Test Blu-ray : De bruit et de fureur
La carrière et le cinéma de Jean-Claude Brisseau (1944-2019) ont été assombris par une sombre affaire de mœurs en 2005/2006, et depuis une dizaine d’années, son œuvre n’était plus vraiment – et c’est un euphémisme – placée sous les feux des projecteurs. Même lors de sa disparition au mois de mai dernier, rares sont les médias qui ont pris le temps de saluer son immense talent. Grâces soient donc rendues à Carlotta Films, qui nous permet ce mois-ci avec la sortie en Blu-ray de ses trois premiers films de remettre en avant une figure majeure du cinéma français...
Test Blu-ray : Le distrait
« Arrête de jouer dans le cinéma des autres. D’ailleurs tu n’as pas beaucoup de place : tu n’es pas un jeune premier; tu n’es pas non plus une rondeur. Tu as une place particulière, qui n’est pas encore écrite. C’est à toi de l’écrire et de faire ta place. » C'est par ces mots qu'en 1968, Yves Robert a encouragé Pierre Richard à se créer une personnalité unique au cœur du cinéma français. Ce conseil aboutira, après des mois d'écriture avec André Ruellan, à la sortie du Distrait en décembre 1970.
Test Blu-ray : Un jeu brutal
Premier long-métrage de cinéma pour Jean-Claude Brisseau, Un jeu brutal est un film d'une très grande richesse, à la fois repoussant et fascinant, jouant des attentes du spectateur en les retournant par moments de façon complète et inattendue. S'il ne se limite pas seulement à cela, la thématique principale du film de Brisseau tourne autour d'une idée de « coming of age », et suit le passage à l’âge adulte de la jeune infirme incarnée à l'écran par Emmanuelle Debever, qui évoluera petit à petit d'un état « d'animal, de bête sauvage » – pour citer la description que fait d'elle le personnage de Bruno Cremer – à celui d'une jeune fille ouverte au monde et à l'univers.
Test Blu-ray : L’héritage des 500.000
La carrière de Toshiro Mifune semble avoir été complètement « vampirisée » par ses multiples collaborations avec Akira Kurosawa. Quand on pense à Mifune aujourd'hui, on pense quasi-automatiquement à ce personnage badass, toujours vénère, qui illuminait de sa présence sauvage, presque animale, des films tels que Les sept samouraïs, Yojimbo, La forteresse cachée ou encore Rashomon. De fait, on tendrait un peu à oublier que Toshiro Mifune a énormément tourné, avec beaucoup d'autres grands noms du cinéma japonais (Kenji Mizoguchi, Mikio Naruse, Kon Ichikawa...) mais aussi du cinéma international (John Boorman, Steven Spielberg, John Frankenheimer...). On en oublierait aussi qu'il a également réalisé un film en 1963 : L’héritage des 500.000.
Test Blu-ray : Royal Corgi
Si l’animation européenne à destination des enfants entre 2 à 7 ans rencontre généralement quelques difficultés pour creuser son trou dans le cœur des critiques, les coproductions européennes de films d’animation destinés aux plus petits ont tout de même le mérite de souvent réunir en masse les familles dans les salles françaises. Du Voyage extraordinaire de Samy (1,3 millions d’entrées) et à sa suite Samy 2 (700.00 entrées), à Un monstre à Paris (1,7 millions d’entrées), en passant par Le petit prince (1,9 millions d’entrées) Ballerina (1,8 millions d’entrées) ou Sahara (1,1 millions d’entrées), nombreux sont en effet les dessins animés produits en Europe ayant rencontré leur public depuis 2010.
Test Blu-ray : Batman et les tortues ninja
Alors que le DC Universe tendrait à sérieusement faire du sur-place au cinéma depuis quelques années, il semble au contraire que les choses bougent dans le bon sens du côté de l’univers « animé » développé par DC Comics et les studios Warner Animation. En effet, courant 2018, on a vu apparaître deux singulières aventures de Batman, rompant de façon claire avec le classicisme obstiné des productions « live » de chez DC : Batman Ninja, qui mélangeait de façon assez époustouflante la mythologie du Dark Knight au cœur d'un univers « manga », et l'étonnant Gotham by gaslight, qui plongeait le personnage au cœur d'un univers « steampunk ».
Test DVD : Just a gigolo
Pour ceux qui n'en auraient jamais entendu parler, CopyComic est une chaîne YouTube qui, depuis octobre 2017, publie des vidéos comparatives d'extraits de sketchs ou de films d'humoristes anglophones et francophones. Les vidéos mettent en exergue les troublantes similarités des sketchs des humoristes francophones par rapport aux originaux, dont certains ne laissent aucun doute sur la probabilité d'un plagiat.
