Test Blu-ray : Les sous-doués
Avec environ 265.452 rediffusions TV en l’espace de quarante ans, Les sous-doués fait partie de la catégorie des comédies franchouillardes extrêmement populaires, et dont le succès ne s’est jamais démenti avec les années. S’il avait réuni 4 millions de français dans les salles en 1980, le film de Claude Zidi avait en effet déjà été vu, selon Médiamétrie, par 13,46 millions de français dix ans plus tard. Puisqu’il engrange un nouveau nombre d’adeptes à chacune de ses diffusions télé, on peut supposer qu’en 2020, Les sous-doués a probablement largement dépassé la barre des 20 millions. Ce qui voudrait dire que 30% des français ont déjà vu le film de Zidi. Et à ceux qui se poseraient la question de l’utilité de ressortir aujourd’hui le film en Blu-ray, on répondra que Gaumont peut donc tabler sur une partie de ces 30%, ainsi que, potentiellement, sur les 70% de français qui ne l’auraient encore jamais vu. Ça laisse de la marge, d’autant que l’éditeur joue ici sur la nostalgie autant que sur le fait qu’il s’agit d’un film qui amusera autant – voire plus – les enfants que les adultes.
Test Blu-ray : Downton Abbey – Le film
Contrairement à ce qu'on aurait pu penser à priori, la série Downton Abbey créée en 2010 par Julian Fellowes n'était pas uniquement conçue et fabriquée à destination de ceux que l'on appelle affectueusement les « séniors ». En effet, au fil de ses six saisons, on avait pu découvrir que sous ses atours de série à papy et mamie se cachait en réalité une richesse insoupçonnée, qui nous avait finalement laissé un goût de trop peu au terme de la dernière saison du show : nous avions ainsi fait nos adieux à la série avec une émotion non dissimulée à l’issue de sa sixième saison, en pensant néanmoins que cette dernière finirait par revenir, sous la pression populaire, sous sa forme originelle ou sous une autre.
Test Blu-ray : Gemini man
Réforme des retraites, âge pivot, allongement du temps de travail… S'il y a bien quelque chose que nous ont appris le cinéma d'action et le thriller high-tech depuis quelques années, c'est que le métier de « tueur professionnel » – tellement omniprésent dans le film d'action contemporain que l'on a aujourd'hui quasiment l'impression qu'il s'agit d’un job comme un autre, avec formation à l'Afpa et tout et tout – semble poser de sacrés problèmes quand il s'agit d’envisager de raccrocher les armes afin de prendre sa retraite. Plaisanterie mise à part, il est vrai que l'intrigue de Gemini Man, qui voit notre tueur (Will Smith) traqué à travers le monde par ceux qui jadis l'employaient, n'a rien de foncièrement original. L'idée centrale du récit, qui veut que ce dernier soit traqué non pas par un autre tueur professionnel lambda mais par un clone ou une version « plus jeune » de lui-même, l'est certes un peu plus, mais sans non plus atteindre des cimes d'originalité.
Test Blu-ray : Le bourreau du Nevada
Réalisateur de plusieurs chefs d’œuvres dans les années 40, Michael Curtiz a subi, dès le tournant des années 50, les foudres de la critique – notamment française – qui considérait d’une façon aussi injuste qu’impitoyable que le cinéaste avait perdu son « mojo ». Son acuité, son regard de cinéaste ainsi que son indéniable savoir-faire en termes de rythme et de technique pure étaient en effet systématiquement niés ou passés sous silence par la critique de l’époque, avec ce qu’on pourrait de nos jours considérer comme une mauvaise foi assez flagrante. Néanmoins, le temps a fait son office et la réhabilitation des films signés Michael Curtiz dans les dix/quinze dernières années de sa vie semble proche : si bien sûr il ne nous a pas offert de films de la trempe d’un Casablanca (1942) durant cette période, les qualités de films tels que Noël blanc (1954), Le fier rebelle (1958) ou encore Le bourreau du Nevada (1959) semblent aujourd’hui d’avantage remarquées qu’elles ne le furent au moment de la sortie des films dans les salles.
Test Blu-ray : Voyage au bout de la Terre
Dans la culture populaire, le mythe de « l’explorateur » traversant le monde afin de découvrir de nouvelles contrées a eu de belles heures au vingtième siècle. Popularisé par les romans de Jules Verne au début du siècle, les récits des exploits de ces aventuriers d’un nouveau genre n’ont eu de cesse de fasciner petits et grands à travers le monde. Ainsi, les explorateurs ont littéralement pullulé dans la littérature, la bande dessinée, le serial ou le cinéma jusqu’à, grosso modo, l’essor de la conquête de l’espace, qui offrirait aux amateurs d’inconnu encore plus de nouvelles contrées à découvrir. Néanmoins, les récits d’aventures suivant les expéditions de tel ou tel explorateur ont régulièrement continué à apparaître çà et là dans le dernier tiers du vingtième siècle, issus la plupart du temps d’imaginations nourries tout au long des années 50/60.
