Exclusivité VOD : Le témoin invisible

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Thriller de machination au scénario machiavélique, s’amusant clairement à manipuler le spectateur en multipliant les hypothèses criminelles comme autant de sous-intrigues, Le témoin invisible est un film qui mettra vos nerfs à rude épreuve. A la croisée des chemins entre Garde à vue et le cinéma de David Mamet, le réalisateur Stefano Mordini semble avoir tiré les leçons de 25 ans de thrillers « à twists » depuis Usual suspects, et opte avec son œuvre pour un récit à tiroirs, à la narration posée, posant les bases d’un « mystère » (tenant tout à la fois du whodunit et du howdunit puisqu’on ignore l’identité du coupable et que le crime qui nous est présenté s’est déroulé dans une pièce complètement fermée) puis prenant le temps de nous amener, par étapes et sur son propre rythme, à la découverte de la vérité.

Test DVD : Le daim

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Maniant l’absurde et l’humour noir avec talent, Quentin Dupieux prouve, avec Le daim, que le septième art français peut faire rire autrement qu’avec les codes des comédies à grand succès que l’on nous propose chaque année. 100 % daim. 100 % dingue. 

Test Blu-ray : La taverne de l’enfer

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Porté par le succès critique et commercial de Rocky (1976), ce « petit film » auquel personne ne croyait, regardé de haut par les géants d'Hollywood et qui remporterait rien de moins que trois Oscars, Sylvester Stallone se lance en 1978 dans le grand bain : celui de la mise en scène. L'acteur choisit donc avec La taverne de l'enfer de porter à l'écran un autre scénario qu'il a lui-même écrit, aux accents très autobiographiques. Probablement influencé par la réussite de Clint Eastwood, qui parvenait déjà depuis presque une dizaine d'années à organiser par lui-même l'édification de sa propre mythologie, Stallone a fait le choix ambitieux de suivre le destin de trois frères enchaînant les combines dans le petit monde du sport clandestin du New York des années 1940.

Test Blu-ray : Fair game

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Le cinéma d’exploitation australien – ou « Ozploitation » - est un sous-genre qui peine vraiment à percer et à être reconnu. Sorti en 2008, le documentaire Not quite Hollywood : The wild, untold story of Ozploitation ! a cependant permis de mettre un éclairage particulier sur le cinéma populaire australien, et même de sortir certains films de l’oubli. Ainsi, c’est sous l’impulsion de l’inusable Quentin Tarantino – qui a remis sur le devant de la scène un nombre incalculable de films oubliés depuis 25 ans – que nous redécouvrons aujourd’hui le film de Mario Andreacchio : dans le documentaire de 2008, le réalisateur de Pulp Fiction et d’Il était une fois à Hollywood ne cachait en effet pas son enthousiasme pour Fair game : « Avec son gang de chasseurs fous et sa magnifique héroïne, protectrice des animaux et de l'environnement qu’ils passent l'essentiel du film à terroriser, Fair game est la quintessence de la Ozploitation, la recette du genre par excellence : prenez une pincée de I spit on your grave, quelques miettes de And soon the darkness et saupoudrez-le tout d’une pincée de George Miller, et vous obtiendrez Fair game. »

Test Blu-ray : Palais royal !

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Comédienne, humoriste, Valérie Lemercier ne fait pas dans le rire un peu lourd. Sa comédie Palais Royal ! qui s’inspire habilement des monarchies qui nous entourent et de bien sur de Lady Diana est non seulement une succession de scènes irrésistibles, mais aussi l’approche psychologique et l’évolution du personnage principal. Armelle, orthophoniste, épouse d’Arnaud, fils cadet du roi, mène une vie bourgeoise et discrète jusqu’au jour où le roi André meurt accidentellement et où son mari, par la vertu d’une charte exhumée par sa mère, la reine Eugénia, devient héritier du royaume en lieu et place de son aîné Alban. (...) Découvrant qu’Arnaud la trompe avec Laurence, son amie, elle va prendre tout le monde à son propre piège en devenant fausse gentille. Elle manipule à son avantage la presse et le public qui rapidement la soutient et devient une quasi-icône qui supplante la famille royale dans le cœur du pays.

Test DVD : Ricordi?

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"Ricordi?", film ambitieux par sa forme, film très réussi, marque l'émergence d'un excellent réalisateur dans le cinéma européen.

Test DVD : Teen Spirit

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Si le nom de Max Minghella vous est familier, c’est normal : il s’agit d’un acteur et scénariste britannique, fils du réalisateur Anthony Minghella, et héros de la série The handmaid’s tale. S’il avait déjà signé il y a quelques années le scénario de La 9ème vie de Louis Drax (lire notre article), Teen Spirit marque sa première expérience en tant que réalisateur. Et on aurait tendance à penser que le sujet qu’il choisit d’aborder ici est parfait pour un premier film, dans le sens où son récit suit le cheminement finalement très balisé de l’histoire de la jeune inconnue confrontée à la célébrité – voilà qui permet donc à l’aspirant cinéaste de se concentrer quasi-uniquement sur l’aspect formel de son œuvre, de travailler les prises de vue et la lumière en compagnie de sa directrice photo Autumn Durald, de toute façon plutôt à l’aise quand il s’agit de souligner à l’image les affres de l’adolescence (Palo Alto, Mon étoile solaire).