Test Blu-ray : La malédiction de la dame blanche
L'univers « étendu » autour de la saga Conjuring s'étoffe un peu plus d'année en année. Alors que trois films ont déjà été consacrés à la poupée Annabelle, et que l'on a pu découvrir l'année dernière les origines de La nonne, James Wan et Gary Dauberman nous ont proposé début 2019 de rencontrer un nouveau spectre rattaché au Conjuring Universe : il s'agit de la « Llorona », qui terrorisera les enfants dans La malédiction de la dame blanche. On notera d'ailleurs tout de suite que la « Dame Blanche » telle qu'elle nous est présentée ici est issue du folklore mexicain, et s'avère très différente de celle que nous connaissons de notre côté de l'Atlantique ; elle est également très éloignée de celle issue de la fameuse légende urbaine tournant autour de l’auto-stoppeuse fantôme poussant un hurlement avant de disparaître. Rien à voir non plus avec la glace du même nom : la « Llorana » (pleureuse) est un fantôme issu du folklore d'Amérique Latine qui, se présente sous la forme d'une femme ayant perdu ou tué ses enfants, les cherchant dans la nuit près d'un fleuve ou d'un lac, effrayant ceux qui entendent ses cris de douleur perçants.
Test Blu-ray : Dumbo (2019)
Tim Burton, Kenneth Branagh, Bill Condon, Guy Ritchie, Jon Favreau... Les cinéastes de renom se succèdent à la barre des adaptations « live » des grands classiques animés de la firme Disney. Depuis presque une dizaine d'années maintenant, les grands films familiaux s’enchaînent donc, affichant tous le même soin à recréer avec des acteurs de chair et de sang la magie des dessins animés les plus célèbres des studios créés par Walt Disney. Effets spéciaux époustouflants, mouvements de caméra sophistiqués, production design éblouissant, acteurs de renom, Disney déploie véritablement des moyens pharaoniques pour émerveiller le public et en mettre plein les yeux des spectateurs.
Test Blu-ray : Simetierre (2019)
Souvent considéré comme l'un des meilleurs films d'horreur de la décennie 80, le Simetierre de Mary Lambert (1989) est en effet un sacré beau morceau de péloche, au point que l'on puisse sérieusement s'interroger sur la nécessité d'en réaliser un remake trente ans après. Attention cela dit, si vous qualifiez ce Simetierre cuvée 2019 de « remake » devant les auteurs et producteurs du film, vous risquez de vous faire engueuler : lors de la promo du film, on évoquait d'avantage une « nouvelle adaptation », censée coller « d'avantage au livre de Stephen King ». Cela peut paraître vaguement absurde de mettre en avant un tel argument promotionnel, dans le sens où le scénario du film de 1989 était signé de la plume de Stephen King lui-même, mais ils ont osé. Vous ne rêvez pas : Simetierre 2019 est donc encore plus fidèle à l'esprit de Stephen King que l'auteur lui-même.
Test Blu-ray : Le continent oublié
Même s'il peut sans le moindre problème être découvert de façon indépendante, Le continent oublié (1977) est en réalité la suite du Sixième continent (1974) ; le film met donc en scène une opération de sauvetage menée par le fringant Ben McBride (Patrick Wayne), et destinée à secourir Bowen Tyler, le personnage central du film précédent, incarné à l'écran par Doug McClure. La filiation entre les deux films est d'ailleurs un peu plus claire en VO : le premier film s'appelait The land that time forgot, le second The people that time forgot. On pourra également intégrer ces deux films au sein d'une tétralogie consacrée par le réalisateur Kevin Connor à quatre des « Mondes perdus » imaginés par Edgar Rice Burroughs au début du vingtième siècle. Les amateurs d'aventures exotiques et d'explorateurs/trices confrontés à des dinosaures ou à des civilisations disparues pourront donc également se tourner vers Centre Terre, septième continent (1976) et Les sept cités d'Atlantis (1978). Mais pour l'heure, revenons au Continent oublié.
Test Blu-ray : Alex, le destin d’un roi
Avec un peu moins de 81.000 entrées enregistrées sur un parc de 250 copies, Alex, le destin d’un roi est vraiment passé inaperçu en France. Le problème pour la Fox, c’est malheureusement que le film a également fait un four retentissant aux Etats-Unis, où il n‘a récolté que 17 millions de dollars de recettes… sur un budget avoisinant les 60 millions. La tuile pour Joe Cornish, qui portait ce sujet et ce scénario dans son cœur depuis son adolescence, et qui avait mis plusieurs années pour parvenir à le porter à l’écran…