Test Blu-ray : Harlequin
Réalisé par Simon Wincer sur un scénario du très prolifique Everett De Roche (Patrick, Long weekend, Déviation mortelle, Razorback...), Harlequin s'impose dès ses premières minutes comme un film mystérieux et bizarre, ne ressemblant pour ainsi dire à aucun autre. Presque entièrement centré sur le personnage de Gregory Wolfe, incarné par Robert Powell et pensé comme une relecture contemporaine de Raspoutine, le récit met donc en avant un personnage mystique et pour tout dire assez hypnotique, utilisant la magie et l'illusion pour fasciner et, peut-être, tromper son monde. On insistera d'ailleurs sur le « peut-être », car Simon Wincer s'amuse visiblement beaucoup à « perdre » le spectateur au cœur de son film, qui baigne dans une ambiance ouvertement fantastique et fera rapidement perdre au public tous ses repères rationnels, même si le scénario prend également grand soin de garder un pied solidement ancré dans le réel et le monde impitoyable de la politique.
Test Blu-ray : Soeurs d’armes
A une époque où, sous l’impulsion – entre autres – de la secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations Marlène Schiappa, une espèce de néo-féminisme hardcore semble dominer les médias français, il semble presque « logique » d’avoir vu se monter en France, en l’espace de quelques mois seulement, deux long-métrages, naturellement mis en scène par des femmes, ayant pour sujet les femmes soldats kurdes (YPJ) luttant armes au poing contre l’idéologie de Daesh : Les filles du soleil (2018, 31.000 entrées) et Sœurs d’armes (2019, 85.000 entrées). Ainsi, si ces deux films semblent parfaitement s’intégrer dans « l’air du temps » de la sphère médiatique, le sujet ne semble pas encore réellement passionner le public.
Test Blu-ray : Le messager de la mort
Au deuxième semestre 2019, Sidonis Calysta a entamé une nouvelle collection consacrée à Charles Bronson. On pourra néanmoins se demander pourquoi l'éditeur choisi de mettre en avant Le messager de la mort plutôt qu'un autre film.
Test Blu-ray : Le cercle noir
On évoque souvent Le cercle noir comme annonciateur d'Un justicier dans la ville, qui serait mis en boite dès l'année suivante par le duo Charles Bronson / Michael Winner.
Test Blu-ray : Le bazar de la charité
Dix ans après la « révolution » télévisuelle américaine, Le bazar de la charité nous prouve que la France se mette enfin à penser au-delà des limites un peu trop étriquées de la fiction télévisuelle telle qu'elle était envisagée chez nous dans les années 90/2000.
Test Blu-ray : Halloween III – Le sang du sorcier
1983, l’année des trois ! Outre bien sûr la naissance du fameux bébé à trois couilles à la maternité de Saint-Cloud cette année-là, l’année 1983 a également vu débarquer en France tout plein d’autres multiples de trois : Le retour du Jedi (aka Star Wars 3), Halloween III, Les dents de la mer 3, Vendredi 13 Troisième partie, Rocky III, Superman III, Ménage à 3… En 1983, vous n’aviez donc pas intérêt à avoir loupé le début.
Test Blu-ray : Rambo – Last blood
Avec Rocky Balboa en 2006, Sylvester Stallone, alors âgé de 60 ans, avait orchestré le début d’un changement radical dans son image. Si les amateurs de gros bourrinage sans âme avaient alors crié au chant du cygne geignard et mou, le film avait été à l’époque quasi-unanimement encensé par la critique internationale, et s’était également offert un joli succès public. On avait alors pensé que Sylvester Stallone aurait dès lors tenté d'entamer une nouvelle carrière, plus humble, plus sensible, au cœur de laquelle il questionnerait son statut d'icône et le mettrait en balance avec son propre vieillissement, comme l'avait fait Clint Eastwood au détour de quelques chefs d'œuvres. C'était mal connaître le bonhomme, qui respecte son public et sait ce qu'il lui doit, qui a préféré aborder ce retour à l’humain à travers plusieurs films de « transition », ne le mettant plus forcément en vedette, mais privilégiant une idée de famille, de transmission d’une génération à une autre – des thématiques que l’on retrouvera en filigrane dans des films tels que la série des Expendables, des Évasion et bien sûr dans la saga Creed, qui prendrait le relais de celle consacrée à Rocky.