Test DVD : JeruZalem
Après Unfriended et son point de vue centré sur un écran d’ordinateur, JeruZalem impose également son originalité en tant que dérivé du found footage traditionnel : pas de caméra ici, mais un point de vue issu d’une paire de « smart glasses », des lunettes connectées. Un point de départ amusant et saugrenu qui a du plaire à Claude Lelouch, président du jury du Festival de Gérardmer 2016, qui a décerné au film des frères Paz (à ne pas confondre avec les distributeurs de bonbons) le « prix du jury », ex-aequo avec Evolution de Lucile Hadzihalilovic.
Test DVD : Kim Kong – L’intégrale
A une époque où les séries se prolongent, s'étirent et, parfois, s'éternisent d'année en année, augmentant parfois sensiblement leur nombre d'épisodes d'une saison à l'autre sans pour autant avoir plus de choses à raconter au spectateur, le fait de voir débarquer une mini-série composée de seulement trois épisodes est déjà une bouffée d'air frais : peu de chance avec Kim Kong d'attraper mal au crâne rien qu'en pensant aux douze heures que nécessiteront le visionnage du show.
Test Blu-ray : The square
Le 28 mai 2017, The square est entré dans l'Histoire du cinéma en remportant la Palme d'or lors de la 70ème édition du Festival de Cannes. Elle a été remise par Juliette Binoche et le président du jury Pedro Almodóvar. Pourtant, le film « divise » les spectateurs, et jusque dans les rangs des critiques officiant dans les colonnes de critique-film.fr, on ne sait réellement sur quel pied danser avec le film de Ruben Östlund.
Test DVD : Hope
Hope. En français : l'espoir. L'espoir d'une vie meilleure, lorsqu'on est nigérienne, lorsqu'on est camerounais. Ce qui se passe actuellement en Méditerranée nous interpelle tous les jours sur l'horreur de ces tentatives de traversée effectuées par des migrants et qui, trop souvent, se terminent par des drames. Le film de Boris Lojkine décrit ce qui se passe en amont, des épisodes d'une grande dureté qui réunissent ces migrants pleins de rêves et tous ceux, des compatriotes le plus souvent, qui les rackettent, qui les volent, qui les prostituent. Sans parler, bien sûr, de la peur de la police.
Test Blu-ray : Amis publics
Avec un peu plus de 758.000 entrées en France, Amis public n’a pas tout à fait réalisé le box-office qu’espéraient Kev Adams et ses producteurs/distributeurs. Si bien sûr il s’agit d’un très bon score, plutôt supérieur aux chiffres réalisés en général par les films de Vincent Elbaz, le fait d’avoir en tête d’affiche Kev Adams, la nouvelle coqueluche des adolescentes françaises (4,4 millions d’entrées l’hiver dernier pour son Aladin), avait probablement fait surévaluer la valeur d’Amis publics. Cela dit, s’il n’est probablement dans l’immédiat plus près de réussir à faire raquer six millions d’euros aux banquiers pour signer un projet personnel, au moins Kev Adams est-t-il parvenu à monter sur son seul nom ce projet-là, qui, si bancal et maladroit soit-il, semble réellement motivé par une authentique sincérité.
Test Blu-ray : Boyhood
En choisissant de filmer les mêmes acteurs pendant 12 années successives, un mois par an, le cinéaste, qui nous avait déjà livré il y a quelques années avec Dazed and confused un des meilleurs teen-movies jamais tournés, insuffle à son film une authenticité, une force et une sincérité qui dépassent tout ce qu’on pouvait imaginer dans le genre, tendant même presque à l’universalité tant il est juste.
Test Blu-ray : Unfriended
Que l'on apprécie ou pas le film, force est de reconnaître que derrière ce que d'aucuns appelleront un cynisme monumental, Unfriended fait tout de même preuve d'une certaine originalité.
Test DVD : Le Sixième enfant
Un couple de gens du voyage envisage de "vendre" ce qui serait leur 6ème enfant à un couple d'avocats qui se désespère de ne pas pouvoir avoir d'enfant et chez qui l'enfant à venir serait choyé et bien éduqué.
Test DVD : Vicky
La nouvelle comédie signée et interprétée par Victoria Bedos, sobrement intitulée Vicky, reprend donc à nouveau le schéma narratif de Little Miss Sunshine : on y suit une famille en pleine implosion, qui finira par se ressouder autour de la réussite dans la chanson de la petite dernière. Même si les noms sont naturellement modifiés, on sent bien qu’une large part autobiographique mène l’écriture de la jeune femme : elle reforme notamment à l’écran son « vrai » duo de scène avec Olivier Urvoy de Closmadeuc, Vicky Banjo. En tant que spectateur, on pourra également s’étonner de la dureté avec laquelle elle décrit les membres masculins de sa famille, la plume n’étant vraiment pas tendre ni avec son père (Guy Bedos) ni avec son frère (Nicolas Bedos donc), décrit dans Vicky comme un véritable connard narcissique et n’attirant pas la moindre sympathie.
Test Blu-ray : Killjoys – Saison 1
Avant de se lancer dans le visionnage de la première saison de Killjoys, le spectateur pourra logiquement –et très légitimement– avoir quelques craintes vis-à-vis de la série. Produite pour le compte de Syfy par Michelle Lovretta, scénariste plutôt orientée « girly », mettant en scène en tête d’affiche par défaut le has-been Aaron Ashmore (Smallville, Warehouse 13), Killjoys partait avec un handicap dans l’esprit, forcément toujours un peu obtus, du téléspectateur.
Test DVD : Fourmi
Théo, dix ans, est surnommé Fourmi en raison de sa petite carrure. Excellent footballeur, il est souvent embarrassé par son père qui s’emporte pour un rien contre l’arbitre, les autres joueurs ou leurs parents. Alors que Théo espérait être recruté par Liverpool, on lui dit qu’il est trop petit. Craignant de voir son père s’enfoncer plus profondément dans sa déprime et son penchant pour l’alcool, il lui fait croire qu’il a été pris… Le gamin multiplie les mensonges, aidé par un copain doué en informatique, aux initiatives de plus en plus bizarres mais plutôt amusantes.
Test DVD : A ghost story
« Très beau moment de cinéma, A ghost story repose sur une vision unique de David Lowery (Peter et Elliott le dragon). La construction évanescente du récit et l’inventivité de la mise en scène, avec plans lents et cadre particulier de l’image, possèdent une originalité précieuse. Le réalisateur retrouve le couple de son premier film, Les amants du Texas pour cette variation sur le film de maison hantée. Sa force émotionnelle se transmet à travers un drap expressif, un petit mot laissé dans l’embrasure d’un mur et nos propres souvenirs pour combler les ellipses. Casey Affleck disparaît très vite de l’image et pourtant on ressent le poids de son absence sur Rooney Mara, au jeu minimaliste sublimé dans la scène de la tarte à l’effet madeleine garanti.