Test DVD : Gate – Saison 1 – Édition Collector
Entrant pour le moins rapidement dans le vif de son sujet, à grands renforts de scènes orientées Fantasy / Action, la série Gate emmène le spectateur au cœur d’un univers aussi foisonnant qu’intelligent, ne limitant pas son récit à la « simple » découverte et à l'exploration d’un monde parallèle, mais ajoutant à l’ensemble une dimension politique passionnante, décrivant une série de jeux de pouvoir pour savoir qui s’en appropriera en premier les ressources. Mettant sur le devant de la scène des notions de politique et de diplomatie internationale, à la façon par exemple de la sublime série Battlestar Galactica il y a quelques années, Gate mélange donc avec un certain brio un univers de fantasy médiévale très classique à une volonté nette de réalisme, avec une orientation des intrigues sur le terrain de la géopolitique, ce qui, à priori, pouvait paraître non seulement gonflé mais aussi et surtout très casse-gueule… Mais qui, au final, passe à merveille, question de dosage sans doute, d’autant que la série bénéficie du savoir-faire technique et narratif des équipes du studio A-1 Pictures (Fairy Tail, Sword Art Online).
Test DVD : Frost
Lorsqu'un ami lui propose d'assurer le transport d'aide humanitaire depuis la Lituanie jusqu'à l'armée ukrainienne en guerre contre des séparatistes dans la région du Donbass, assurant qu'il est dans l'impossibilité de le faire lui-même, Rokas accepte presque immédiatement.
Test DVD : Arrête avec tes mensonges
Récit poignant tournant autour d’une passion homosexuelle adolescente, ainsi qu’aux traces qu’elle a laissée dans la psyché de l’auteur, Arrête avec tes mensonges prend quelques libertés avec le livre de Philippe Besson qu’il adapte.
Test DVD : The last girl – Celle qui a tous les dons
The last girl – Celle qui a tous les dons a l’avantage d’offrir un point de vue peu ordinaire. La première partie du long métrage est une véritable leçon. Le spectateur est immiscé directement au plus près des personnages et apprend à connaître les protagonistes. Mélanie, malgré un penchant pour la viande fraîche, apparaît comme une gamine attachante qui cherche à se faire apprécier et accepter de ses aînés. L’introduction est intrigante, Colm McCarthy, qui vient du monde de la série, parvient à mettre en place une mise en situation de haute volée, à la fois intrigante, passionnante et très rythmée. Les personnages sont rapidement établis et leur écriture n’est pas paresseuse, le manichéen n’a pas sa place dans ce long métrage.
Test DVD : El Agua
Comme de nombreux films ayant pour personnage central un(e) adolescent(e), El Agua s’impose comme un récit de coming of age, ici teinté de lyrisme et même d’une pointe de fantastique : un pari risqué mais gagnant pour l’espagnole Elena López Riera.
Test Blu-ray : Belgica
Quelques années après s’être plongé en immersion dans la vie des prolétaires belges avec La merditude des choses puis avoir flirté avec le mélo lacrymal avec Alabama Monroe, Felix Van Groeningen remet le couvert avec Belgica, un film nous narrant les déboires de deux frères dépassés par le succès de leur bar / boite de nuit dans les années 80 : l’occasion pour le cinéaste de nous proposer une nouvelle plongée dans les affres de l’alcool, de la drogue, de la musique et de l’argent facile, mélange improbable de Studio 54 et des Affranchis prenant place dans le Plat Pays.
Test DVD : Le teckel
Cinéaste majeur de la fin des années 90, dont le regard noir et cynique a livré quelques monuments de cinéma indépendant américain glauque et volontiers un peu dégueu, développant un humour vraiment très spécial (on se souvient des sanglots père/fils à la fin de Happiness, quand le fils demande pourquoi son père refuse de le violer alors qu'il a violé deux autres jeunes garçons), Todd Solondz n'avait pas livré de nouveau film depuis Dark horse en 2011.
Test DVD : Fièvres
On pourrait s'attendre à un film de plus sur la banlieue, avec, bien entendu, son traditionnel cortège de dealers et sa bande-son à base de rap : il n'en est rien. En réalité, "Fièvres" montre une vision presque poétique de la banlieue, à l'opposé de ce que l'on a l'habitude de voir sur ce sujet. A mi chemin entre réalisme et conte urbain, "Fièvres" est un film attachant et parfois très fort sur la recherche d'identité d'un gamin perturbé,
L’actualité DVD et bluray : sorties mai 2016
Retrouvez ici les tests des principaux DVD et bluray sortis en mai 2016 chroniqués par nos rédacteurs Mickael Lanoye et Jean-Jacques Corrio qui nous...
Test DVD : Where to invade next
A la sortie de Where to invade next en 2015 (qui a débarqué en France en septembre 2016, où il a réuni environ 30.000 adeptes), cela faisait bien longtemps que Michael Moore n’avait pas signé de documentaire : son effort précédent, Capitalism : A love story avait en effet atteint les salles obscures en 2009, et l’on serait presque venu à penser que le trublion socio-politique américain avait rendu les armes, victime d’un système pour qui il représentait la bête noire, l’homme à abattre.
Test DVD : Le Président
"Le président" pose une question très forte : une révolution qui voit la violence et la vengeance l'emporter sur la justice et une certaine forme de pardon est-elle une révolution réussie ?
Test Blu-ray : Patients
En prenant connaissance du thème de Patients, il n’est pas interdit de craindre un film complètement plombé par un côté pathos exacerbé ou, au contraire, par la dureté des rencontres avec tous ces jeunes gens aux corps très fortement abimés. Heureusement, on s’aperçoit très vite que ces craintes sont complètement infondées : Patients est certes un film très frontal dans l’approche du handicap mais qui, surtout, s’avère tout à la fois chaleureux, touchant et drôle. Très bien documenté, le film retrace le quotidien des patients, avec leurs inquiétudes et leurs souffrances, les hauts et les bas, mais ces jeunes gens, malgré tout, n’ont pas perdu leur sens de l’humour et se vanner entre eux fait autant partie de leur quotidien que les séances de kiné ! Les rapports avec le personnel soignant sont d’une grande authenticité, ce qui n’est pas étonnant lorsqu’on sait que le film a été tourné dans le Centre de réadaptation de Coubert, celui-là même où Grand Corps Malade, qui s’appelait alors Fabien Marsaud, a passé de longs mois et qu’il a retrouvé avec beaucoup d’émotion. Les deux réalisateurs se sont inspirés de personnes que Fabien avaient connues et de scènes qu’il avait vécues et cela se sent. Par ailleurs, la figuration est assurée par de véritables