Test Blu-ray : The devil’s hour

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Alors qu’il a été projeté il y a à peine quelques semaines lors de l’édition 2019 du Festival européen du film fantastique de Strasbourg, The devil’s hour débarque déjà en France en vidéo, sous les couleurs de Wild Side. Voilà donc une bonne occasion pour se pencher sur ce film d’horreur inconnu et littéralement sorti de nulle-part, écrit et mis en scène par Damien LeVeck. Comme cela est souvent arrivé par le passé dans les sombres et sanglantes archives du genre horrifique, le film est à l’origine un court-métrage, que le réalisateur en herbe (qui a auparavant officié durant de nombreuses années dans le monde du cinéma en tant que monteur et producteur) a été invité à développer, à « gonfler » sous la forme d’un long. Pour LeVeck, c’est l’occasion rêvée de pousser un peu plus loin sa réflexion satirique sur le « social media » en général, c'est-à-dire non seulement les réseaux sociaux mais aussi et surtout les vlogs, le webmarketing, les services de partage de vidéos en streaming live…

Test Blu-ray : Rogue warfare – L’art de la guerre

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Le phénomène est apparu au début du vingtième siècle, avec des films tels que Ong-bak (2003), Born to fight (2004) ou encore The raid (2011), mais semble s’être encore amplifié avec le succès – jamais démenti depuis 2014 – de la saga John Wick : le cinéma d’action contemporain semble désormais aux mains des cascadeurs. Ceux qui, à l’image des chorégraphes de combats, n’étaient encore considérés hier que comme de simples maillons de la chaîne de production au service des « action stars ». C'est-à-dire qu’aujourd’hui, avoir une véritable « vision » de cinéaste ou des idées bien arrêtées concernant la mise en images d’une scène d’action ne suffit plus : si vous rencontrez un producteur dans le but de donner vie à vos rêves de gros fights de celluloïd, il vaut mieux être capable d’enchaîner vos arguments avec un petit salto arrière accompagné d’une riboulade retournée et d’un petit milouton acrobatique, voire même d’un gloubou à sens giratoire inversé (les lecteurs d’Edika savent pertinemment de quoi on parle ici).

Test Blu-ray : Les anges de la nuit

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Conçu comme une tragédie, jonglant avec des thématiques telles que la famille, la justice ou tout simplement la notion de bien et de mal, Les anges de la nuit place une série de personnages face à leur destin dans une intrigue de gangsters aux accents Shakespeariens. Les passions se déchaient, les personnages s’entrecroisent et se déchirent, mais au final, nul n’échappera à sa destinée, implacable ; dès les premières minutes du film, le spectateur sait pertinemment que cette intrigue se terminera dans le sang et les larmes – la mort plane en effet au-dessus de chacun des protagonistes du récit, attendant son heure, tel un couperet.

Test Blu-ray : Les deux sirènes

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Une petite ville typiquement américaine quelque part au fin-fonds du Massachusetts, dans l’insouciance colorée des années 60 : Les deux sirènes s’offre le cadre idéal pour une comédie de mœurs gentiment décalée et pour esquisser le portrait subtil d’une femme libre, Mrs Flax, et de ses deux filles, aussi fantasques, complexes et libres que leur mère. Deux jeunes filles qui, malgré leur jeune âge – Charlotte, 15 ans et Kate, 9 ans – savent définitivement ce qu’elles veulent et ne semblent jamais dévier de leur objectif. Leur mère Rachel quant à elle, est d’avantage dans le flou quant à son existence, mais en femme libérée, elle a surtout une idée de ce qu’elle ne veut pas. Elle est persuadée d’aller de l’avant (« move on »), mais au moindre problème qu’elle rencontre, elle prend ses filles, ses clics et ses clacs et déménage (« move out »). Un vrai vent de liberté et de nostalgie souffle sur Les deux sirènes qui, sous couvert de tranche de vie familiale, nous offre un des récits de « coming of age » les plus authentiques et les plus bouleversants qui soient.

Test Blu-ray : Batman – Silence

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Batman : Silence est à l’origine une histoire imaginée par Jeph Loeb et dessinée par Jim Lee. Complexe et mettant en scène un (très) grand nombre de personnages évoluant dans l’univers de Batman et de Superman, ce récit mettait en scène Silence (Hush), un machiavélique nouveau super-vilain. Le projet d’adaptation de cette histoire par les créatifs de chez DC Comics et Warner bros. Animation était un sacré challenge : non seulement le trait de Jim Lee contribuait grandement à la réussite de la série, mais surtout comment condenser une intrigue aussi riche en un dessin animé de quatre-vingt minutes sans en perdre la saveur ?

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Test Blu-ray : Les graines du figuier sauvage

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On se demande encore comment le jury cannois de l'édition 2024, présidé par Greta Gerwig, a pu préférer un autre film lorsqu'il s'est agi de décerner la Palme d'or !

Test DVD : Eat the Night

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Avec Eat the Night, Caroline Poggi et Jonathan Vinel décident de confronter deux univers : celui du polar et celui du jeu vidéo. Entre guerre des gangs à la française et jeu vidéo en mode MMORPG.

Test Blu-ray : Neuf invités pour un crime

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Avec ses personnages se réunissant sur une île isolée et se faisant assassiner les uns après les autres, Neuf invités pour un crime évoque naturellement les « Dix Petits Nègres » d'Agatha Christie et, par extension, L’île de l’épouvante de Mario Bava.

Critique : La Clepsydre

Parfois, les films les plus envoûtants sont ceux auxquels on ne comprend pas forcément grand-chose. Tel est le cas de La Clepsydre, un objet filmique inclassable, créé en pleine guerre froide de l'autre côté du rideau de fer, en Pologne. Ce cauchemar éveillé – à moins qu'il ne s'agisse d'un drôle de fantasme –, le réalisateur Wojciech J. Has l'orchestre de main de maître.

Critique Express : Mon gâteau préféré (Deuxième avis)

Commencé par un gag, "Mon gâteau préféré" se termine par un événement tragique.