Test Blu-ray : Entr’acte / Paris qui dort – Deux films de René Clair
Ambiance fantastique fortement teintée de surréalisme pour Entr'acte (23 minutes) et Paris qui dort (59 minutes), qui marquent en 1924 les premiers pas derrière la caméra pour René Clair. Deux films muets à redécouvrir de toute urgence...
Test Blu-ray : Le silence est d’or
Avant d'aborder le film en lui-même, il convient d'évacuer d'entrée de jeu les éventuelles craintes que vous aurez pu ressentir à la lecture du synopsis : Le silence est d'or met en scène un triangle amoureux qui, chez un autre cinéaste que René Clair, aurait pu donner naissance au mélo le plus sirupeux qui soit. Rassurez-vous : craindre les excès dans le pathos ou la guimauve reviendrait à oublier la fantaisie naturelle du cinéaste français, qui nous propose ici une brillante relecture de « L'école des femmes » de Molière, transposée à l'époque des débuts du cinéma.
Test Blu-ray : Le dernier milliardaire
Sorti sur les écrans français en 1935, Le dernier milliardaire ne s'impose pas, à proprement parler, tout à fait comme une « réponse française » à La soupe au canard des Marx Brothers tourné l’année précédente : malgré des similitudes que le cinéphile ne pourra certainement pas manquer, les deux films jouent dans des cours un peu différentes, l'humour de René Clair étant finalement très éloigné de l'absurde hystérique, de la frénésie non-sensique du film des frères Marx. Cela dit, avec son intrigue se déroulant dans un royaume imaginaire complètement farfelu, Le dernier milliardaire permet tout de même à René Clair de laisser libre cours à toute sa fantaisie, tout en tirant à boulets rouges sur les dérives du système capitaliste et sur la notion « d’impérialisme » économique, qui serait largement discutée et remise en question durant la deuxième moitié du vingtième siècle. Le monde de la politique et de ses fantoches abrutis toujours prêts à s'incliner devant le pouvoir financier est croqué avec férocité, jusqu'à un final en forme de pirouette inattendue.
Test Blu-ray : Spetters
Tourné en 1980, sorti dans les salles françaises en 1992 (!), Spetters est un film sulfureux, aujourd’hui surtout connu pour sa scène de viol collectif, qui révélerait à sa victime ses véritables penchants homosexuels. Pourtant, il ne s’agit là que d’un maigre détail du film, qui réunissait pour la cinquième fois le duo Paul Verhoeven (réalisation) / Gerard Soeteman (scénario). Verhoeven et Soeteman nous proposaient donc avec Spetters un film profondément ancré dans la société néerlandaise de l’époque, féroce et réaliste, dont on ne trouverait d’équivalent dans la carrière à venir de Verhoeven que plusieurs années plus tard avec Showgirls, qui peut être considéré comme son pendant féminin au cœur de la société américaine. En effet, les deux films suivent la trajectoire d’un personnage de classe sociale très modeste dans sa quête contrariée du succès, qui ne se fera pas selon son mérite mais révélera les aspects les plus sombres d’une société où tous les coups sont permis – même les plus rudes.
Test Blu-ray : Les vampires de Salem
Un temps prévu pour le cinéma, Les vampires de Salem prendrait finalement la forme d'une mini-série à destination de la TV. En revanche, en France comme dans d'autres pays d'Europe, la mini-série fut distribuée en tant que film en 1980, dans une version raccourcie.
Test Blu-ray : Week-end
Agressif, tonitruant, souvent ouvertement désagréable dans ses côtés les plus expérimentaux, Week-end est un film mal-aimable, balancé tel un glaviot par Jean-Luc Godard à la face du spectateur. Un film sacrément mal embouché !
