avec lequel on pourra être d’accord… Ou pas. Il est donc plutôt recommandé de commencer avec Mystery Road, le premier film, tourné en 2013. Jusqu’ici, tout va bien, comme dirait l’autre. C’est ensuite que ça se corse : ARTE Editions et L’Atelier d’Images recommandent d’enchaîner avec la série Mystery Road, tournée en 2018, pour terminer avec le deuxième long-métrage, Goldstone, quant à lui tourné… en 2016.