Test Blu-ray : Une femme mariée
Huitième long-métrage de Jean-Luc Godard, Une femme mariée, dont le sous-titre poétique est « Suite de fragments d'un film tourné en 1964 », est, comme son titre l’indique, un portrait de femme. Ou plutôt une ébauche de portrait, forcément morcelé, parcellaire, comme l’implique cet assemblage façon puzzle de fragments, de morceaux de vie. Une femme mariée raconte aussi une époque, abordant les mœurs des français en cette période pré-révolution sexuelle. Amour, adultère, couple, contraception ou encore divorce sont donc au centre d’un film finalement beaucoup moins décousu que ce à quoi on pouvait s’attendre. Godard opte certes pour une narration volontairement fragmentaire, mais chaque nouvelle séquence apporte finalement au spectateur de quoi se construire mentalement l’histoire et les relations de cette femme, campée à l’écran par une Macha Méril toute en douceur et en retenue. D’un point de vue formel, Jean-Luc Godard ose tous les cadrages, s’amuse avec le montage et les plans très rapprochés, morcelant autant son image que son récit.
Test Blu-ray : La nuit des morts vivants
L'idée de produire un remake d'un film aussi « séminal » que La nuit des morts vivants pouvait paraître absurde, nulle et non avenue. C'était sans compter sur le talent de Tom Savini et de ses équipes qui, en 1990, sont pourtant parvenus à réaliser cet exploit : celui de proposer un prolongement bienvenu au film de George A. Romero, à la fois innovant, respectueux et d'une efficacité redoutable.
Test Blu-ray : Domino – La guerre silencieuse
Impressionnant styliste visuel ayant su mettre au fil des films son époustouflante maestria technique au service de ses obsessions, Brian De Palma s'est fait très rare derrière la caméra depuis 2010. Domino est son dernier film...
Test Blu-ray : Greta
Une fois n'est pas coutume, je prends le parti de commencer cet article à la première personne, afin d'évoquer une anecdote qui me servira à introduire mes pensées autour de Greta, le dernier film en date de Neil Jordan. Cela remonte à quelques années, alors que je n'officiais pas encore sur critique-film.fr mais sur un site de cinéma un peu plus « important » en termes de visibilité sur le Net ; un site aujourd'hui uniquement consacré aux news autour des films de super-héros et des chiffres au box-office de tel ou tel blockbuster, toujours annoncés comme si catastrophiques qu'on finit par se demander comment font les gros studios pour ne pas couler les uns après les autres. Sous l'impulsion de notre rédacteur en chef de l'époque (qui n'avait de rédac' chef que le titre), l'ensemble de la rédaction s'était creusé le ciboulot afin de retrouver dans ses souvenirs « LA » scène la plus angoissante qui soit, tirée de n'importe quel film. L'issue de ce brainstorming fut très surprenante pour moi, puisqu'à la lecture de l'article, je découvrais dans la liste dressée par mes petits camarades de jeu de l'époque la séquence d'ouverture du Justicier de New York (Michael Winner, 1985). Or il se trouve que cette scène, prenant place dans un parking souterrain, je la tenais pour ma part comme ouvertement parodique (ce qui, comme dans le cas du Commando de Mark L. Lester tourné la même année, pourra certes être discuté) ; pire encore, je la considérais – et la considère toujours – comme absolument hilarante, presque digne des délires visuels des Zucker – Abrahams – Zucker.
Test Blu-ray : South Wind
Si l'on part du principe que dans l'inconscient collectif, 50% de la population serbe est composée de truands et de dealers (les autres 50% étant constitués de putes et d’escort girls), il semble finalement assez étonnant qu'un polar hardcore venu de Serbie n’ait pas réussi auparavant à frayer son chemin jusqu’à nos contrées. Rassurez-vous, on déconne bien sûr, mais cela dit, de mémoire de cinéphile, South Wind est le premier polar serbe que nous ayons l’occasion de voir en France, ce qui s’impose dès lors comme un petit événement. Gros succès du box-office 2018 dans les Balkans avec plus d’un million d’entrées, le film de Milos Avramovic a même donné naissance à une série TV qui, si elle s’avère aussi intéressante que le film, risque bien de donner naissance à une franchise étonnante.
Test Blu-ray : Rocketman
La star de la pop Elton John est le producteur de Rocketman, biographie qui relate sa vie, de son enfance houleuse avec des parents qui ne l’ont jamais aimé à sa renaissance au début des années 80 après sa plongée fracassante dans toutes les addictions possibles.